Les retrouvailles des déserteurs. [Asulf]

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Le club n'était maintenant plus très loin et alors qu'elle déambulait dans les rues de Florence, elle ne pouvait s'empêcher de laisser son esprit vagabonder. Il vagabondait pourtant toujours vers les même idées. Les même personnes. Elle ne s'arrêtait pas pour autant. A qui elle aurait pu penser d'autres de toute façon. Toute sa vie était basée sur cela. Elle ne l'imaginait pas autrement. Elle se plaisait réellement là où elle était. Il était certain que passer des milliers d'années avec les même personnes pouvaient sembler assez difficile. Se connaître assez pour pouvoir donner son avis sur tout. Être comme une famille. Elle l'avait appris depuis un moment avec eux, que ce n'était pas de tout repos. Mais elle n'oubliait surtout pas tous les côtés positifs que cela avait. Alors, en se dirigeant vers ce club, où en général ils se retrouvaient tous. Elle ne pouvait que se sentir bien, peut-être pas entière, peut-être pas euphorique mais réellement bien. D'autant plus qu'elle allait retrouver sa meute. Andrew, Alex, Asulf, Sam. D'ailleurs, elle avait entendu dire que Asulf s'était absenté aussi. Elle espérait sincèrement qu'il était déjà de retour.

Si elle avait su qu'elle avait besoin de partir avant que lui ne le fasse. Elle serait assurément partie avec lui. Au moins, elle aurait pu se changer les idées, et malgré le manque de la meute, il aurait été là. Il était certain que c'était toujours préférable que de se retrouver seule. Elle aimait la solitude, mais en sachant que sa meute, Andrew n'étaient pas loin, sinon ce n'était plus réellement de la solitude, c'était comme manquer à sa vie. Alors qu'elle se penchait, devant le club pour tenter de voir qui il y aurait. Ses cheveux retombaient le long de son épaule. Elle n'était pas hésitante, mais elle préférait savoir qui serait là. Même si au fond, cela ne changerait pas grand chose, elle avait envie de voir tout le monde.

Elle laissait tomber, ne voyant personne, entrant la mine déconfite. Elle aurait préférer être surprise. Elle s'avançait jusqu'au bar. Elle n'aimait pas spécialement sortir, ici ou ailleurs. Là où il y avait foule n'était jamais forcément bon à prendre. Pas que les autres la dérangeaient, elle n'était pas asocial. Seulement, elle craignait toujours qu'il y ait un problème avec les humains. Ils pouvaient être tellement énervant quelque fois. Servie, son cocktail à la main, elle se retournait vivement afin d'aller s'asseoir sur une table au fond du club lorsqu'elle entrait dans quelqu'un de plein fouet. Enervée de perdre son verre et son jus de fruit à la fois, elle était prête à relever la tête pour lancer un de ses regards noirs bien à elle à l'inconnu. Mais voilà, elle dut lever la tête un peu plus que ce qu'elle avait imaginé. Elle n'était pas entrée dans le plus tendre des hommes physiquement. Mais elle se moquait tout à coup du jus de fruit alors que ses yeux rencontraient celui du loup, laissant apparaître un sourire radieux sur ses lèvres, alors que ses pupilles se dilataient sous l'étonnement. Elle soufflait.

- Asulf..

Un peu prise au dépourvu à dire vrai. Cela n'enlevait pas la joie qu'elle avait de le voir. Elle s'attendrissait un peu plus à présent qu'elle comprenait que cela ne servait à rien de s'énerver, et elle reprenait, après quelque moments de silence une attitude normale.

- En fait, je ne m'attendais pas à te voir ce soir. Mais je suis vraiment contente. Tu es déjà revenu?

Elle poussait un petit soupir en jetant un coup d'oeil au verre brisé à présent. Elle se penchait alors pour ramasser les débris, demandant un torchon au serveur. Alors qu'elle était penchée, s'occupant du verre. Elle lui sourit

- Tu te sentais obligé de faire une entrée... Fracassante, c'est cela?

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[Hors RP= Désolé pour le retard. Conjugaison du manque de temps et d'un petit problème de connexion.]

Le géant avait roulé toute la nuit et arriva à Gênes vers huit heures du matin. Il décida qu'il était temps de prendre une pause bien méritée et de prendre un petit-déjeuner pour se requinquer. Les yeux dans le vague, il fixait l'horizon. Son regard perçant semblait voir plus encore et les passants se demandaient bien ce qu'il voyait de si intéressant. Bref, Asulf resta à la terrasse de ce petit bar sur le port de commerce pendant deux bonnes heures. Les cloches sonnèrent dix heures le grand brun se leva pour aller marcher un peu histoire de se dégourdir les jambes avant de reprendre la route. La petite ballade le long de la jeté du port lui fit beaucoup de bien. Il était enfin prêt pour la dernière ligne droite de son long périple à travers l'Europe. Le seul impératif était de ne pas passer trop près de Volterra pour rejoindre Florence. Si bien qu'il décida de faire un grand détour afin de passer par Plaisance et Bologne au lieu de couper pas Pise puis par Livourne. Cela lui rallongeait de beaucoup son trajet, mais de la sorte il évitait toute possibilité de mauvaise rencontre. Il enfourcha son bolide et reprit la route. Il roulait cheveux au vent et se sentait libre. Oui, en Italie, le code de la route semblait bien moins stricte qu'ailleurs. Ce fut avec un délice non dissimulé que notre ami poussa un peu sa bécane pour atteindre les deux cents kilomètres à l'heure.

Il décida de s'arrêter un peu avant d'arriver à Florence pour remettre un peu d'ordre dans ses affaires et pour profiter de ses derniers instants de liberté. En effet, une fois à Florence il reprendra sa place dans la meute et devra partager la vie commune. Cela en soit ne le dérangeais pas vraiment, ce qui lui pesait c'était la sédentarisation du groupe. Asulf avait toujours aimé les voyages et détestait rester très longtemps à la même place. Enfin, il voulait encore savourer ce bref instant de solitude avant de plonger dans le grand bain de la meute. Il était heureux de revoir ses frères et soeurs, mais ... Passons. Comme à son habitude, il avait profité de son périple en moto pour faire un recensement des familles de vampires histoire de garder un oeil sur ces sales bêtes. Tout comme Andrew, il avait une sainte horreur des "petites canines" comme il aimait les appeler. Après tout, n'étaient-ils pas responsable du massacre quasi complet des enfants de la lune quelques siècles plutôt. Le temps passa assez vite entre réflexion sur le sens de la vie et organisation de son classeur à document. Si bien qu'il faisait nuit quand il reprit la route. Il arriva à Florence vers vingt et une heures trente, plus le temps d'aller au club avec la circulation, Asulf arriva au "Midnight Howling" sur les coups de vingt-deux heures.

En arrivant, le géant fit un signe à l'un des membres de la qui se trouvait à l'entrée principale pour lui souhaiter bonsoir. Asulf préférant entrer par la porte de service qui se trouvait dans la ruelle qui passait derrière la boite. Il prit le temps de saluer ses frères et soeurs présents avant de plonger tête la première dans la partie publique de la boite. Il y avait déjà beaucoup de monde, mais malgré cela, il avait reconnu un parfum familier. Un vague sourire se dessina sur ses lèvres cachées par sa moustache et sa barbe. Suivant son instinct, il repéra une silhouette plus que familière. Le géant était d'un esprit ludique en ce début de soirée et décida de faire en sorte de surprendre cette vieille connaissance. Faisant bien attention à ne pas se faire repérer, il se plaça sur son chemin. Son plan fonctionna tellement bien que l'impact entre les deux personnes fut très violente. La victime de sa mauvaise blague n'était autre qu'Anita, la plus ancienne louve de la meute et une amie très proche du grand brun. Il avait réussi son coup, la surprendre, mais se retrouva tout penaud de lui avoir fait lâcher son verre.

- Anita Brasina: Asulf.. La cha-t-elle surprise avant de reprendre. En fait, je ne m'attendais pas à te voir ce soir. Mais je suis vraiment contente. Tu es déjà revenu? Pendant qu'elle ramassait les bries de verre elle continua sur sa lancé. Tu te sentais obligé de faire une entrée... Fracassante, c'est cela?

- Asulf Thorvald: Tu sais bien comment je suis. J'aime faire des entrer remarquées et remarquables, mais je suis désolée pour ton verre. Viens donc au bar, je vais t'en offrir un autre pour me faire pardonner.

Il aida Anita à ramasser les derniers bouts de verres et l'accompagna vers le bar. Il fit un signe au barman pour passer sa commande. Le même jus de fruit pour la première dame de la meute et pour lui un bon vieux whisky de la cuvée spéciale, un truc qu'il avait ramené d'un de ses voyages en Ecosse et qu'il adorait particulièrement. Une fois servit, les deux amis se dirigèrent vers un coin plus tranquille pour discuter sans être trop embêter par les humains et le bruit. Asulf se chargeait d'ouvrit le passage et il était diablement efficace. Personne n'osait réellement rester sur le chemin du géant. Comme quoi il était, à certain moment, pratique d'être une force de la nature. En fait cela n'avait jamais gêné Asulf d'être une armoire à glace, même au contraire il adorait cela et l'effet qu'il avait sur les autres. Bref, les deux loups arrivèrent à destination sans encombre et se posèrent pour commencer à se raconter leur vie durant l'absence du grand brun.

- Asulf Thorvald: Alores ? Que racontes-tu de beau ? Je veux tout savoir. Tu entends, je veux absolument tout savoir Dit-il sur un ton enjoué avec un large sourire aux lèvres.

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[Aucun problème ^^ ]

Elle n'était pas mécontente de le voir, bien au contraire. D'ailleurs, c'était le premier loup qu'elle voyait depuis son retour et ce n'était pas plus mal, parce qu'il lui prouverait bien qu'elle avait eu raison de revenir. Avec lui, c'était toujours comme cela qu'elle le ressentait. Elle aimait d'autant plus sa meute lorsqu'elle traînait avec Asulf. Certes, il était assez personnel et n'avait pas toujours l'habitude de se confier, tout comme elle d'ailleurs, mais avec lui, elle arrivait, elle ne savait trop comment à faire un effort, sorti de nulle part. Au moins, il l'avait aidé à ramasser les débris, même si elle y serait arrivé de toute façon, avant d'aller les jeter, elle s'arrêtait, jetant un coup d'oeil à Asulf en se retournant. Sa carrure impressionnante et ce regard sombre l'avaient réellement manqué. Elle poussait un petit soupire avant de jeter les quelques dégâts de leur retrouvailles. De toute évidence, elle avait eu raison, alors qu'elle revenait devant lui, essuyant ses mains mouillées sur le torchon qu'elle avait piqué. Elle l'entendait. Une voix aussi imposante que l'était son propriétaire. Quoi de plus normal après tout?

"Tu sais bien comment je suis. J'aime faire des entrer remarquées et remarquables, mais je suis désolé pour ton verre. Viens donc au bar, je vais t'en offrir un autre pour me faire pardonner".

Bien sûr qu'elle savait comment il était, après tout ce temps, elle ne pouvait que le savoir, et apprécier tout ce qu'il était à sa juste valeur d'ailleurs. Elle ne se serait même pas étonnée du fait qu'il se soit placé derrière elle volontairement, sans penser au verre bien entendu. Néanmoins, elle se demandait comment elle avait fait pour ne pas le sentir approcher, elle connaissait son odeur par coeur pourtant. Après tout ce temps, elle le sentait à des kilomètres. Peut-être que inconsciemment, elle s'était faîtes à l'idée de ne voir personne. Cela n'excusait pas son manque d'efficacité tout de même. Elle lui jetait un regard qui montrait qu'elle ne lui en voulait pas le moins du monde. Et puisque il l'invitait en plus pour boire un verre, elle ne pouvait que se réjouir de l'avoir lâché ce verre, sous l'impact et la surprise. Elle le suivait, avant d'hocher vivement la tête, en s'appuyant contre le bar. Sur la route évidemment, personne n'osait s'approcher de Asulf comme s'il était effrayant. Elle, il ne l'avait jamais effrayé, elle connaissait son caractère, le tout était de ne pas l'énerver. Mais elle avait aussi l'habitude de voir tout le monde le regarder avec crainte. Il était certain que près de lui, on ne pouvait se sentir qu'en sécurité.

- Ho oui, je sais comment tu es. D'ailleurs même si tu n'en avais pas envie tu te ferais remarquer... Lâchait-elle en jetant un regard perplexe vers tous ceux qui les regardaient. Tu te doutes bien que je ne dirais pas non pour le verre! Ce serait un affront. Je me dévoue même pour un prendre un... Un peu plus cher. Rajoutait-elle en faisant mine de réfléchir, un regard en coin vers Asulf, et un petit sourire amusé au bout des lèvres.

Elle s'asseyait sur un tabouret, puisqu'il n'était plus question de table cette fois à l'évidence. Bien qu'elle n'avait rien proposé donc Asulf ne pouvait décemment pas deviné que c'était là qu'elle comptait se rendre. Alors qu'elle demandait exactement la même boisson que précédemment, en se retournant vers le serveur, elle entendait la voix de son ami et reporter immédiatement toute son attention sur lui avant de rigoler.

"Alors? Que racontes-tu de beau? Je veux tout savoir. Tu entends, je veux absolument tout savoir."

Elle le regardait un moment, silencieuse, pensant au fait qu'il voulait sûrement avoir des nouvelles de la meute, savoir ce qu'ils avaient fait en son absence. Et cela ne put que l'amuser en quelque sorte, puisqu'elle cherchait exactement à savoir les même choses que lui. Elle haussait les épaules, un petit sourire d'excuse sur les lèvres.

- Hum... j'étais à Venise... Je suis allée me ressourcer un peu. J'avais besoin de mettre un peu de distance entre la meute et moi. Alors à part Andrew qui est venu me rendre visite. Elle levait les yeux au ciel. Pas grand chose de nouveau. J'aurais largement préféré te raconter que j'avais mordu un de ses Volturi plutôt que te dire que j'ai paressé. Mais non! J'ai prit des vacances. Alors que toi, il paraît que tu es allé bosser? Tu as apprit quelque chose d'intéressant? J'aurais préféré venir avec toi. En fait, je ne l'ai dit à personne, mais à Venise c'était une vraie torture et je me suis ennuyée comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Tu crois qu'à force de passer tout notre temps avec la meute, elle est devenue si indispensable à notre vie?

Elle le regardait toujours du coin de l'oeil, sirotant sa boisson maintenant qu'elle l'avait devant elle. Elle connaissait très bien Asulf, mais de là à deviner ses sentiments, elle en serait bien incapable... Il était si distant quelque fois. Alors au fond, oui, elle se demandait s'il tenait à la meute, s'il resterait là coûte que coûte, si elle lui paraissait aussi vitale qu'à elle. En retournant ses questions vers lui comme si elle se questionnait, elle le questionnait d'abord lui.

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