(FIN) Entre feu et passion [PV ma princesse <3] !+18 ANS!

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S'en était trop. Les vampires, les bêtes sauvages....ma mère qui était morte...Peter qui était sans doute terrifié....j'espérais qu'il soit pris en charge par le docteur Cullen, même si ma partie animale ne l'espérais pas.
Pourquoi ? Ne me dites pas qu'il est un vampire aussi ? Non ! Arrête Jeff ! C'est pas parce que tu pense que ta mère a été tuée par un vampire qu'il faut que tu vois des vampires partout ! Arrête un peu ta parano mon vieux !
J'avais mal, il fallait que je fasse quelque chose mais quoi ? Une chose était pourtant certaine, je ne devais pas rester en ville ! Donc il fallait que j'aille...en forêt ! Pourtant, en ce moment même, j'étais, tellement anéanti que je ne pouvais pas faire le moindre geste.
Je m'étais carrément jeté dans les bras d'Anaë et celle ci m'avais assuré qu'elle ne me lâcherait pas, qu'elle sera la pour nous, moi et Peter. Je ne la remercierais jamais assez ! C'était simple : Anaë n'était rien d'autre qu'un ange gardien pour moi. Sans elle, je pense que oui, je me serais jeté sous les crocs d'un vampire si j'en trouvais un.
Bref...j'étais là, dans ses bras. Normalement, ce genre de position aurait dû me calmer mais c'était tout le contraire qui se passait. L'humain était anéanti mais le loup avait envie de vengeance, de combat à mort.
Il fallait que je me défoule mais je ne voulais pas qu'Anaë subisse les conséquences de ma folie. Donc, comme elle me le conseillais, je me laissais aller et je pleurais. Je pleurais comme je n'avais jamais pleuré de toute ma vie.
Enfin...c'était plutôt des hurlements que des cris, comme si je laissais la parole au loup en moi. Il ne pouvait plus se taire, je le savais. D'ailleurs, ma température corporelle commençait à augmenter dangereusement.
Je savais que je ne tiendrais pas, il fallait que je me transforme. Regardant, Anaë, j'essayais d'expliquer, entre deux sanglots incontrôlable :

« Merci....si....si tu savais combien...combien j'ai besoin de toi....surtout en ce moment....ne t'en fais pas pour Peter...maintenant qu'il est à l'hôpital...on...on s'occupe de lui....il va bien...mais...mais je ne suis pas certain d'en dire autant...pour...pour moi... »

C'était vrai, je n'étais jamais été aussi perdu qu'en ce moment. C'était horrible. Aller voir le corps de ma mère ? Impossible ! Insensé ! Je regardais Anaë horrifié, terrifié, comme si je venais de voir un fantôme derrière elle.
Non ! Il était hors de question que j'aille à l'hôpital ! Pas dans l'était dans lequel j'étais actuellement ! Je ne voulais pas prendre le risque de me transformer devant tout le monde car j'étais certain qu'on se poserait des questions.
Pris d'un sentiment de peur et d'un instinct animal, je répondis rapidement, sur un ton plus colérique que je ne l'aurais imaginé :

« Non ! Je refuse d'aller voir ma mère ! Je....je ne pourrais pas aller à l'hôpital même pour voir Peter ! C'est....c'est bien trop tôt et....et je ne suis pas sûr de pouvoir contrôler ma transformation quand je serais là bas... »

Elle me caressait ensuite la joue et insista pour que j'aille à l'hôpital mais moi je ne voulais pas. Soudain, je pris sa main et je courus avec elle dans la forêt. Nous quittions la ville endormie pour passer dans les bois.
Pourtant, même là, je ne m'arrêtais pas. Je tenais toujours la main d'Anaë dans la mienne et nous nous enfoncions toujours plus loin, mais j'étais certain que je retrouverais mon chemin.
Pourquoi faisais je ça ? Tout simplement parce que je ne pouvais plus contenir le loup, qui suppliait de venir pour se défouler. Je n'allais pas me transformer en pleine ville une deuxième fois et la forêt de Forks ferait bien l'affaire.
J'avais besoin d'hurler. Le loup en moi avait lui aussi besoin de pleurer la mort de ma mère et d'évacuer la rage qu'il avait contre les vampires. Donc, m'arrêtant dans une petite clairière, je lâchais la main d'Anaë en lui expliquant :

« Désolé mon coeur....pardonne moi de t'avoir entrainé là mais...c'est trop dur pour moi. L'homme est anéanti et le loup à aussi besoin de pleurer. Je me sens partagé entre rage et tristesse et je ne peux pas retenir cette deuxième partie en moi. Je suis navré de te faire endurer de telles épreuves.... »

Je pleurais et je me rapprochais d'elle pour l'embrasser fougueusement, avant de me reculer et d'enlever, de nouveau, rapidement mes vêtements. Cette fois, mon hurlement se fit plus fort et plus désespéré.
Mon corps s'arqua pour devenir loup. Mon visage s'allongea en forme de museau et, une fois sous ma forme animale, je hurlais de toutes mes forces. Ma gueule levée vers le ciel, je ne pouvais pas m'arrêter de hurler.
D'autres loups me rejoignirent dans ce hurlement de désespoir et, une fois que ma voix s'éteignit, je me laissais tomber sur mes pattes, épuisé, sanglotant, gémissant

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J'étais à ses côtés quand une nouvelle terrible frappa sa famille. Son petit frère avait fui et j'espérais sincèrement qu'il ne risquait rien. Et si cette bête sauvage venait en ville qu'adviendrait-il de lui? Il était à présent de ma famille mais selon Jeff il serait en sécurité à l'hôpital. Il faudrait simplement qu'il y soit. Je l'espérais du fond du cœur tandis que je tentais de soutenir mon aimé. Il était tellement mal que cela en venait à me faire souffrir. Perdre un être cher est un poids dur à porter et j'en savais quelque chose. Cependant aucune parole ne peut vous réconforter totalement. On sait que les gens sont là mais on aimerait tant ne pas avoir besoin d'eux, que tout cela ne soit qu'un rêve ou plutôt un cauchemar. Malheureusement ce n'est pas le cas et on doit continuer de vivre. Le cœur saigne et la blessure semble si longue à cicatriser. Et avec le temps on se fait à cette douleur. Il ne faut pas espérer qu'elle s'en aille car ce ne sera jamais le cas. Elle se cicatrise légèrement mais à la moindre pensée triste, le tout s'ouvre à nouveau et vous accable de chagrin. Je savais que cette période serait dure à passer. Je resterais ici et je ne partirais en aucun cas. Mes projets étaient de toute manière mis de côté suite à notre rencontre et pourtant la haine que j'éprouvais s'était brusquement éveillée. Ce n'était pas le moment, il fallait rester souder à ce moment précis. Pourtant il ne voulait pas aller voir sa mère. Voir un corps sans vie d'un être aimé est une vision abominable. Là encore j'en savais quelque chose.

Mais je n'eus pas le temps de parler de son petit frère, il trouvait une raison de ne pas y aller. Il ne pouvait pas, tout du moins pas encore. Je le laissais donc prendre cette voie, il faudrait juste qu'il ne le regrette pas. C'était compréhensible, il était guidé par ses émotions et en tant que loup il serait dur de se contrôler. Tout du moins je suppose.. Il était tellement perdu, je pouvais le lire dans son regard et je me laissais alors entraîner dans les bois de Forks. Heureusement que j'avais travaillé mon endurance et ma vitesse depuis la mort de mon amante. Je le suivais sans rien dire, me concentrant pour ne pas trébucher. Après tout il faisait nuit et mine de rien le chemin n'était pas stable. Je manquais de tomber à deux reprises mais sa main dans la mienne me retentait et m'entraînait à sa suite. Et c'est ainsi que nous nous sommes retrouvés dans les bois, seul à seul à nouveau. La nuit était notre témoin, elle était celle qui savait tout de ce qu'endurait Jeff et Peter. Reprenant mon souffle je ne m'étais pas attendu à ce baiser fougueux. Cette détresse était pratiquement palpable et j'en suffoquais presque. Le regardant faire, je m'adossais à un arbre et posais un regard tendre sur mon compagnon. De nouveau je pus le voir sous cette forme magnifique. Mais cette fois je ne le contemplais pas. Que pouvais-je faire pour lui? Ma présence pouvait être importante mais je désirais que cette douleur ne soit pas là. Il était tellement dur de le voir ainsi. Son hurlement me frappa de plein fouet. Les larmes vinrent d'elles-même mais une nouvelle fois je les retenais pour ainsi finir par m'approcher de lui calmement.

Il était énorme comparé à moi mais je m'en fichais. Je m'agenouillais et me mettais tout contre lui en passant mes mains dans sa fourrure. Je tentais de le réconforter ainsi. Sa peine était présente et quiconque serait ici pourrait la ressentir.

"Mon amour.. Je te comprends. Je suis là, je ne peux que te dire cela et je sais pourquoi tu n'iras pas pu aller là-bas. Nous resterons ici le temps qu'il faudra Jeff. Laisse tout s'écouler, je tenterais de soigner un peu ta plaie."

Je lui adressais un sourire où l'on pouvait lire la tristesse. Nous n'étions pas heureux après tout. Une nuit pleine de désespoir et de haine. Cependant il faudrait d'abord penser à la tristesse et non à la haine. Voilà pourquoi je ne parlais pas de cela à mon âme. Mais lui que pensait-il? Que voulait-il faire à présent? Sous cette forme il était dur de communiquer et pourtant il me semblait pouvoir tout comprendre d'un simple regard échangé avec lui. Mes doigts passaient dans sa fourrure sans relâche, caressant avec tendresse et douceur pour ainsi lui faire comprendre qu'il n'était pas seul.

"Mon amour je ne t'en veux pas. Au contraire je suis dans un sens heureuse de pouvoir t'aider dans cette période. C'est une bonne chose que nous soyons tous les deux enfin tous les trois avec Peter. Que tu sois loup ou non, ne change rien. Je serais là n'importe quand pour toi, pour vous. Alors ne t'excuse pas de ça. Tu n'y es pour rien. Pleure mon amour, reposes-toi aussi. Nous avons des choses à faire mais plus tard."

La pluie était présente et je la sentais rouler sur ma peau et mes vêtements mais je m'en fichais. Seul Jeff comptait. Et j'étais prête à tout pour lui.

"Souviens-toi que tu ne seras jamais seul."

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Mon hurlement m'avais littéralement épuisé. Je m'étais écroulé sur mes pattes, pleurant silencieusement, laissant quelques fois des larmes, aussi grosses que des gouttes de pluie tomber au sol.
J'étais totalement perdu. Le loup n'avait plus de repères. Tout avait été effacé pour ne garder qu'une seule chose dans ma mémoire : les vampires, les morts....le combat millénaire que je devais mener contre eux.
La nuit était à présent bien noir et seuls mes yeux émeraudes pouvaient attester de ma présence. En effet, mon pelage noir n'était pas très voyant quand il faisait nuit. Pourtant, je n'étais pas seul.
Non...dans mon désespoir, j'avais entrainé Anaë avec moi. A présent, elle était agenouillée sur le sol, les mains dans ma fourrure, essayant de me calmer et je me calmais. Je la laissais faire alors qu'elle parlait.
Elle voulait que je laisse tout écouler, que je pleure, mais en ce moment, je n'avais pas envie de pleurer. J'avais plutôt envie de me défouler. Donc, mon regard croisa le sien et je poussais un petit gémissement honteux, avant de me relever.
Je savais que je dominais Anaë de hauteur mais je m'en fichais. Il fallait que je trouve quelque chose sur quoi déverser ma colère. Pourtant, je n'allais pas le faire tout de suite, puisqu'il n'y avait rien à l'horizon qui méritait de recevoir toute cette rage que je contenait en moi.
Donc, je me rallongeais, plongeant mon museau dans ses cheveux en fermant les yeux. J'humais le parfum qu'elle dégageait et de nouveau, j'arrivais à me calmer. L'homme occultait sa tristesse et le loup oubliait sa rage, pendant un instant.
Il commença alors à pleuvoir. Moi, je ne craignais rien sous cette forme mais Anaë risquait de finir trempée si je ne faisais pas quelque chose. Donc, avec une douceur et une lenteur contrôlée, je la ramenais contre ma fourrure, à l'aide de ma patte.
Je faisais attention de ne pas la griffer. J'avais conscience d'avoir des pattes énormes et des griffes acérées comme des rasoirs mais je savais que je n'allais rien lui faire. Une fois ramener contre moi, je l'entourais avec mon corps pour la protéger de la pluie.
Nous restâmes donc ainsi, moi comme une louve qui protège son louveteau, elle blottit contre ma fourrure. J'allais la réchauffer, elle n'aurait pas froid. J'émis un petit gémissement de gaieté, malgré toute la tristesse que je ressentais.
De nouveau, elle me conseilla de pleurer, mais je n'en n'avais pas envie et mes larmes séchèrent d'elles même. Je voulais juste rester ici le temps que le loup se calme et que l'humain sèche ses propres larmes.
Pourtant, quelque chose en moi venait de se briser. Le gamin n'était plus. Le loup avait prit sa place. L'homme était entrain d'apparaitre et avec lui, apparaissait une atroce rancoeur, mais, je n'étais plus seul dans ce combat à présent.
Je fixais donc mes yeux émeraudes sur ceux d'Anaë, avant de me relever de nouveau. Je posais délicatement mon museau dans ses cheveux une dernière fois avant de prendre mes vêtements dans la gueule et m'enfuir pour revenir en homme.
La pluie ne me faisait pas peur. Mes cheveux avaient beaux être trempés, je ne ressentais rien. J'étais totalement vidée de toute énergie. Je trouvais pourtant la force de marcher vers Anaë, même si cela me parut difficile, mais je le faisais pour elle.
Une fois près d'elle, je cachais puérilement mes yeux rougis par mes larmes, dans mes mains, avant de sangloter une nouvelle fois. J'avais juste envie de la prendre dans mes bras et de rester silencieux.
Donc, c'est ce que je fis. La prenant dans mes bras, je murmurais, d'une voix à peine audible et pourtant, mutée par la haine et la tristesse :

« Je sais que tu ne m'abandonneras pas....que nous pourrons compter sur toi mais je suis sur que Peter ne craint rien...moi non plus, maintenant que tu es à mes cotés. Mais je peux te jurer que si je mais la main sur la chose qui à fait ça...que ce soit un vampire ou pas...j'en ferais de la chair à pâtée ! »

Cette fois, le loup gronda et je montrais les dents par défi. Je levais les yeux au ciel comme si je voulais commander à la pluie mais celle ci n'arrêtais pas de tomber. Puis, doucement, je pris mon t-shirt, heureusement un peu épargné par la pluie et je le mis sur les épaules d'Anaë.
Je ne voulais pas qu'elle prenne froid donc je me collais à elle. Après tout j'étais une bouillotte, un radiateur ambulant non ? Cette pensée me fit un peu sourire, même si je n'oubliais rien.
La seule chose que je pus lui répondre, avant de fermer les yeux et me laisser aller dans ses bras, était :

« Je t'aime...pour toujours et à jamais ! »

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La pluie n'était qu'un soucis secondaire. Pour l'instant je me préoccupais de Jeff et je ressentais le malaise existant. Je me doutais bien que ce ne serait pas la joie et bientôt la haine serait de nouveau présente. Il semblerait que ce sentiment soit toujours inscrit sur ma route et je l'acceptais. Si tel était le chemin à prendre je n'hésiterais pas. Je le protègerais du mieux que je pourrais quitte à en apprendre plus sur ce monde encore obscur. Après tout Jeff était un loup mais les vampires étaient tellement forts. Il m'avait repoussé si aisément.. Je me souvenais du choc mais pas de son visage. Quelle poisse mais ce n'était pas le moment d'y penser. Mon amour avant tout surtout qu'il était tout contre moi sous sa forme lupine. Si doux et pourtant si robuste à la fois. On pouvait voir un autre aspect de l'homme le plus important de ma vie. Taquin mais sur de lui également. J'avais tant de choses à découvrir sur lui et là tout semblait s'approcher des ténèbres. Je pourrais même à croire que la malchance me poursuivait. C'était purement égoïste je m'en doutais bien. Je ne pouvais pas prendre cet évènement pour moi. Mais si seulement on pouvait régler les choses si aisément, ce serait si bien. Je prendrais tout son malheur et je le porterais, je le détruirais à jamais pour ainsi voir un sourire permanent sur ses lèvres et sur celles de son petit frère. Malheureusement il n'en était pas ainsi.

Son corps de loup se redressa pour ainsi me protéger de la pluie. Je déposais un baiser sur sa fourrure et appréciais grandement sa présence. Qu'allait-il arriver à présent? Pour une bonne chose pourquoi tant de tristesse et de mort? Je ne comprendrais jamais le monde. Ainsi allait le destin mais j'étais certaine qu'on pourrait le faire changer ou tout du moins le faire dériver. Mais là encore ce n'était pas aussi simple. Je le regardais s'éloigner de moi pour se rhabiller et j'en profitais pour me redresser à mon tour. Ma chevelure était trempée et les gouttes roulaient sur ma peau. Elles étaient certes gelées mais mon corps ne frissonnait pas. J'étais plus coriace que je n'en avais l'air. C'était une bonne chose des fois. Aujourd'hui je pouvais en profiter pour ainsi rester à ses côtés. Je l'attendais en silence et bientôt je le pris de nouveau dans mes bras. Mon corps épousant de nouveau le sien avec cette perfection unique et personnelle. Je l'écoutais. Ce murmure m'effraya quelque peu mais je ne pouvais que le comprendre davantage. Passant une de mes mains dans sa chevelure je tentais de croiser de nouveau son regard du mien. Si tel était le cas il pourrait y lire toute la tendresse et l'amour que j'éprouvais pour lui mais aussi le fait que je le comprenais. Descendant jusqu'à sa joue je cessais mon chemin à ce niveau.

"Je sais que tu as envie de te venger, de détruire la "bête sauvage" ayant osé faire ça à ta mère mais il n'y a pas que ça. Cela peut te détruire également mais tel est ton souhait je t'aiderais du mieux que je peux. Je ne veux pas qu'il vous arrive quoique ce soit."

J'ai beau être humaine j'ai également de la ressource et je comptais d'ores et déjà chercher d'autres loups que mon âme. Il ne pourrait pas rester seul sans pour autant faire partie d'un groupe. Il fallait se battre à plusieurs face à de tels êtres. Ils méritaient la mort un point c'est tout. Ma colère s'ajoutait à la sienne même si je ne disais rien à ce sujet. Nous en reparlerions plus tard j'en étais certaine. La pluie s'accentuait et l'orage s'approchait de nous à grands pas. Le grondement semblait répondre à ceux émis par Jeff. La nature était peut-être de son côté qui sait.. Les vampires étaient des monstres, ils devraient être morts c'est tout. Mais voilà qu'il changeait de sujet, son haut se retrouva sur mes épaules et c'était un geste agréable de sa part. Je le gardais tout contre moi, le réconfortant comme je pouvais.

"Je le sais mon amour. Nous serons toujours ensemble.. Rien ne pourrait nous séparer. Ma petite bouillotte personnelle."

Je tentais de rire quelque peu bien que le cœur n'y était pas vraiment. Je n'avais jamais été douée pour réconforter une personne mais avec lui, je serais capable de faire des efforts. Posant mon front contre le sien frôlant alors ses lèvres des miennes. Ainsi je ressentais son souffle sur ma peau.

"Tu veux te reposer? T'allonger et te coucher? Je resterais avec toi bien entendu. Nous pourrions appeler l'hôpital pour prendre des nouvelles de Peter et après tu pourrais dormir. Qu'en penses-tu?"

Après tout nous ne pouvions pas rester ici toute la nuit bien que ça ne me gênerait pas. S'il était là cela suffirait à me combler. Et de son côté? Est-ce que cela irait? À cet instant j'aimerais me fondre en lui pour lui donner tout mon amour et toute ma chaleur. Ainsi il serait peut-être mieux..

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La pluie commençait à être de plus en plus forte et de plus en plus violente mais elle ne me faisait rien. J'étais tout contre Anaë et c'était elle que je serrais contre moi pour ne pas qu'elle prenne froid.
Je ne pouvais tomber malade. Je savais que mon corps était immunisé contre toute agression, donc cela ne me faisait ni chaud ni froid. Je m'étais transformé, je m'étais rhabillé et je n'avais qu'une pensée : rester ici, tout contre Anaë et me donner entièrement à elle.
Pourtant, je gardais cette pensée pour moi, même si j'étais sûr qu'elle pouvait le lire dans mes yeux. Je n'avais pas envie de rester seul dans cette forêt mais je comprendrais parfaitement si elle souhaitait rentrer.
Après tout, la forêt était un endroit hostile pour une jeune femme après ce qu'il était arrivé à ma mère. Et Peter qui avait cet air terrifié au visage. Soudain, j'eus un déclic : et si j'appelais Sam pour lui demander s'il n'avait pas des amis pour héberger mon petit frère en Italie ?
Pourtant, il fallait que je lui en parle et je n'étais pas sûr qu'il serait consentant. Bref...ce n'était rien. À présent que j'avais Anaë à mes cotés, je me sentais, tellement invincible que, même sous ma forme humaine, rien ne pouvait m'atteindre.
Elle me prenait la main et me rassurait comme elle le pouvait et je la remercierais infiniment et éternellement. Elle seule pouvait me calmer en cet instant là, mais ce n'était pas simple, même avec sa présence à mes cotés.
Comment pouvoir oublier cette haine et cette rancoeur naissante alors qu'une partie intégrante de mon être ne le souhaitait pas ? Pourquoi le loup voulait il tout garder pour se venger plus tard ?
Je ne doutais pas que si je trouvais cette chose, je ne pourrais pas me contrôler et le combat risquait d'être terrible, dans les deux camps. Je ne savais pas qui le remporterait ni s'il fallait que je sois parmi une meute pour venir à bout d'un seul vampire.
Mais cette fois encore, je me perdais dans mes pensées alors qu'Anaë était là, auprès de moi et que c'était elle qui comptait plus que tout. Elle me caressait la joue et me regardais avec tendresse et amour.
Je ne pus m'empêcher d'émettre un petit gémissement d'aise lorsque sa main fut en contact avec ma joue. Je fermais aussi les yeux, pour profiter de la caresse, pour ensuite les rouvrir et l'écouter.
Je lui répondis ensuite, en la regardant dans les yeux :

« Je sais....d'un coté je n'ai pas envie de combattre cette chose, mais c'est comme si j'étais poussé par ma nature animale. L'homme a envie d'oublier alors que le loup ne pense qu'à une chose : se venger par un combat à mort ! »

Je n'aimais pas ce sentiment d'être partagé entre deux êtres. Mes larmes coulèrent alors que je sentais qu'Anaë retenait les siennes. Comment pouvait elle arriver à se contrôler comme ça ?
Pourtant, j'avais la réponse : elle était une femme je n'étais qu'un pauvre gamin de 18 ans, maintenant orphelin de parents, avec un petit frère à charge. Peter...appeler l'hôpital ? Oui, ce serait une bonne idée.
J'avais mis mon propre haut sur les épaules d'Anaë alors que celle ci m'assurait qu'elle ne nous abandonnerait jamais, Peter et moi. De nouveau, mon coeur désespéré se gonfla d'espoir et je ne pu retenir cette envie de lui offrir un baiser, aussi léger et doux qu'une caresse de papillon, sur les lèvres.
Pourtant, une petite voix intérieure me disait qu'une femme comme elle méritait mieux qu'un gamin comme moi mais je la laissais parler et je ne l'écoutais pas. J'entrepris de répondre à mon ange :

« Rien ni personne ne viendra nous séparer et même s'ils osaient ils se prendront un coup de griffes ou de crocs en pleines figure et puis ça ne me dérange pas tant que ça d'être considéré comme une bouillotte ou un radiateur ambulant même si je préfère amplement être surnommé « grosse peluche » mais...c'est vrai que ça fait un peu gamin donc...allons y pour bouillotte personnelle »

Je sentais que le coeur n'y était pas mais je ne pouvais m'empêcher d'éclater de rire, histoire de faire reculer toute la tristesse et la haine que je contenais encore. Puis, vint le moment où elle me demanda si je voulais me coucher, me reposer.
Oui...le loup et l'homme étaient d'accord sur ce point...ils avaient tous deux grand besoin de repos mais nous ne pouvions décemment pas rester en forêt surtout sous la pluie. Je me mis donc à renifler l'air et je ne tarda pas à sentir l'odeur d'un ours.
Aussitôt, un léger sourire s'afficha sur mon visage et j'entrainais Anaë par le bras, lui expliquant :

« J'ai sentis l'odeur d'un ou de plusieurs ours pas loin. Apparemment, l'orage les a fait se déplacer et ils ont quittés leur abri. Suis moi ! Je pourrais le repérer »

Me fiant à mon odorat, j'entrainais Anaë sur plusieurs mètres vers l'ouest et nous ne tardions pas à apercevoir une grotte assez large pour nous deux. Aussitôt, je l'entrainais à l'intérieur en souriant :

« D'accord, ce n'est pas un palace trois étoiles...désolé princesse mais au moins nous ne finirons pas trempés »

Puis, heureusement un petit tas de brindilles étaient posées sur le sol. Bon...faisons du feu ! Met toi au boulot Jeff ! Donc, prenant un morceau de bois pas trop mouillé, j'essayais d'allumer les braises.
Après plusieurs minutes de combat acharné, j'y arrivais mais, j'étais, tellement épuisé que je pus retenir un bâillement alors qu'Anaë me posait la question au sujet de Peter :

« Oui....je l'appellerais demain...j'essayerais d'avoir l'hôpital...en attendant, une petite nuit sous les étoiles s'impose je....je commence à fatiguer... »

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Le combat à mort me fit frémir. Je ne voulais pas penser à tout ça, ce n'était pas possible. Imaginer Jeff face à un vampire et les voir dans un combat cruel et dur n'était pas gérable. Comment cela pourrait arriver? Question stupide vu que sa mère avait bien été tuée par quelqu'un ou quelque chose. Mon regard s'attrista soudainement tandis que j'avais l'impression que mon cœur avait cessé de battre pendant quelques secondes. Cette irrépressible peur torturait mes nerfs ainsi que mon estomac. J'avais beau retenir mes larmes s'il continuait sur un tel chemin je ne pourrais pas continuer bien longtemps. Inspirant et expirant calmement je ne cessais de le regarder. Autant lors des premières secondes de notre échange je l'admirais, là je tentais de retenir chaque détail de son visage. Je ne voulais pas qu'il parte et encore moins qu'il disparaisse. Ma main restait sur sa joue avec toute la tendresse dont j'étais capable. Je suppose que je devais avoir un bon stock en réserve depuis le décès de ma compagne. La mort.. Le désespoir et l'oubli, voilà ce qui accompagnait le plus souvent ma vie. Heureusement il était là et pourtant il fallait vivre un tel moment. Et la suite ne s'annonçait pas si heureuse que ça vu le sujet actuel, en gros la mort du vampire. ça ne pouvait être que ça, je voyais mal un ours tué à cette période de l'année. Allez savoir pourquoi, une sorte d'instinct ou alors j'étais réellement trop obsédée par les sangs-froids. C'était à voir. Mais j'en étais certaine, je pourrais même en mettre ma main à couper.

"On pourra y repenser plus tard. Je.. Laissons la vengeance de côté mon amour même si je sais que j'ai réagi de la même manière. Cependant ce n'est pas le bon moment."

D'ailleurs nous tentions de sourire et de rire bien que ce n'était pas réellement le jour. Pourtant son rire me fit chaud au cœur et je l'acceptais avec joie. Ainsi le désespoir et la haine ne l'avaient pas totalement conquis. C'était bon signe et la soirée pourrait se terminer au calme. Mais là encore à savoir où? Après tout mon hôtel n'était pas dans les environs et je ne sais pas si je pourrais me retrouver en pleine nuit. Il pleuvait, l'orage grondait au loin tandis que nous étions seul à seul. On aurait pu croire à une scène de film et la suite également. Je n'avais pas froid contre lui mais dès qu'il s'écarta l'humidité me transperça de part en part. Je serrais les dents pour tenter de réprimer les frissons tandis que nous avancions dans les bois. Bon sang, il avait des sens tellement développés. Il pourrait me perdre sans sourciller mais je savais bien que ça ne serait jamais le cas. Je découvrais bien après lui la fameuse grotte et j'observais l'endroit. C'était parfait pour une nuit tant qu'il était à mes côtés. Mon corps commençait à subir les attaques du temps. Je n'étais plus si robuste que ça au final ou alors j'étais restée trop longtemps ainsi. Avec la fatigue, le tout semblait accentuer.

"Mais c'est parfait. C'est même le Paradis après tout tu es là et ça me suffit amplement."

Cela faisait très cliché mais sincèrement je m'en contrefoutais. Je restais donc bien à l'abri de la pluie tout en observant faire Jeff. Ce n'était pas gagné, l'humidité avait tout détruit sur son passage. Enfin si l'on tentait de faire un feu. Posant mon sac non loin de nous, je fouillais et trouvais un briquet. J'allais le lui tendre mais son bâillement me fit comprendre que je devrais mieux le faire. Il en avait assez fait pour la journée. C'est ainsi que je préparais le tout pour ne pas tout faire brûler autour de nous avant de déclencher la flamme. Cela mit du temps mais quand le feu voulu enfin prendre correctement ses flammes me firent un bien fou. Je me rapprochais de Jeff et je le prenais contre moi, l'embarquant sur le sol pour ainsi nous allonger l'un contre l'autre. Mon regard se posait de nouveau sur lui, toujours autant attiré par sa présence comme un aimant. Je tentais de le mettre sur le dos tandis que je m'allongeais un rien sur lui.

"Endors-toi mon Amour. Tu en as grandement besoin Jeff. On est au chaud et on a la paix."

Ma main passait sur son visage puis dans ses cheveux. C'était devenu une habitude de façon flagrante mais je m'en fichais. Enfin si ça lui déplaisait il me le dirait. Puis subitement je choisis une autre position. Le faisant basculer avec moi, il se retrouvait en partie sur moi sans pour autant m'étouffer. Il pourrait ainsi s'endormir sur moi sans soucis.

"Mon ange, je t'Aime tant. Reposes-toi et nous verrons tout ça demain."

Je fermais les yeux pour ainsi me reposer à mon tour. Je n'étais pas prête à m'endormir mais je verrais bien. Après tout il serait à mes côtés, si ça se trouvait le repos viendrait frapper à ma porte.

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Pourquoi pensais je de cette manière ? La vengeance ? Je n'avais jamais eu envie de me venger de qui que ce soit ou de quoi que ce soit alors pourquoi tout d'un coup, alors qu'on m'annonçait que ma mère était morte par une bête sauvage, j'avais envie de vengeance ?
Enfin...la vérité était que ce n'était pas l'homme qui avait envie de vengeance. L'homme n'était en fait qu'un gamin influençable tandis que le loup était un animal dirigé par ses instincts. C'était sûrement pour ça que j'avais de telles envies de vengeance.
Pourtant, ce n'était pas la question du jour. La question la plus importante, pour le moment, était : où et comment allions nous dormir. J'avais repéré une grotte grâce à mon odorat mais Anaë était toujours entrain de me parler.
Donc, essayant de paraître amoureux et en forme, même si j'avais une réelle envie de crier et de cogner sur tout ce qui bougeait, je l'écoutais. Dieu...je sais que je l'avais déjà dis mille fois, mais j'étais capable d'entendre sa voix pendant des heures sans m'en lasser, même si elle me parlait de choses qui ne m'intéressaient pas du tout, comme parler de la pluie et du beau temps quand on avait rien à se dire.
J'avais même l'impression que la moindre de ses paroles m'intéresserais. Que ce soit des choses importantes de sa vie ou même la chose la plus banale de la terre. Là...pourtant, il était question de vengeance et de vampire, choses pas tellement romantique me diriez vous mais c'était la vie, malheureusement.
Alors, essayant de rester, le plus calme possible, je lui répondis :

« D'accord, je vais laisser ça de coté et je me concentrerais sur quelque chose de plus important comme....comme la santé de mon âme et de mon coeur car tous deux t'appartiennent désormais et....même si le temps ne s'y prête pas, à présent, tu es la seule gardienne de mon être et toi seule peut décider si je dois vivre ou mourir. Un seul mot de toi et j'obéirais aveuglément.... »

Hola ! C'est vrai que je me transformais en Don Juan des fois mais là...c'était plus fort que moi et au moins ça me rassurais sur une chose...je suivais les cours au lycée ! Ba oui...sinon vous pourriez me dire comment je serais capable de lui sortir ce genre de phrase ?
Parce que...personnellement, moi et les phrases philosophiques ça faisait deux ! Bref...j'arrêtais de jouer mon tendre coeur et je me dépêchais d'entrainer Anaë vers la grotte aux ours. Nous marchâmes donc dans les bois et nous nous arrêtâmes près de la fameuse grotte.
Je lui dis que ce n'était pas un palace trois étoiles mais qu'on serait à l'abri de la pluie et elle prit ça bien, me disant même que c'était le Paradis, surtout si j'étais à ses cotés. Nom d'un chien ! Je n'aurais jamais autant rougit de toute ma vie !
Entrant dans la grotte, je lui répondis, en lui faisant une galante révérence et en prenant un air bourgeois amusé :

« Le palais de Madame est prêt. Si Madame veut bien avoir l'obligeance de pénétrer dans ses appartements »

J'accentuais ma petite mise en scène en arrondissant le bras, comme un galant du 18ème siècle, qui amenait ces dames à danser. Pourtant, malgré tout, la fatigue et l'épuisement se faisaient, de plus en plus ressentir.
L'humidité avait presque tout détruit mais, heureusement, nous avions tout ce qu'il nous fallait pour faire un bon feu. Je commençais alors à me mettre au travail quand je me mis à bâiller. Décidément, je me sentais bien faible tout d'un coup. Sûrement la fatigue, la colère et la haine que j'avais accumulés, qui me jouaient des tours.
Donc, j'essayais d'allumer mon énième bout de bois alors qu'Anaë me tendait un briquet. Je me sentis honteux et la laissa prendre ma place, pour allumer le feu, en murmurant, sur un air, à moitié endormi :

« Effectivement, avec un briquet ça à plus de chance de fonctionner... »

Elle prépara donc tout elle même, faisant attention de ne pas tout faire brûler puis, elle me bascula sur le sol avec elle. C'est là que je me mis à bénir mon état de fatigue parce qu'il commençait à me venir en tête des idées...pas très catholiques...
Bref...j'étais bien trop fatigué pour penser à faire des galipettes avec elle sur le sol de cette grotte, même si ça ne me gênerais pas le moins du monde. Tiens...l'adolescent en manque venait de faire son apparition pour une fois...
Pourtant, sa voix fut comme une berceuse et se fut en retenant difficilement un bâillement, que je réussis à lui répondre :

« Je vais dormir....mais tu devrais en faire autant et puis...même si je paraît fatigué comme ça, il faut toujours se méfier des adolescents ! Et qui te dis que je n'ai pas les mains baladeuses ? Après tout les mecs font souvent ce genre de choses non ? »

Misère...même épuisé tu réussis à débiter des âneries plus grosses que toi. Heureusement que je ne pouvais pas parler sous forme de loup sinon je ne vous dirais pas la catastrophe que je pourrais engendrer !
Elle s'était même allongée sur moi en disant ça. Waaouuuh !! Bon....du calme les hormones ! Il est l'heure d'aller se coucher pour vous aussi ! Sa main passa dans mes cheveux et je soupirais de plaisir. Bon dieu...quel ange !
Pourtant, la position ne sembla pas lui plaire et elle changea, me basculant sur elle, pour que je puisse dormir sur elle. Euh...je n'étais pas si gros que ça mais quand même...un mec qui dort sur une fille ça ne se faisait pas si ?
Bref...lorsqu'elle me nomma « mon Ange », je crus atteindre le septième ciel, c'était le paradis sur terre ! Elle ferma les yeux et je ne pus m'empêcher de caresser son visage d'ange, en lui disant :

« Bonne nuit à toi aussi princesse....fais de beaux rêves »

Embrassant son nez, je ne pu m'empêcher de descendre jusqu'à ses lèvres et les lécher gentiment, avant de fermer également les yeux et de m'allonger, tendrement, sur elle, sans l'étouffer

Invité

Il était facile de penser que Jeff n'avait plus 18 ans. Il pouvait devenir si sérieux et si séducteur que j'avais du mal à assimiler son âge de temps à autre. De plus une telle épreuve vous donne un coup de vieux et vous oblige à être plus mature que vous ne l'êtes. Ainsi va la vie je suppose mais ce n'est jamais facile à vivre. Je lui souriais un rien davantage quand il accepta de mettre ça de côté histoire de se reposer. Ce ne serait pas plus mal. Il serait bien plus en forme le lendemain une fois la nuit passée. Après tout il y aurait beaucoup de choses à faire lorsque l'aube serait là. D'une part retrouver son frère car seul avec son chagrin il y avait mieux, puis s'occuper de la paperasse. Il était effarant le nombre de papiers qu'il fallait faire alors que le chagrin vous frappait de plein fouet. De plus si la fameuse bête sauvage était toujours dans les environs, elle n'hésiterait pas à recommencer. Est-ce que la police locale allait s'en occuper? Il y avait de fortes chances. De plus les gens ne seraient pas rassurés après une telle épreuve. Il faudrait faire attention. D'ailleurs nous étions dans les bois et nous avions fait un feu. Ce n'était pas très discret mais s'il s'agissait d'un seul vampire il avait déjà eu une ration de sang. Malheureusement ils ne dorment pas vu ce que j'ai pu trouver sur eux. Mais encore faut-il savoir si cela est vrai ou non. Ils sont tellement attirants, leur corps est fait pour ça je suppose mais à présent, avec Jeff, il ne serait qu'une personne comme une autre j'en étais certaine. À mon tour je laissais un tel sujet de côté pour ainsi être avec lui pour le soutenir du mieux que je pouvais.

"Nos appartements sont magnifiques très cher. Votre idée est sensationnelle et nous serons au chaud."

Sûrement, vu que le feu était bien allumé en ce moment. Sa chaleur bienfaitrice me touchait et m'entourait. Certes ce n'était pas une couette mais j'avais également Jeff avec moi. Du coup l'humidité et le froid ne seraient plus qu'un mauvais rêve dans peu de temps. Rien que de poser mes mains sur lui me procurait une bouffée de chaleur puissante alors imaginer tout son corps contre le mien. Il n'était pas ma bouillotte personnelle pour rien. Tout du moins sous cette forme, en étant loup il était plus proche de la peluche même s'il était plus gros qu'un ours. Nos corps se touchaient et je m'étais mise sur lui avant de le faire basculer sur moi. Ainsi je pourrais faire office de coussin. Il était celui qui avait le plus besoin de se reposer. De mon côté j'avais l'habitude de très peu dormir. Ce ne serait donc qu'une nuit de plus dans ma vie bien que cette dernière avait changé en très peu de temps.

"Et bien vu ton état de fatigue je doute que tes mains se baladent sur moi mon cœur. Dors bien toi aussi mon ange. Reposes-toi... "

Mes yeux étaient clos et j'avais bel et bien frissonné en sentant sa main sur mon visage. Je répondais à ce drôle de baiser, happant sa langue entre mes lèvres pour la suçoter légèrement avant de le laisser se coucher tel qu'il le désirait. J'avais chaud et j'espérais que lui aussi. Après tout sa température était très élevée comparé à celle d'un humain comme moi. Passant ma main dans sa chevelure je massais tendrement son cuir chevelu. La fatigue se faisait sentir et je pourrais peut-être dormir. D'ailleurs cela arriva quelques heures plus tard. La nuit fut sans rêves cette fois ou presque. Le regard rouge refit son apparition et je craignais revivre cette journée fatidique, de ressentir à nouveau la douleur mais un loup venait de faire son entrée. Ainsi Jeff était là même dans mes rêves et c'est bien pour cela que je me réveillais avec l'aube le lendemain matin. Je baillais quelque peu et regardais où se trouvait mon ange. J'espérais sincèrement qu'il avait pu se reposer et qu'il dormait encore. Mais qui sait ce qui avait pu se passer...

[HJ : plus court pour te laisser le choix de savoir si oui ou non il est toujours dans la grotte =)]

Invité

La position que j'adoptais pourrait paraître dérangeante aux yeux des autres, mais pour moi, c'était tout à fait normal, comme si je trouvais ça naturel de dormir aux cotés d'une femme, même sur une femme bien plus âgée que moi.
Bref...tout ce disant, je me sentais bien, le feu crépitant à nos cotés, tandis que les bruits des animaux nocturnes commençaient à faire leur concert. Ce bruit me berça, même si la voix d'Anaë fonctionnait comme la meilleure des berceuses que je n'ai jamais entendu.
Elle avait joué le jeu quand je lui avais parlé de manière bourgeoise amusée et je lui en étais reconnaissante. Je n'aurais pas voulu paraître bête mais il n'y avait rien de mieux, surtout dans des moments comme celui ci, pour faire un peu d'humour.
Donc, nous étions entrés dans la grotte et nous nous étions mit à faire du feu, ce qui avait été plus pratique avec le briquet d'Anaë. Puis, vint le moment que je ne pouvais pas contrôler : la fatigue.
Elle me prenait et je l'entendis me dire qu'avec l'état d'épuisement dans lequel je me trouvais, je n'avais que peu de chance que mes mains soient baladeuses. Elle avait raison, même si je le voulais de toute mon âme, je n'avais pas assez de forces pour penser faire des galipettes avec elle.
Donc, une nouvelle fois, elle me donna ces surnoms, qui me firent rougir et je ne répondis rien, d'une part, parce que j'étais bien trop fatigué et d'autre part parce que je n'avais rien à lui répliquer d'aussi adorable.
Elle répondit ensuite à mon baiser, en happant ma langue avec ses lèvres et je la regardais d'une manière amoureuse et sexy à la fois, pour fermer les yeux et approfondir le baiser qui fut, malgré tout, trop vite rompu.
Elle se mit ensuite à caresser mes cheveux, massant mon cuir chevelu, ce qui me fit un bien fou et ce qui me calma immédiatement. Plus elle me massais, plus j'en oubliais la haine et la rancoeur que je commençais à ressentir pour des créatures que je n'avais jamais encore vu, mais je savais qu'elles existaient : les vampires.
Pourtant, il ne fallait pas oublier le fait que j'étais fatigué donc, je ne tarda pas à m'endormir, paisiblement allongé sur Anaë, tandis que celle ci s'endormait quelques heures après moi.
Apparemment, à en constater sa respiration calme et apaisée, elle ne fit aucun rêve. J'étais soulagé, dans mon sommeil, mais je ne tardais pas à me réveiller, ouvrant d'un coup, mes yeux émeraudes, avec un plan précis en tête.
L'aube n'était pas encore levé et j'avais du temps devant moi, avant qu'elle ne se réveille à son tour. Lentement, doucement, amoureusement, calmement et délicatement, je me retirais d'au dessus d'elle, pour embrasser son front et lui murmurer :

« Dors mon ange...ne t'en fais pas, je reviens....je veille sur toi et je serais là à ton réveil »

Je laissais donc son corps endormi, avant de poser mon haut sur elle, pour ne pas qu'elle est froid. Ensuite, je retirais mon pantalon et sortit de la grotte, pour me transformer en loup et courir dans la forêt.
Je savais parfaitement où j'allais. Je savais exactement ce qu'il fallait que je fasse. Donc, je me dirigeais, à une vitesse hallucinante, fonçant dans la nuit, jusqu'à ce que je n'aperçoive ma maison.
Aussitôt, je laissais ma forme de loup pour reprendre celle d'un homme. J'étais nu mais...comme il n'y avait personne, je n'avais rien à craindre. Je me dirigeais donc, rapidement, vers la cuisine, ne laissant pas le temps à mes larmes de se former.
Je commençais donc à vider les placards en céréales, en lait, en chocolat en poudre, pour les disposer dans un panier en osier. Une fois cela fait, je mis le panier dehors et repris ma forme de loup.
Délicatement, je pris le panier dans ma gueule pour filer à travers les bois, juste avant que l'aube ne commence. J'entrais doucement dans la grotte, pour ne pas réveiller Anaë, encore endormie, et posais le panier à ses cotés : au moins, elle aurait son petit déjeuner de près !
Quand à moi, je profitais des derniers instants de la nuit pour courir chasser et revins avec le cadavre d'une biche dans la gueule que je ramenais à l'entrée de la grotte. L'aube se leva alors et Anaë se réveilla doucement.
Elle se mit à bâiller et je poussais un petit gémissement en guise de salut, avant de reprendre mon propre « petit déjeuner ». Une fois la biche dépouillée de toute sa chair, j'emportais le cadavre plus loin avant de revenir et de me coucher sur mes pattes, en agitant la queue, joyeusement et en lui montrant d'un geste du museau, le panier rempli qui se trouvait à ses cotés

Invité

L'aube était là depuis quelques temps je suppose. En tout cas je me sentais pas fatiguée pour une fois. C'était même surprenant mais ça faisait également un bien fou. Mes muscles n'étaient pas endoloris enfin pas trop, et je n'avais pas de mal de tête. Quel bonheur.. J'étais si bien que je serais restée là pendant encore quelques minutes bien que la chaleur que je ressentais n'était pas celle de mon amour. Je fronçais les sourcils pendant quelques secondes avant de me mettre à bailler. Tout en m'étirant j'entendais mon ange gémir. Il était donc sous sa forme de loup. Étrangement j'avais l'impression de l'avoir entendu me parler lorsque je dormais. Peut-être une suite de mon rêve, je ne savais pas trop. C'était trop flou pour en être certaine. En tout cas je me tournais et je pouvais poser les yeux sur le panier. C'était tout bonnement adorable de sa part. Voilà donc la raison pour laquelle il n'était pas près de moi. Dans un sens c'était gentil mais l'avoir à mes côtés aurait été un petit plus également. Cependant je comprenais qu'il devait manger car c'était ce qu'il faisait. Heureusement que j'avais fait médecine, il était dur de me dégoûter. Je me redressais et étirais mes muscles histoire de finir de m'éveiller pour de bon. Passant rapidement une main dans ma chevelure, j'attrapais de l'autre mon petit déjeuner c'est à dire les céréales.

"Bonjour mon amour et je te remercie pour tout ça. ça tombe bien en plus."

Après tout je n'avais que très peu manger hier et mon ventre réclamait sa pitance. Je ne sais pas réellement à quoi je ressemblais en venant de me réveiller mais tant pis. Après tout il devra supporter tout ça durant des années vu que nous ne pourrions jamais nous séparer. Autant qu'il s'y fasse tout de suite. C'est donc ainsi que je commençais notre vie à deux. C'était plutôt original mais triste à la fois. Pour l'instant nous étions tous les deux mais je me souvenais très bien de notre soirée. Il était tellement adorable, je craquais totalement pour lui. Les céréales remplissaient peu à peu mon estomac et je prenais des forces. Cependant cela donnait soif, voilà pourquoi je pris la bouteille de lait et but au goulot. J'en soupirais d'aise une fois que je me sentis rassasiée. Léchant mes lèvres pour recueillir les quelques gouttes restantes, je finissais par me lever pour de bon pour le rejoindre. J'avais besoin de le toucher sous cette forme ou une autre. Il me manquait déjà et c'est bien pour ça que je passais ma main dans sa fourrure.

"Grâce à toi j'ai bien dormi et cela faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivée. Et toi? Tu as pu te reposer comme tu le désirais?"

Je savais que je pourrais le comprendre aisément. Un simple signe de tête ou un gémissement de sa part et je saurais ce qu'il ressentait. Bon ce réveil étant bien agréable il fallait que je change de vêtement. Après tout mes vêtements étaient encore humides et il me semblait que j'avais un haut dans mon sac. Je déposais un baiser sur la truffe de mon ange avant de rejoindre mon sac pour vérifier l'état de ce qu'il contenait. Par chance il était imperméable et c'est ainsi que je quittais mon haut sans aucune pudeur. Ma peau était laiteuse tandis que de la lingerie noire voilait ma poitrine. J'étais de profil vis à vis de mon ange, et je lui lançais un petit coup d'œil taquin avant d'enfiler mon t-shirt à manches longues. Il était noir sans aucun dessin. Rangeant délicatement mon ancienne tenue ou plutôt une partie de mon ancienne tenue, je prenais la peine d'éteindre le feu.

"Tu désires rester ici encore quelques temps?"

M'asseyant convenablement, je rangeais le petit panier en piquant quelques céréales. C'était par pure gourmandise mais vu la marque je n'allais pas grossir c'était certain. Un peu comme les spécial K.. Comment devais-je le prendre? Pas mal sûrement vu qu'il avait pris la peine de me ramener tout ça. Il n'était pas obligé, il pouvait très bien chasser pour lui et j'aurais mangé une fois en ville. Ce n'aurait pas été gênant bien que la faim m'aurait vite assailli. Bref il ne s'était pas passé tout ça donc ça ne servait à rien de tergiverser là-dessus. Ne le quittant plus du regard, je plongeais le mien dans le sien. Même en étant sous cette apparence lupine, il ne perdait pas ce regard qui me troublait.

"En tout cas cette grotte a été une bénédiction. Grâce à toi.. Tu es vraiment une perle. Mais tu devrais surtout penser à ton frère et à toi pour le moment. Je ne te quitterais pas mais prends surtout soin de vous deux."

Invité

Le petit déjeuner assez original me diriez vous. Oui, vous connaissez beaucoup de monde vous, dans votre entourage qui prend une biche crue au petit déjeuner ? Bref, c'était parce que j'étais sous ma forme de loup, c'était normal.
Sinon, une fois que j'eus fini, je m'étais allongé sur mes pattes, regardant mon ange prendre son propre petit déjeuner. J'avais senti ses mains douces, dans mon pelage et j'en gémis d'aise.
Ma queue s'agita à mesure qu'elle me parlait. Je comprenais même si je ne pouvais pas lui répondre. Enfin...je lui répondais à ma manière. Je la vis engloutir les céréales à même le paquet et boire le lait, à même le goulot.
J'eus un froncement de sourcils : j'aurais dû penser à amener des bols et un verre pour qu'elle puisse manger correctement ! Ça ne faisait pas très civilisé de prendre son petit déjeuner comme ça !
Bref, je secouais la tête, comme si je voulais chasser mes pensées, en plongeant mes yeux émeraudes dans ceux de mon ange. Apparemment, grâce à moi, elle avait bien dormi. Cette remarque me rendit tellement heureux que ma queue s'agita tellement qu'elle déplaça pas mal de poussière dans la grotte.
Cette envolée de poussière me fit éternuer et le résultat de cet éternuement fit que je déplaçais des braises, heureusement éteintes donc il n'y avait aucun risque de brûlure ou d'incendie à signaler.
Je poussais un gémissement désolé tandis que mes oreilles se baissaient sur ma tête, honteusement. Ses mains dans ma fourrure me créèrent un bien fou, lorsque je poussais un petit gémissement étonné.
En effet, Anaë venait d'embrasser ma truffe. Ses lèvres douces me firent l'effet d'une décharge électrique et je me mis à frissonner de tout mon corps. Avant qu'elle ne parte, je réussis à lui lécher tendrement le visage.
Enfin...je ne passais qu'un petit coup de langue sur son nez, pour la remercier quand elle s'éloigna de moi. La fraicheur de ses mains sur mon pelage me manqua aussitôt et j'émis un petit couinement.
Pourtant, ce couinement cessa bientôt, surtout lorsque je me rendis compte qu'elle était entrain de m'offrir un spectacle tout à fait...intéressant. Je la regardais attentivement alors qu'elle entreprenait d'enlever son haut pour se changer.
Je ne pus détacher mon regard de sa peau laiteuse et je me mis à haleter, après avoir émis un sifflement admiratif dans sa direction. Elle était de profil pour moi, mais cela ne m'empêcha pas de voir sa lingerie noire.
Pourtant, cette vision de rêve disparue aussitôt après qu'elle se fut changé et qu'elle est remis un haut noir. J'eus un gémissement, faussement outré, avant de la regarder d'un air amusé.
Même si j'aimais cette forme, je devais avouer qu'elle n'était pas pratique pour faire la conversation avec autrui. Donc, après qu'elle se fut changé, je décidais de faire pareil. Prenant mon pantalon dans ma gueule, je partis pour me changer.
Une fois sous forme humaine, je n'eus aucun mal à répondre à sa question :

« Si je désire rester ici ? Laisse moi réfléchir....oui...avec toi j'ai envie de rester ici... »

Je m'approchais d'elle et pris sa main dans la mienne, avant d'embrasser son front. J'étais chaud mais pas d'une chaleur habituelle. Mon corps réclamait le sien et mes pensées réclamaient également une étreinte passionnée.
Mais...comment réagirait elle ? Oui...après tout je n'étais qu'un gamin ignorant de ces choses là....hey ! Oh ! J'étais encore vierge d'accord mais qu'est ce qui m'empêchais d'apprendre ?
Puis, la conversation dévia sur Peter...oui...il fallait également que je pense à lui mais mon esprit était, tellement enflammé et emballé par Anaë que je n'arrivais pas à penser à autre chose qu'à cette étreinte passionnée.
Donc, ramenant mon visage près du sien, je plongeais ma bouche dans son cou en gémissant et en lui répondant :

« Ne t'en fais pas pour Peter....rien ne lui arrivera....je fais confiance au docteur Cullen pour s'occuper de lui....entièrement....confiance.... »

Je perdis mon souffle sur ses lèvres alors que je les narguais. J'embrassais son cou passionnément, avant de plongés mes yeux, d'une couleur émeraude enflammée dans les siens, pour lui dire, dans un souffle :

« Le loup n'est pas encore rassasié et il a, devant lui, un joli petit agneau innocent, qu'il veut dévorer à tout prix... »

Rien de tel qu'un baiser fougueux et amoureux pour être assuré de bien faire passer le message

Invité

Il était réellement instinctif, de plus ses réactions en disaient long sur lui. Assez maladroit dans son genre heureusement que le feu était éteint. Sinon nous aurions eu droit à une petite catastrophe. Je lui faisais comprendre par une caresse que ce n'était pas grave. Après tout ce n'était que quelques braises et il n'y avait rien à tâcher. Alors il ne fallait pas qu'il s'excuse ainsi et se sente fautif. Dans tous les cas j'avais des choses à faire comme enlever cette épouvantable humidité de mon corps. Mes vêtements collaient à ma peau et bien que je ne sois pas fragile il ne faudrait pas que je tombe malade. Pas maintenant que je l'avais trouvé et qu'il avait grandement besoin de moi. D'ailleurs après m'être changée nous pourrions sans doute rejoindre son frère mais j'en profitais malgré tout pour lui lancer un coup d'œil taquin. Cet instant a du durer en tout et pour tout quelques secondes mais il fallait qu'il en profite s'il le désirait. Il était à mes côtés à jamais alors forcément il me verrait nue un jour ou l'autre. Avoir ce genre de pensées était une chose assez normale si l'on prenait en compte que nous nous aimions, mais c'était surprenant si on savait que nous nous étions rencontrés la veille. Je n'arrivais pas à me comprendre bien que la passion me submergeait à chaque fois que j'étais à ses côtés ou que ses mains se posaient sur mon être. Là c'était son regard bien qu'il s'éloigna après avoir émis un gémissement outré. Il se moquait ou plutôt s'amusait en ma compagnie, et c'est bien pour ça que je ne le pris pas mal.

Attendant son retour je posais mon regard sur l'extérieur de la grotte. Mais bien vite sa délicieuse voix arriva jusqu'à moi. Elle me berçait autant qu'elle éveillait en moi des idées peu catholiques. C'était normal, j'en étais venue à cette idée la veille. Pourtant sa façon d'être ne semblait plus aussi "pure". Certes nous avions échangés des baisers passionnés mais là une toute autre tension semblait prendre place entre nous. Serrant délicatement sa main dans la mienne, je fermais les yeux sous ce baiser. Mon front semblait être un lieu de prédilection pour ce genre de baiser. ça ne valait cependant pas ses lèvres sur les miennes. Je ne lui en faisais pas la remarque car la température de mon corps s'élevait peu à peu et non pas parce que j'étais malade.

"Dis-moi Jeff tu sembles bien.. différent."

Je sentais mon corps s'arquer pour épouser le sien et ainsi le frôler. Ses lèvres me rendaient folles tandis que mon corps frémissait sous ses caresses. Je sentais mon souffle s'accélérer tout comme mon cœur tandis que mon bras de libre l'entourait. Un gémissement pratiquement inaudible passa entre mes lèvres et je tentais de garder les pieds sur terre. Pourtant plus les secondes défilaient moins je désirais penser à autre chose que son corps contre le mien. Son frère était pourtant important, je ne pouvais pas me laisser aller comme ça. Ne pas ressentir ce péché contre mes lèvres était douloureux. J'en ressentais une atroce douleur comme si on me privait d'air. Je déglutissais difficilement tandis que mon esprit dérivait largement vers une étreinte faite de caresses et de baisers. Je tentais de me ressaisir mais c'était si complexe.

"Je..vois.. Mais..Mais il est.. seul et.."

J'étais si faible face à lui soudainement. ça ne me ressemblait pas mais toute mon âme hurlait que je devais foncer au lieu de tergiverser. Le lieu ne me dérangeait plus, je ne voyais plus que lui et le feu consumait totalement mon corps. Ce dernier réagissait bien trop vite à mon goût et quand il prit mes lèvres en otage mes dernières barrières pour tenter d'être sérieuse s'évanouir en un souffle. Je m'offrais totalement à lui, répondant avec ardeur à cette étreinte tandis que mes mains commençaient à découvrir son corps, son dos mais aussi son torse. Il était divinement sculpté et je l'entrainais sur le sol de la grotte. Je ne pouvais plus me séparer de lui et notre baiser fut accompagné de gémissements étouffés de ma part jusqu'à ce que mon souffle m'oblige à délaisser ses lèvres. Bon sang il me rendait totalement dingue et accroc à lui de tas de manière. Et il semblerait que nous en découvrions une nouvelle. Sa peau était bien trop éloignée de la mienne, je voulais le dévorer, l'embrasser et ne plus faire qu'un avec cet être ayant bouleversé ma vie et sauvé mon âme.

"Mon ange.. Je t'Aime tellement... Je crois que j'ai aussi faim que toi mon amour."

On ne pouvait pas faire plus aisé à comprendre surtout que mon souffle ne me permettait pas de parler aussi aisément que je le désirais. Je tentais alors de le faire basculer sous moi pour ainsi être à cheval sur son corps. Reprenant ses lèvres en otage je me collais à lui tandis que mon corps s'animait de lui-même sous les ressentis qu'il faisait naître en moi. Tel un raz-de-marée tout semblait s'écrouler sous mes sentiments pour lui. J'étais faite pour lui comme il était fait pour moi. Je lui appartenais corps et âme et bientôt je le lui prouverais d'une autre manière. Les flammes de l'enfer semblait prendre possession de ma température corporelle mais j'étais tout bonnement au Paradis. Il ne pouvait pas en être autrement qu'au côté de Jeff. Cependant irions-nous jusqu'au bout? Rien n'était écrit et je ne voulais pas prévoir l'avenir. Pour une fois je me laissais emporter par les sentiments, chose rare et pourtant réelle aujourd'hui. D'ailleurs mon corps le prouvait en étant si cambré sur le sien pour ainsi donner une légère ondulation sur un point si sensible. Je lui souriais amoureusement bien que plus le temps passait plus la passion guiderait mes actes. Enfin si seulement nous allions plus loin. Ce n'était pas encore dit.

"Jeff je deviens folle à tes côtés... Je ne veux pas t'effrayer tu sais mais.. je n'ai pas l'habitude de faire ça avec un homme. Je m'excuse de mes erreurs si j'en fais mais bon sang tu es trop désirable pour ton propre bien mon ange. Tout disparait quand tu es là, si proche de moi..."

Invité

Nom de dieu mais réveillez moi !! J'avais l'impression que j'étais devenu dingue ! On parlait pourtant de quelque chose de tout à fait sérieux alors pourquoi j'avais envie de son corps contre le mien ?
Pourquoi avais je envie de l'entendre crier sous mes caresses ? Pourquoi voulais je moi même crier sous ses caresses ? Je n'arrivais pas à me comprendre : je n'étais pas comme ça d'habitude...si ?
Je voulais son corps, je voulais son âme, je voulais qu'elle m'appartienne, mais je voulais aussi lui appartenir. Le loup répondait en poussant des grognements animal, bestiaux, mais je refusais de me laisser aller comme ça.
Mon rêve était de voir Anaë hurler de plaisir et non de douleur. Je voulais qu'elle se sente bien en m'appartenant. Je n'avais pourtant, réellement, aucune idée de comment procéder mais je m'en fichais.
Je la laissais faire, alors que son souffle se perdait dans le mien et que nous lèvres se trouvaient une première fois. Elle avait trouvé que j'avais quelque chose de différent...oui j'étais différent...j'étais dingue, totalement fou mais...j'étais totalement fou d'elle.
J'essayais de répondre mais aucun son ne voulu sortir de ma bouche tellement j'étais noyé dans des pensées érotiques et, pour le coup, pas catholiques du tout. À peine fermais je les yeux que je voyais son corps nu sous le mien et inversement, mon corps nu, sous le sien.
J'essayais de cligner des yeux et je secouais la tête, pour effacer ces images de mon esprit, en vain. Ma mémoire semblait totalement fixée sur cette vision. Je l'avais embrassé, passionnément, amoureusement, fougueusement et elle avait répondu.
Retirant ses lèvres, elle essayait de me faire comprendre, également en vain, qu'il fallait que je pense à Peter, qu'il était important que je ne l'oublie pas car il s'agissait tout de même de mon frère.
Pourtant, rien ne me touchais à part le contact de sa peau sur la mienne, qui me brûlais bien plus que la température de mon propre corps. J'explosais littéralement. J'étais un volcan en irruption. Mon corps n'était que lave et magma.
La chaleur m'envahit alors que je haletais de nouveau :

"Je...t'assure...que...Peter....ne....craint...rien...pour...l'instant...penser...à...lui..ne...servira...à....rien....tu...m'obsède et....et je ne veux qu'une chose....t'appartenir....maintenant... »

Les baiser, les caresses, avaient bien du mal à rester sages. Mes pensées étaient trop érotiques pour pouvoir être sérieuses. J'avais peur d'un coté mais de l'autre, je voulais tellement me laissais aller...
Donc, je me laissais entrainer sur le sol de la grotte, sans résister, même si j'étais certain que je pouvais protester sans effort. Après tout, n'étais je pas plus fort qu'elle même si elle était plus âgée que moi ?
Son corps, au dessus du mien m'obsédais tellement que je haletais et que mon souffle se faisait saccadé. Là, je sentais être arrivé à un point où je n'étais plus moi même, surtout lorsqu'elle me dis qu'elle avait autant faim que moi.
Cette fois tout s'enchaina rapidement. Son corps se cambra tandis que je réussissais à lui dire, difficilement, dans un souffle saccadé :

« Alors....dévore moi....je t'appartiens....entièrement princesse... »

Oui, c'était vrai, totalement et entièrement vrai. Je lui appartenais maintenant et à jamais. Si nous avions la chance de vivre éternellement, je lui appartiendrais éternellement. Jamais je ne pourrais me passer d'elle.
J'étais sous elle, elle était à cheval sur moi. Je la regardais avec un air tellement explicite que même le parfait des idiots pourrait comprendre. Je passais ma langue sur mes lèvres, les humidifiant d'un air provoquant, tandis que le corps d'Anaë se cambrait sur le mien.
Je sentais qu'elle frôlait un point sensible entre mes jambes et ce même point commençait à se raidir et à se dresser, si bien que je dus serrer les dents pour ne pas gémir de douleur, tellement mon pantalon me paraissais serré tout d'un coup. Pourtant, malgré tous les efforts que je tentais de faire pour ne pas gémir et ainsi trahir mon excitation, je ne pouvais empêcher un couinement de sortir de ma gorge.
Je l'écoutais ensuite me dire qu'elle n'avait pas l'habitude de le faire avec un homme mais que j'étais trop désirable, pour mon propre bien d'ailleurs. Sincèrement, je m'en fichais ! J'avais juste besoin de sa chaleur pour compléter la mienne.
Donc, je lui répondis :

« Si...si ça peut te rassurer....je....je suis encore plus fou que toi....quand tu es à mes cotés...je suis tellement fou de toi tu ne peux pas t'imaginer...mon corps à besoin du tiens...Anaë...moi non plus je n'ai pas l'habitude de faire ça avec une femme....je l'ai même...jamais fais...mais je ne peux plus résister... »

Je couinais et gémissais. Mon torse se soulevais et se rabaissait sous ma respiration saccadé et mon souffle trop rapide. Il fallait à tout prix faire quelque chose ou je risquerais d'exploser d'une minute à l'autre.
C'était horrible, j'avais l'impression d'être une dynamite prête à exploser et Anaë était mon détonateur. Je décidais donc de respirer calmement, avant de la regarder dans les yeux, essayant de lui dire :

« Mon ange....comme apparemment il s'agit de quelque chose de nouveau....pour nous deux...je propose qu'on apprenne à se connaître....mutuellement....tout se passera bien mais ne me demande plus d'être sage....je suis dans un état d'excitation tel que...que je pourrais exploser d'un moment à l'autre... »

Pour le lui prouver, mes mains se glissèrent, impatientes, sous son haut pour lui retirer, la laissant en soutien gorge, sous moi. Puis, je caressais ses épaules, tandis que mes mains tentaient d'enlever sa première bretelle

Invité

La passion me menait sur une voie que je n'avais pas imaginé fouler si tôt. Notre rencontre datait d'hier et déjà un feu intense brûlait mes reins voir tout mon être. J'étais totalement folle d'agir ainsi. Ce n'était absolument pas le moment. Pourtant le combat entre ma conscience et mon désir pour Jeff semblait mener nulle part. C'est bien pour ça que mon corps agissait de lui-même sans que cela ne me dérange réellement. Entre nos baisers enflammés et nos caresses, tout cela était bien parti pour que nous allions jusqu'au bout. Qui aurait pu prévoir un tel changement de cap et de manière si brutale. Les hommes ne sont pas réellement ceux que je regarde le plus mais pour lui c'est totalement différent. J'ai besoin de le regarder, de savoir ses ressentis, de le toucher également pour ainsi pouvoir vivre et respirer. Je suis certaine que si je ne pouvais pas agir ainsi au moins une fois par jour, je m'écroulerais sur le sol, sans force. Mes sens bien que pauvres comparé à ceux de Jeff semblaient se tourner uniquement vers lui. Ma peau s'éveillant à son contact tandis que le goût me le faisait découvrir encore et encore. Mon ouïe me faisait entendre mes gémissements étouffés mêlés aux siens et à ses grognements. C'était assez mignon de sa part mais était-ce une bonne chose que d'agir ainsi? Je n'arrivais plus à réfléchir de manière sereine. Tout s'emballait et je n'étais pas effrayée. Était-ce un rêve? Après tout, je ne pouvais pas agir ainsi si rapidement. Et pourtant si.. Je succombais à la tentation une nouvelle fois bien que cette fois mon péché serait condamnable. Envoyez-moi en Enfer tant que je suis à ses côtés. Je m'en fous éperdument.

Ses paroles ne m'aidant en rien à rester calme et posée, le feu m'envahit et m'incendia totalement. C'était devenu une obsession que de le goûter et de le dévorer tel que je le désirais, tel que je le pensais et que je le voulais. La passion avait toujours été présente dans ce genre de moments mais elle était poussée à son paroxysme ce jour-là. Il me provoquait d'ailleurs et c'est bien pour cela que mon corps ondula de manière explicite sur le sien. Ainsi je ressentais son désir pour moi et je m'en trouvais étrangement flattée et fière. Mais qui étais-je devenue? J'arrivais à m'effrayer même ainsi bien que cela traversa mon esprit durant quelques secondes à peine. Mon amour pour lui reprit le dessus et me conduisait de plus en plus loin sur ce chemin sans embûches. Je voulais l'entendre gémir pour moi et prononcer mon prénom sans se lasser. J'en ferais de même et mon corps lui prouverait tout ce que je ne peux énoncer tellement les mots sont faibles. Cependant quelque chose me tracassait. Il se retenait? Il ne fallait pas, autant qu'il se laisse aller. Je pensais à cela vis à vis des sons provenant jusqu'à moi.

"Jeff.. Je t'en prie ne te retiens moi.. Je t'offrirais tout de moi et fais le également en échange. Partageons ce moment comme nous le désirons et comme nos âmes le veulent."

Ma voix était si saccadée et devenait un rien plus basse. Le désir s'entendait également à chacun de mes propos mais n'était-ce pas normal? Après tout nous ne serions pas sages et la grotte serait le témoin de notre première étreinte passionnée. Aucun autre témoin à part la nature, c'était dans un sens romantique bien que déclenché subitement. Je ne pouvais plus me retenir et une fois dévêtue de mon haut, je descendais mes mains le long de son torse pour ainsi parvenir à son jean. C'était des gestes que je n'avais pas eu depuis des années et je me demandais si je pourrais m'en sortir sans passer pour une idiote. De nouveau je me prenais pour une adolescente et dans un sens, c'était une première fois à nouveau. J'étais allée une seule fois aussi loin avec un homme. Et encore le souvenir n'était pas des plus intenses.. Mais je laissais cela de côté tandis que mes mains s'activaient et réussissaient à ouvrir une des entraves. Je voulais sentir sa peau contre la mienne, c'était un besoin premier, instinctif, animal. Mais ma conscience me travaillait toujours. J'étais prise entre deux feux et mon être semblait se déchirer peu à peu. Je ne souffrais pas contrairement à ce que j'avais pu éprouver la veille. Devais-je tomber dans cette luxure ô combien attirante ou être posée? Après tout nous ne pourrions pas tenir ainsi à tout jamais. Cependant je voulais avoir le temps de le découvrir et ne pas me dire que je devais faire vite pour retrouver son jeune frère.

Mais voilà que le raz-de-marée refit son entrée au simple contact de sa main sur ma peau. Je me mordais la lèvre inférieure sans pour autant aller jusqu'au sang et plongeait mon visage au niveau de son cou. Mes lèvres happèrent sa peau et je me mis à la suçoter puis à la mordiller. Ainsi je le marquais comme mien tandis que mon corps était contre le sien. Je remontais par la suite jusqu'au lobe de son oreille et je chuchotais de manière suave sans m'en apercevoir..

"Jeff, je veux ne faire qu'un toi avec toi.. Je veux t'appartenir de manière charnelle.."

Mais? Il y avait ce foutu "mais" qui résonnait dans ma tête. Je soufflais sur sa peau avant de me redresser à nouveau comme je le pouvais. Mon regard était empli du désir que j'éprouvais pour lui et mes mains prirent les commandes. Suite aux ondulations de mon corps je faisais en sorte de satisfaire mon aimé. C'est ainsi qu'elles descendirent le long de son corps pour ainsi tenter de faire glisser la barrière de tissu. C'était trop dur de ne pas pouvoir le caresser tel que je le désirais.

"Je..veux qu..qu'on prenne notre temps.. Qu'on ait du temps pour nous aimer charnellement.. Mais je ne te laisserais pas dans cet état mon ange.. Oh Jeff je te veux tant que je n'arrive pas à être calme.. à réfléchir de manière posée.."

C'est ainsi que mes doigts frôlèrent cette partie si tendue de son anatomie. Je passais ma langue sur mes lèvres. J'avais l'étrange impression qu'elles étaient sèches face à ce feu en moi. C'est ainsi que je tentais d'accentuer mes caresses sans pour autant le perdre des yeux. Mes joues étaient enflammées pourtant je ne pouvais pas ne pas le regarder.

Invité

Je ne savais pas comment cette étreinte se passerait mais je n'avais pas envie de réfléchir. Je savais que nous allions trop vite, beaucoup trop vite, mais je n'arrivais pas à m'arrêter, même si mes pensées me hurlaient de me stopper.
D'ailleurs, comment aurais je pu m'arrêter ? Elle me rendais totalement fou. J'étais totalement dingue surtout lorsqu'elle était près de moi alors...si elle était sur moi...Je sentais le loup s'exciter et prendre l'avantage alors que je forçais mes gestes à être doux et non brutaux.
Je ne pouvais m'empêcher de caresser la peau nue de son épaule droite, à présent dénudée. Son soutien gorge ne tenait plus que sur une bretelle et j'avais envie de lui enlever l'autre. Non...le pire c'est que je n'avais pas envie de la lui enlever simplement, j'avais envie de la lui arracher.
Ma main était tremblante lorsque je la caressais. J'aurais tellement voulu me redresser mais son corps était dans une telle position, qu'il m'étais pratiquement impossible d'essayer de faire le moindre gestes.
Mes pensées étaient chaotiques, tellement érotiques que j'avais l'impression de me passer un film X en boucle dans ma tête. Le son de ses gémissements de plaisir mêlés à mes hurlements animal me rendait dingue.
Son corps ondulait sur moi et elle me parla même si son souffle et sa respiration étaient comme les miennes : c'est à dire, rapides et saccadés. Je sentais bien que nous ne pourrions plus nous contenter de nous regarder dans les yeux, une fois que nous étions lancés, rien ne pourrait plus nous arrêter.
Elle se mit à triturer les entraves de mon pantalon et se fut un déclic pour moi. Aussitôt, j'effectuais un fort coup de rein pour la renverser sous moi et m'assoir sur son corps. Mon pantalon avait beau être à moitié défait, je m'en fichais.
Au contraire, ça me faisait le plus grand bien. Je ne ressentais plus cette sensation d'oppression, même si je sentais qu'elle était encore bien présente. Je sentais également, qu'elle pourrait disparaître une fois que mon pantalon serait, totalement défait et enlevé.
Je voulais ressentir sa peau nue contre la mienne. Il s'agissait bien plus d'une envie, c'était un besoin à assouvir. Donc, dans un murmure saccadé je lui dis :

« Il...il faut que...que je me retienne Anaë....je...si tu savais combien je désire me laisser aller avec toi mais....mais je ne le peux pas....j'au....j'aurais bien trop peur de te faire du mal...de te blesser... »

Malgré tout je réussissais à rester sérieux. Merci mon dieu ! Je n'étais pas totalement fou même si le degré de ma folie augmentait de seconde en seconde. Je sentais tellement faible devant elle que je finis par la remettre sur moi.
Elle plongea alors sa tête dans mon cou et me mordilla. Le loup en moi gémit d'excitation mais je me retins encore, par respect pour elle. Je mis alors sa main dans mes cheveux, collant sa tête contre mon cou.
J'avais besoin de ressentir le moindre contact avec elle. Ses dents sur ma peau m'excitaient bien plus qu'elles me faisaient mal. Une de mes mains se plaqua ensuite sur son dos et caressa ses fesses, toujours recouvertes dans son jean.
Même si le loup ne trouvait pas normal le fait que je sois à moitié déshabillé et pas elle, je me forçais tout de même à prendre mon temps. Je ne voulais pas brûler les étapes, même si mon corps n'était qu'un incendie.
Et voilà qu'elle me mordillais le lobe de l'oreille ! Nom de dieu ! Réveillez moi ! Enfin...non...ne me réveillez pas mais calmez moi je vous en supplie ! Sa voix était si suave que je ne pus m'empêcher de gémir et de couiner.
Elle voulait m'appartenir. Je hochais la tête, avant de lui répondre :

« Moi aussi....je ne rêve qu'à ça....je rêve de t'appartenir...mon corps et mon âme sont tiens...et ce pour l'éternité... »

Ses mains essayaient de défaire mon dernier vêtement et je la laissais faire. Je poussais alors un gémissement de soulagement lorsqu'il fut retiré. J'avais conscience que j'étais excité et ça se voyait sûrement d'une manière flagrante.
Pourtant, Anaë n'en resta pas là. Je sentais ses mains frôler ce point qui me faisais gémir et gronder de plaisir. D'un geste rapide, ma main abaissa la deuxième bretelle de son soutien gorge d'un coup sec.
J'étais donc entièrement nu devant elle, alors qu'elle n'avait que la poitrine de dénudée. Pourtant, je n'éprouvais aucune honte, même si mes joues étaient aussi rouges que les siennes.
Elle passa alors sa langue sur ses propres lèvres et j'en profitais pour l'embrasser une nouvelle fois, avec autant de fougue que les derniers baisers. Elle voulait qu'on prenne notre temps. Je hochais la tête pour lui faire comprendre que j'étais d'accord avec elle, en reprenant, d'une voix hachée :

« Oui....c'est pour cela que je me retiens Anaë...je souhaite autant que toi prendre mon temps mais....j'avoue que cette position ne m'aide pas....trop.... »

Soudain, je me cambrais en arrière sous une vague de plaisir. Je fermais les yeux et serrais les dents alors que mes jambes frissonnaient. Je n'en pouvais plus. J'avais dépasser les limites de ma raison

Invité

Alors comme ça il avait peur pour moi? Si j'avais pu lui parler de manière plus "normale" j'aurais tenté de lui dire que je ne craignais rien. Je le savais. Je l'aimais tel qu'il était et c'est bien pour ça que je le désirais tout entier. Ma folle passion pour lui me conduisait directement dans les limbes du plaisir et sincèrement le chemin était plus agréable que tout ce que j'avais pu vivre autrefois en compagnie d'un homme. Sa peau électrisait la mienne alors que nous n'étions pas encore tous les deux nus. Je savais que je n'avais pas à craindre le froid car la chaleur de mon corps et du sien faisait en sorte de me tenir éveillé bien qu'il n'y avait pas que cela. Rien que mon envie de m'unir à lui me faisait prendre conscience de tout ce que je pouvais éprouver pour lui. Je lui souriais tendrement avant de continuer nos caresses, des préliminaires en quelque sorte. Je réussissais même à revenir au-dessus de ce corps d'Apollon. Comment ne pas succomber à un tel être? Il était en tout point parfait et mon âme désirait la sienne. Il était la lumière dans mes ténèbres et là il fallait bien que ce n'était plus l'étincelle d'un feu mais un brasier tout entier. Surtout n'appelez pas les pompiers car j'ai envie de savoir jusqu'où nous pourrions aller. Ma conscience perdait du terrain tandis que je goûtais sa peau. C'était bien plus délicieux que n'importe quelle gourmandise et je pourrais presque croire que j'étais devenue plus folle que je ne le pensais. Tant pis, je l'assumerais en temps et en heure tandis que mon corps prenait une position tendancieuse au possible.

Il faut dire que ses mains sur mes fesses ne me donnaient pas des idées des plus chastes. Nous n'étions pas mariés, nous venions à peine de nous rencontrer.. Les gens les plus puritains nous jetteraient sans doute des pierres. Mais pourquoi? Après tout j'étais au Paradis en sa compagnie et nous allions rejoindre le septième ciel. La route serait plus ou moins longue mais nous y allions en chœur. Alors qu'ils restent chez eux et nous maudissent tandis que je profiterais de ses bras autour de moi et de son âme appelant la mienne dans un hurlement lupin. J'aimerais me fondre en lui et mes vêtements étaient bien trop présents à mon goût. Après tout il était bel et bien nu sous moi tandis que mes mains commençaient à caresser une toute autre partie de son anatomie. Il était dans cet état à cause de moi, pour moi et de mon côté ce n'était pas mieux même si cela se voyait moins. Je respirais rapidement, mon cœur s'emballait et ses paroles répondirent aux miennes. Nous nous comprenions mais il était tellement complexe de se retenir. Plus les secondes ou les minutes défilaient plus ma conscience s'envolait au loin. Je n'avais même plus la notion du temps et mon monde commençait par Jeff et finissait par Jeff. Il était unique et je le voulais. C'était trop dur, je ne pouvais plus tenir et c'est ainsi que lors de notre dernier baiser, mes barrières s'effaçaient pour de bon.

"Jeff.. Je ne crains rien avec toi.. Si je t'aime.. c'est pour toi et tout ce qui fait de toi un homme, un loup.. Tout.. Alors mon amour, mon ange, ma passion.. Aime-moi comme je vais t'aimer."

Je n'étais pas en train de l'aider mais bon sang comprenez-nous! Ce lien si fort nous soudait l'un à l'autre et il ne nous lâchait en aucun cas. Il nous rapprochait de seconde en seconde et je ne pouvais pas aller contre tout ça. C'était le destin, non.. C'était notre destin ainsi que notre bon vouloir. Nous n'étions pas contre bien que du temps aurait été agréable. À demi-nue devant lui, le froid caressait ma peau et la faisait réagir. Cela ne devait pas être invisible aux yeux de mon aimé et je me séparais de lui durant quelques instants. C'était comme si on m'arrachait à lui et la douleur fut surmontable malgré tout. Je respirais comme je le pouvais, me levant pour ainsi retirer les derniers bouts de tissu nous séparant l'un de l'autre. Là encore je ne le quittais aucunement du regard, gênée dans un sens et heureuse de pouvoir agir ainsi en sa compagnie. Je le rejoignais doucement et me lovais contre lui avant de posséder ses lèvres à nouveau. Mon corps s'arqua à son contact et je l'attirais au-dessus de moi tout en caressant sa langue de la mienne. Cette dernière avait trouvé sa jumelle et effectuait une danse millénaire. Les pas étaient connus de tous et nous les suivions de manière naturelle. Il serait mon éternel amour, mon compagnon, mon ami et sûrement le père de mes enfants. Tout ceci était une évidence et m'offrir ainsi à lui était normale. C'était la suite logique des choses.

J'avais accepté tout cela, ma peau laiteuse s'embrasant encore et encore. Je haletais sous cette passion dévorante et reprenais notre danse là où je l'avais arrêté. Mes mains passèrent sur sa peau et descendait le long de son dos. Je le griffais légèrement puis le plaquais durement contre moi. J'étais douce et passionnée, femme de loup..

"Continuons mon amour.."

Ce fut dans un souffle que je prononçais ces quelques mots. Bien vite mon corps se remit à caresser le sien par des ondulations. Je sentais son désir pour moi et je n'en étais pas outrée. Au contraire je devrais plutôt en être heureuse car j'allais être unie à l'homme que j'aimais le plus au monde. Une de mes mains passa entre nos deux êtres, et je caressais avec délicatesse cette part de lui. Je voulais lui offrir du plaisir et l'entendre crier et gémir mon prénom. Le sien commençait à passer entre mes lèvres, lentement. La danse était encore calme mais je savais que nous ne pourrions tenir plus longtemps. Après tout la raison avait disparu et à présent nos sentiments prenaient le dessus.

"Jeff..Mon ange.."

Je frémissais sous son corps, appréciant son poids sur le mien et sa chaleur si intense. Je vivais cet instant de manière complète de part mes sens et mon esprit. C'était tout nouveau pour moi et pourtant je savais que je ne le regretterais jamais.

Invité

Tout se passait bien. Non...tout ne se passait pas bien du tout au contraire ! Je n'avais jamais prévu que ça aille aussi loin et franchement, je commençais à me demander si c'était une bonne idée de continuer.
Le loup hurlait de continuer et de la prendre mais l'homme se posait des question et mon coeur était coupé en deux à cet instant. Qui devais je croire ? Qui devait prendre la place sur qui ?
Mon coté bestial aimait la rapidité que prenaient nos ébats mais l'homme, ou plutôt, le gamin de 18 ans n'aimait pas ça. Au contraire, il flippait, il avait peur. J'essayais de me concentrer, de ne plus me poser de question alors que nos corps étaient brûlants de désir, mais rien à faire.
En effet, mes deux parties étaient loin d'être d'accord. Elles se livraient un combat sans merci tandis que je regardais Anaë prendre des positions, que personne ne qualifierait de sage, au dessus de mon corps.
Pourquoi ne pouvais je tout simplement pas lui sauter dessus et m'unir à elle. Le loup éprouvait ce besoin de se sentir dominant et de la dominer mais je refusais de le laisser gagner la partie.
En effet, Anaë m'étais bien trop précieuse pour que je puisse lui faire le moindre mal et, même si elle m'assurais qu'elle ne craignait rien avec moi, je n'en n'étais pas réellement convaincu.
Donc, essayant de faire revenir ma conscience petit à petit, je haletais :

« Anaë....je....je veux t'appartenir mais.....mais nous allons beaucoup....beaucoup trop vite et...même si tu es convaincue que je ne te ferais rien....je commence à avoir peur...Anaë....ça...ça va...trop vite...pour moi..... »

J'étais entrain de lui dire que je voulais tout arrêter alors pourquoi ne le pouvais je pas ? Ma folie et mes pulsions étaient entrain de vouloir prendre possession de tout mon être mais il était hors de question que la bestialité du loup prenne le pas sur mon âme.
J'étais encore un gamin mince ! Un adolescent et elle était sûrement beaucoup plus âgée que moi....d'ailleurs, quel âge avait elle ? Même ça je ne le savais pas alors qu'on étaient tous les deux, allongés sur le sol d'une grotte.
J'étais nu et elle à moitié. Mon désir commençait à naître entre mes jambes et je savais que je ressentais ça pour elle, rien que pour elle même j'étais quand même persuadé que ça ne devait pas se passer comme ça.
En parlant de grotte, nous n'étions pas très loin de l'entrée et un léger courant d'air fit son apparition. Anaë frissonna et se détacha de moi. Aussitôt, le combat se fit plus acharné entre l'homme, qui souhaitait prendre du temps pour réfléchir et le loup qui grondait, impatient, dominant.
Je voulu fermer les yeux mais, au lieu de ça se fut le loup qui réussit à me faire montrer les dents. Il ne voulait pas qu'elle me quitte. Il voulait qu'elle revienne et qu'elle entretienne, avec encore plus d'insistance, mon plaisir, qui était désormais, le sien.
Elle revint quelques instants plus tard, mais c'était encore, bien trop tôt pour l'homme alors que le loup grondait déjà son impatience. Elle se lova contre moi et s'empara de mes lèvres.
Aussitôt, mes mains se plaquèrent sur ses fesses nues avec plus de bestialité que je ne l'aurais imaginé. J'eus du mal à retenir le loup de sortir ses griffes, mais j'y arrivais finalement, au prix pourtant, de plusieurs secondes d'efforts.
Donc j'essayais de caresser ses fessiers avec douceur, mais de nouveau, rien ne se passa comme il fallait que ça se passe. J'avais l'impression que toutes les barrières étaient ouvertes et que je n'avais plus d'emprise sur le loup, qui profitait de cet état de confusion, pour pouvoir, contrôler, absolument tout mon être.
Pourtant, c'était totalement impensable ! Alors j'essayais tant bien que mal de parler, en espérant avoir assez de souffle pour me faire comprendre :

« Anaë.....je n'ai rien contre l'envie de continuer....j'en ressent le besoin aussi...j'ai envie de continuer mais....je....mais...je....ANAË !! »

Je ne sais pas encore pourquoi j'avais hurler à cet instant précis mais ce que je savais c'était que ce n'était pas ma voix. C'était plutôt le hurlement de plaisir du loup qui reprenait possession de mon être.
Pourtant, je n'avais pas encore abandonné l'idée de me battre. Ce serait difficile, surtout si Anaë persistait à me rendre dingue. La voilà qui, à présent, touchait ce point si sensible en moi que je n'eus pas d'autres choix que de me cambrer sur elle.
Alors qu'elle me plaquait contre elle, j'embrassais fougueusement sa poitrine en fermant les yeux. Chaud....très chaud....j'avais bien trop chaud pour pouvoir penser correctement, mais je m'y efforçais tout de même.
Sachant que je ne pourrais pas me contrôler, surtout si j'étais sur elle, je me mis au dessus d'elle et plongea mon regard émeraude, à moitié doux, à moitié dominant, mais toujours amoureux, dans le sien et je lui dis :

« Je....je t'aime...princesse.... »

Puis, j'essayais de tout enchainer calmement. Mes lèvres s'emparèrent des siennes pour ensuite descendre dans son cou, que je mordillais gentiment. Puis, descendant encore, je finis par atteindre sa poitrine.
Aussitôt, le petit garçon que j'étais, ou plutôt le louveteau ça dépend de quel point de vue on se plaçait, fit surface. Lentement, avec une douceur contrôlée, j'embrassais une nouvelle fois sa poitrine, insistant sur le bout de ses seins que je mordillais comme un nourrisson qui tète sa mère.
Je pris donc les deux petits bout de chair en poussant des gémissements de louveteau, et je me mis à jouer avec pendant plusieurs minutes, avant de les quitter pour continuer mon parcours sur son corps.
Je descendis donc encore sur elle, tandis que ma langue jouait à présent sur son nombril, pour finalement s'arrêter au niveau de son ventre. Lui lançant un regard, arrivé là, je plongeais doucement ma tête entre ses jambes pour parcourir l'intérieur de ses cuisses et de ses hanches, de milliers de baisers passionnés

Invité

Trop vite? Mais il n'était pas trop tard pour tout cesser? Après tout je le désirais du fin fond de mon âme pour ainsi pouvoir ne faire qu'un avec lui. Pourtant sa peur me frappa de plein fouet bien qu'avant cela je m'étais dévoilée à lui comme je ne l'avais fait qu'à peu de personne. Dans ma jeunesse j'avais fait pas mal d'erreur, la drogue avait voyagé dans mes veines, j'avais découvert le plaisir d'une autre manière.. Mais ce corps que je lui montrais n'avait été touché que par mon ancienne compagne et un seul homme. Je frissonnais de froid mais aussi de plaisir face à lui tandis que mes pas me guidaient vers lui. Mon être épousa le sien avec perfection tandis que je découvrais ses lèvres de manière passionnée. Je voulais continuer sur cette voie pourtant ma conscience fut trouvée par sa peur. Elle reprenait du poil de la bête, et en parlant d'animal je fus surprise par sa nouvelle façon de me toucher. Bien entendu cela ne m'effraya pas et une part de moi en fut même conquise. Mais la suite de ses propos rappela ma conscience aux premières loges. J'étais de nouveau déchirée en deux, je le regardais mais je succombais de nouveau. Mes mains prenaient possession de son corps au fur et à mesure des secondes et j'étais totalement conquise par ses baiser. Bon sang de bois, je souffrais et j'étais aux anges à la fois. Mais sauvez-moi ou envoyez-moi un signe? Je doutais que ses caresses en étaient un car mon corps en fut électrisé sans pour autant oublier ma conscience.

Cette dernière était un poids mais elle n'était pas idiote, bien au contraire. Mon corps s'arquait sous ses lèvres tandis que mes mains continuaient leurs caresses, accélérant quelque peu la cadence quand il jouait avec une partie de mon corps. Ma poitrine s'élevait à un rythme plus intense tandis que leur extrémité se tendait vers mon amant. Il était tendre et attentionné en ma présence bien que sa partie animale avait démontré qu'elle n'était pas absente, bien au contraire. Me mordant la lèvre inférieure pour ne pas gémir de trop, je me trouvais étrangement sensible à son toucher si délicat. J'avais l'impression de suffoquer quand il continua sa descente sur mon corps. Mon dieu jusqu'où irait-il? Je ne pouvais plus passer mes mains sur cette partie si sensible de son être et je tentais de trouver un quelconque objet auquel m'accrocher. Il allait me tuer à petit feu car ce dernier s'était radouci sans pour autant s'éteindre. Sentant ma bouche sèche je m'offrais totalement à lui, ne sachant plus où je me trouvais. Ma conscience s'éloigna de quelques pas surtout quand il se trouva bien plus bas. Mon cœur accompagna de nouveau mon souffle tandis que ma raison s'éloignait. Il était étrangement doué pour les baisers et mon corps quémandait plus.

"J..J..Jeff..m..Mon amour..J..Je croyais que tu..tu avais peur... Oh nom de Dieu mon ange tu vas me tuer à ce rythme."

Il me rendait dingue et je passais une de mes mains dans sa chevelure pour finir par l'agripper avec douceur, tout du moins pour l'instant. S'il continuait sur ce chemin je serais bien plus "violente". Mes jambes s'écartèrent légèrement pour lui laisser la place dont il avait besoin. C'était dingue comme je ne me sentais plus du tout comme une adolescente mais comme une femme. J'étais son amante, sa confidente et celle qui partagerait sa vie éternellement tout comme il était mon compagnon, mon amour et mon amant. Comment pourrais-je rêver mieux? La chaleur de mon corps se trouvait à présent au niveau de mon bas ventre et sincèrement il était plus puissant que je ne pourrais l'imaginer dans mes rêves les plus fous et les plus érotiques. Sa simple présence enflammait mes sens et je ne pouvais sans doute pas décrire tout ce qu'il me faisait ressentir. Je n'étais pas encore satisfaite, je voulais également lui offrir tout ce qu'il me donnait. Et c'est à ce moment précis que ma raison se fit pressante. J'écarquillais les yeux pour tenter de me redresser mais mon corps refusa ou tout du moins pas entièrement. Ma main de libre essaya vainement de me faire reculer pour ainsi faire cesser le tout. Mais ceci n'était plus possible, je le savais bien même si une part de mon esprit le refusait pour ainsi profiter pleinement et cela plus tard de ce genre d'instant. Déglutissant comme je le pouvais je reprenais la parole de façon peu cohérente. C'était entre raison et désir.

"Jeff..Mon aimé..Ah...J..je...E..Et toi? J..je ne veux pas..te forcer..A..Arrêtons si..si tu veux..Mon dieu Jeff.."

Pouvais-je réellement dire cela? Sincèrement pouvais-je arrêter en si bon chemin? Non? Oui? Ah mais que mes idées soient claires pour que je puisse choisir. Il fallait que je sois forte pour nous deux et sa peur avait été flagrante même si à présent il semblait plus sur de lui. Je pris donc sur moi de manière plus féroce que je ne le pensais pour ainsi enlever ma main de sa chevelure. C'était bien plus dur que je n'aurais pu le croire et là encore il me fallut une force importante pour finir par reculer et cela à contre cœur. Je le regardais peinée certes mais sérieuse. Mon désir était toujours là malgré tout... ça ne je pouvais pas l'éteindre c'était bien trop dur et bien trop tôt.

"Nous devrions attendre.. Nous aurons notre moment à nous et uniquement à nous mais tu as raison pas ici et pas maintenant.. Pas comme ça."

Je tendais la main pour tenter de lui caresser la joue mais son contact, si je le pouvais, me brûla et me donna envie de le toucher encore et encore. Il fallait que je me contrôle. C'était un fait.

"Ainsi ton loup et toi serez en accord. Tu ne crois pas? Et puis nous devons rentrer à présent.."

Tuez-moi! Sincèrement j'étais en train de passer un moment divin avec lui et je cessais tout ça. J'étais plus folle que je ne le pensais.

Invité

Mon dieu oui....même si je ne devais pas, je bénissais Anaë. Elle refusait et elle m'aidais à refuser moi même. Pourtant, c'était difficile, c'était comme si mon corps refusait de m'obéir.
Je continuais donc mes baisers, savourant l'intérieur de ses jambes avec un délice et un plaisir nouveau et incomparable. Pourtant, c'était une erreur. Il ne fallait pas que je me laisse aller, il fallait que je résiste.
Ma raison hurlait dans mon esprit alors qu'elle était partagé entre le désir et la peur. J'étais totalement déstabilisé, l'homme essayait de retrouver des repères, comme il le pouvait, mais le loup était coriace.
Ma langue continua alors son chemin, tandis que je commençais à mordiller l'intérieur de ses hanches avec passion. Pourtant, elle haletait, elle me parlait et sa voix était un repère auquel l'homme pouvait s'accrocher.
Je lui avais tant bien que mal dis que nous allions trop vite. J'étais sérieux et je voulais, à tout prix, faire taire l'animal en moi. Donc, je fis un effort surhumain pour pouvoir retirer ma tête d'entre ses jambes.
Mon souffle s'accéléra, mon coeur et la chaleur de mon corps augmentaient également, tandis que mon désir restait tendu entre mes jambes. Tendu et douloureux, mais je pris sur moi pour éviter de me sentir trop frustré.
Après tout c'était l'homme qui commandait sur le loup pas le contraire ! Il fallait que je me calme et que je retrouve mes esprits sinon je ne tarderais pas à déclencher un réel incendie, ce que je ne voulais, évidemment pas.
Je pesais donc le pour et le contre et je ne voyais que des contres alors que le loup ne voyait, lui, que des pour. Non ! Hors de question que je laisse parler ce coté bestial en moi !Je ne pouvais pas l'admettre !
Donc, je me remis au dessus d'elle, haletant comme si j'avais couru le marathon, la langue pendante, comme un animal essoufflé. Je me retenais de montrer les dents, je ne voulais pas lui crier dessus, ce n'était pas de sa faute ! C'était de la mienne ! Entièrement !
Alors, doucement, je réussis à lui dire, haletant entre la peur, le désir et la frustration :

« Je....oui....tu as raison....continue...Anaë...mon amour....appelle moi....fais moi revenir...je....je ne veux pas que ce soit le loup qui me contrôle....j'ai envie de t'aimer pour toi....je n'ai pas envie de te dominer....comme une bête.... »

Mais encore une fois, le loup grondait son désaccord et je montrais les dents malgré moi. Je me penchais alors vers elle, glissant mes mains sur son corps pour ensuite les plaquer contre ses fesses.
J'appréciais leur fermeté même si l'homme criait sa désapprobation. Le loup était aux anges et je l'entendais hurler son plaisir en moi. Pourtant, je serrais les dents mais cela n'empêcha pas un petit couinement de s'échapper de mes lèvres.
Une nouvelle fois, elle parla. D'une manière incohérente d'accord mais elle me parla et elle me faisais revenir à la raison. Le loup cédait du terrain, même si ce n'était pas de son plein gré, je le savais.
J'aurais tellement voulu ne pas me poser de question mais c'était un fait : j'étais plus jeune qu'elle et j'avais l'impression que je le resterais et que même, je ne grandirais pas. Cette pensée me fit me reculer légèrement.
Pourtant, je restais quand même au dessus d'elle, haletant une réponse à ses paroles :

« Je...je veux juste être tien.....je ne veux que ça....mon corps t'appartient et tu le sais...mais non....je ne veux pas que ça se passe comme ça.....mais....mais c'est tellement dur de résister....Anaë....je ne sais pas si je pourrais me retenir....et LE...retenir surtout.... »

Oui parce que, dans un sens, ce n'était pas totalement moi qui n'arrivais pas à me contrôler. C'était le loup en moi qui ne comprenais pas, ou qui ne voulais pas comprendre que je puisse être si lent, que je veuille prendre mon temps.
J'avais besoin de me concentrer, de réfléchir....je ne devais pas succomber à ses étreintes, trop passionnées pour moi. Elle tentait de se soustraire à moi et, une nouvelle fois encore, je me trouvais déchiré entre le désir de lui sauter dessus et de la faire mienne immédiatement ou le désir de tout arrêter.
Je fermais alors les yeux, espérant avoir la réponse mais je ne vis que l'image d'Anaë hurlant mon prénom sous mon corps alors qu'elle m'appartenais. Non ! Je la laissais me repousser, même si ce geste fut difficile à réaliser.
Elle me dit ensuite qu'il fallait attendre. Je l'écoutais même si j'étais épuisé. En fait, j'étais épuisé pour deux manière : ce commencement d'étreinte passionnée et le combat sans merci que je menais avec ma partie animale.
Pourtant, elle avait raison, entièrement raison et je le savais, enfin....ma conscience et ma raison humaine le savait même si le loup ne voulait pas dire son dernier mot. Mais, je me décalais légèrement d'elle et lui répondis :

« Nous....oui....a....arrêtons là....c'est mieux pour....pour nous deux....je....je suis désolé de....de m'être au....autant en...enflammé....pardon....c'est...c'est de ma faute....j'aurais dû....tout faire pour....pour arrêter....dès le...dès le début.... »

Puis, avec difficulté, je me décalais encore pour m'écrouler contre le sol dur de la grotte, avant de me mettre à convulser. Le loup déversait toute sa rage et sa frustration tandis que l'homme pleurait de honte.
Pourtant, je dus relever la tête, quand elle me parla et qu'elle me caressa la joue. Oui, encore une fois elle avait raison, nous devions rentrer. Peter....il ne fallait pas que je l'oublie...l'hôpital...est ce que tout ce passait bien pour lui ?
Mais j'étais tellement déchiré et tellement déboussolé que j'éclatais en sanglots. Mon dieu, je venais d'arrêter ce moment magique ! La frustration du loup était palpable, de même que la détresse de l'homme.
Alors, je m'allongeais sur le sol, me roulant en boule, nu, en position foetale et je me mis à sangloter :

« Je....j'ai peur....je ne me contrôle pas....aidez moi je vous en prie....ne...ne me laissez pas....j'ai...j'ai besoin d'aide... »

Même si j'avais conscience de la présence d'Anaë, je ne pouvais m'empêcher d'avoir besoin qu'on me vienne en aide

Invité

Il avait besoin d'aide et de mon côté je ne pouvais pas faire grand chose malheureusement. J'avais été si proche de la rupture que nous nous étions laissés aller alors que la période ne voulait pas ça. Nos instincts primaires avaient repris le dessus et ce lien si fort nous dévorait entièrement pour ainsi nous faire nous consumer sur place. La passion et la luxure s'entremêlaient pour nous conduire bien plus loin mais sa peur avait ranimé ma conscience. Voilà pourquoi j'étais un rien plus loin de lui. Je m'étais écartée à bout de forces et extrêmement frustrée il fallait le dire. Pourtant de le voir ainsi effaçait tout et je prenais rapidement de quoi me vêtir. Ne portant que mon jean et mon pull, je m'approchais de lui alors qu'il était en position fœtale. Il semblait si désemparé que je ne savais pas quoi faire. Là encore je n'avais pas encore assez de données sur son clan pour savoir quoi dire, que faire et comment agir. Je le prenais alors contre moi comme une mère aurait pu le faire et je tentais de le bercer avec tendresse. Cela me rappelait la scène que nous avions eu la nuit dernière alors qu'il venait d'apprendre le décès de sa mère. C'était un coup dur de plus à cet instant et je me doutais bien qu'il ne s'en sortirait pas seul. Il fallait d'autres Quileutes pour lui apprendre à se contrôler. Après tout je ne savais même pas s'il y en avait d'autres dans les environs mais ce gene n'avait pas disparu c'était certain. Chuchotant une mélodie que ma mère prononçait lors de mes cauchemars quand j'étais petite, je lui offrais cela à mon tour. J'espérais que cela le ferait se calmer mais je n'en étais pas sûre du tout. Voilà pourquoi il fallait qu'il me dise s'il était le seul ou non.

"Jeff, il faut que tu sois avec des hommes comme toi.. Ils t'aideront sûrement. Dans la réserve nous irons faire des recherches et je te promets que tu iras mieux. Tu ne seras plus seul à combattre."

Mais pourquoi combattre ses instincts? J'avais toujours suivi les miens et voilà où je me trouvais aujourd'hui. J'avais trouvé l'homme de ma vie bien que mon passé n'était pas aussi glorieux qu'on pouvait l'espérer. Ma mère en avait été blessée et je l'avais amèrement déçu à plusieurs reprises. Pourtant j'avais eu des périodes plus positives, plus proche de la lumière tandis qu'aujourd'hui j'étais "stable". Disons que je faisais tout pour ça et je me devais de le soutenir. Alors forcément je n'avais guère le choix. Je n'étais pas celle qui était au plus mal, et cela se comprenait aisément. De plus il ferait sûrement de même pour moi bien que je doute qu'il ait besoin d'agir ainsi en ma compagnie. Je n'étais pas du genre à montrer mes failles, et vu qu'il n'était pas au meilleur de sa forme je ne lui dirais sans doute rien. Tout du moins pour l'instant, un jour il apprendrait tout ça. Mais ce n'était ni le lieu ni le moment. Voilà pourquoi je me reconcentrais sur lui, caressant sa chevelure aussi douce que de la soie. Il fallait le rassurer, non? Il fallait que je tente cela pour voir quel effet cela aurait sur lui et sur son mental. Après tout s'il était un loup il y avait une raison et il pourrait sans doute le supporter, se contrôler ou plutôt s'accepter tel qu'il était. Alors je repris la parole en murmurant comme si lui seul devait entendre mes propos. Dans tous les cas nous n'étions pas dérangés. La grotte était silencieuse ou presque, et à l'extérieur aucun bruit ne se faisait entendre.

"Tu as réussi à agir tel que tu le voulais. Tu es plus fort que tu ne le penses et si tu es un loup tu n'as pas à en avoir honte. Il y a une raison à tout cela et jamais tu ne seras seul. Tu auras Peter, d'autres loups et moi-même. Tu es bien entouré, ne l'oublies pas mon ange. Tu ne m'as fait aucun mal. Sois fier de toi et de ton loup. Je vous aime.. Je t'aime pour ce que tu es et cela dans ton entièreté. Je suis certain qu'il en est de même pour Peter même s'il ne connaît pas ton secret. Tu es son grand frère.. Tu le protèges et je te protègerais de tes démons."

Je cessais de parler pour ainsi voir dans quel état il se trouvait et comment il fallait que j'agisse par la suite. Le voir ainsi me brisait le cœur mais je ne le disais pas. Cela ne ferait qu'en rajouter une couche et ça ne l'aiderait pas. Je gardais tout ça pour moi, et je tentais d'être un roc auquel il pourrait se raccrocher pour ainsi se reprendre à son rythme. Caressant sa chevelure sans relâche, nous étions seul à seul, l'un contre l'autre sans que je ne ressente aucun désir à cet instant. Certes son corps contre le mien était réconfortant mais j'avais un autre rôle à tenir que celui d'amante. J'étais celle qui devait le soutenir en toute occasion et je le ferais quitte à me détruire. J'en étais sure... C'était effrayant, aussi effrayant que cette peur qui semblait l'avoir frappé lors de notre début d'étreinte. Alors à présent que faire? Que dire? Je ne pouvais pas le laisser seul ici. C'était impossible pourtant si nous avions besoin d'aide, comment faire? Les questions revenaient en cascade et aucune réponse ne les accompagnait. Qui vivra verra, n'est-ce pas ce que l'on dit? Je devrais suivre ce précepte pendant quelques instants bien que les secondes me semblaient bien longues.

Invité

C'était totalement nul de ma part. Pourquoi étais je obligé de me retrouver dans cette position ? Je ne comprenais pas mais tout ce que je savais c'était que j'étais éreinté, épuisé, totalement vidé de toute énergie.
Je n'aurais jamais cru que combattre le loup de cette façon pouvait être si difficile. Je ne mettais jamais posé la question et je venais de découvrir, à mes dépends. J'avais tellement mal, je me sentais, tellement déchiré tout d'un coup que j'en venait même à me demander si je réussirais à rester debout.
En ce moment, je me sentais tellement nul, tellement vulnérable, comme si je venais de naître ou que j'étais un louveteau qui ne comprenais rien encore à la vie ni au monde qui l'entourait.
Je voulais tellement être rassuré, qu'on m'explique ce qu'il était entrain de se passer. J'aurais tellement aimé ne pas être déchiré en deux comme je l'étais actuellement. Je me recroquevillais sur moi même à mesure qu'Anaë me parlait.
Je l'écoutais en silence, ravalant mes larmes comme je le pouvais, pour ne pas lui montrer l'état. Puis, je sentis des bras m'enlacer et je plongeais ma tête contre Anaë, comme un enfant qui se tient contre sa mère, ayant le besoin d'être rassuré.
J'étais nu, elle s'était rhabillée mais je ne ressentais plus aucun désir, malgré le sentiment de frustration qui ne me quittait pas. Elle me berçais et sa voix m'aida à réfléchir et à me poser des question sur moi même.
Je devais être plus fort. Je devais m'accrocher pour pouvoir vaincre mes démons, car, à présent, j'avais un nouvel ennemi à combattre : les sangs froids, plus communément appelés les vampires.
Pourtant, même cette rage millénaire ne semblait pas combler la tristesse et le désarrois que je ressentais actuellement. Toujours bercé dans les bras d'Anaë, je continuais à l'écouter, jusqu'au moment où je trouvais le moyen de répondre :

« Tu crois que j'ai réellement besoin de quelqu'un d'autre que toi à mes cotés ? Tu pense que je suis seul mais je peux te dire d'ores et déjà que tu te trompes ! Maintenant que tu es là, je ne serais jamais seul ! Le seul moment où je pourrais me sentir seul ce sera le moment où tu me diras de partir ! Mais soit certaine qu'à ce moment là je....je... »

Ma voix se cassa. J'allais lui dire que j'allais mourir si elle me demandait un jour de partir ou si elle partait elle même. Rien que cette simple idée était insupportable pour moi. Je n'imaginais même plus ma vie sans elle !
Donc, je me collais à elle, en faisant bien attention pourtant de ne pas la blesser. Dieu que je l'aimais ! Pourquoi avais je refusé cette idée d'imprégnation ? Tout simplement parce que je ne comprenais pas ce terme. Mais maintenant je le savais et j'essayais de tout faire pour l'accepter.
Accepter...accepter mes deux natures qui se complétaient la plupart du temps mais qui pouvaient, comme aujourd'hui, se livrer des combats monumentaux et être en désaccord sur certains points.
Comme je m'en voulais d'avoir agit ainsi ! Pourtant Anaë était là et elle resterait la pour moi, rien que pour moi....non...elle était là pour Peter aussi. Tiens, en parlant de mon petit frère, je me demandais comment il allait.
Est ce que le docteur Cullen avait réussit à le prendre en charge ? N'était il pas trop occupé ? Toutes ces questions commencèrent à affluer dans mon esprit tandis que la voix d'Anaë chanta de nouveau à mes oreilles, comme la plus douce des mélodies.
Elle me rassurais, m'encourageais, me demandais d'aller de l'avant et d'accepter le loup qui était en moi. Je l'acceptais....cela faisait deux ans que je vivais avec lui si je puis dire. Pourtant, ses paroles réussirent à me procurer un bien fou.
Donc, tandis qu'elle me caressais les cheveux, je tournais vers elle un regard plein de larmes, en répondant :

« Merci d'être à mes cotés. Tu es réellement une perle Anaë et j'ai réellement de la chance de t'avoir rencontré ! Je ne regrette rien même si je me sens tellement honteux de m'être fait dicté ma conduite par un animal qui n'est conduit que par des instincts primaires ! Si tu savais comme je m'en veux....et en ce qui concerne Peter, je ne suis pas sûr que j'arriverais à lui avouer mon secret. Je pense qu'il a été trop paniqué par la mort de notre mère pour réellement comprendre que tu es ma copine. Je pense qu'il me prendra pour un fou et qu'il ne voudra plus me parler quand viendra le jour où il comprendra que je suis un loup....si jamais il l'apprend, ce qui est moins sûr... »

Oui, je n'avais pas l'intention de le lui dire tout de suite. Il fallait que je me reprenne dans un premier temps. Une bonne chose par contre, le loup s'était calmé et s'était rendormi. J'en profitais donc pour me redresser et me retirer d'Anaë même si ce geste me fit mal au coeur.
Je réussis pourtant et alla mettre un pantalon histoire de paraître plus « présentable » aux yeux de la jeune femme même si j'avais conscience que cela ne la choquait pas le moins du monde.
Pourtant, j'étais heureux : j'étais calmé et cela me faisait du bien. Alors que je retournais auprès d'elle, j'entendis la sonnerie de mon téléphone portable. Je le pris donc, en me retournant vers Anaë :

« Excuse moi....c'est un appel de Peter... »

Je pris donc l'appel et je l'écoutais me dire qu'on s'occupait de lui à l'hôpital. Au son de sa voix, je sentais qu'il s'inquiétait pour moi mais je le rassurais tout de suite en disant que tout allait bien pour moi.
Il me demanda ensuite où j'étais et....j'eus un instant de réflexion avant de lui dire que des amis d'Anaë m'avaient hébergé chez eux. J'avais conscience que je mentais une fois de plus à mon petit frère mais je ne pouvais décemment pas lui avouer que j'étais dans une grotte avec ma copine et qu'on avait failli faire l'amour tous les deux, surtout après l'horrible expérience de la mort de ma mère, qu'il venait de vivre.
À cette pensées ces idiotes de larmes refirent surface mais pas bien longtemps, avant que je n'écarquille les yeux sous la surprise. En effet, Peter me demandait une explication sur un mot que moi même je ne comprenais pas.
Lui demandant d'attendre, je retirais le téléphone de mon oreille et me retourna de nouveau vers Anaë pour lui dire :

« ça ne sert à rien de s'inquiéter pour lui. On le prend en charge à l'hôpital donc, il n'y pas de raison de se faire de la bile à son sujet. Par contre....une infirmière lui a dis quelque chose qu'il n'a pas compris, il me l'a demandé mais j'avoue que je ne comprends pas moi non plus alors je te le demande à mon tour.... »

Un instant de réflexion plus tard, je lui posais la question que Peter m'avais posé quelques temps avant au téléphone :

« ça se prononce irrévérencieux ? »

Bon...c'était un peu idiot comme question à poser à ma copine, mais j'avais toujours mon frère en ligne donc, j'espérais qu'elle puisse me renseigner un minimum histoire que je sache quoi lui répondre

Invité

"Jeff, je pense que tu as également besoin d'une personne pouvant t'aider à comprendre ta nature de Quileutes."

Alors oui je pensais ne pas être la seule à pouvoir l'aider. Cela me faisait mal de l'avouer mais pour son bien c'était préférable. Après tout je ne désirais plus jamais le revoir ainsi même si je me doutais que ce ne serait pas aussi simple que ça. Ne pouvant pas comprendre ce qu'il ressentait je tentais au maximum d'être là pour lui en le berçant, en tentant de le réconforter. Ses paroles me firent plaisir et me touchèrent comme tout ce qu'il pouvait me dire, pourtant une partie de moi savait bien que les recherches devraient commencer et cela dans peu de temps. Non pas que je désirais être unie à lui aussi vite mais pour son bien personnel. Ainsi il ne se sentirait plus aussi désemparé et je ne craindrais plus pour sa vie ou moins. Après tout même s'il était avec d'autres loups je craindrais malgré tout pour sa vie. Les vampires sont des êtres vils et dénués de sentiments, tout du moins de mon point de vue.. Ils seraient capables de tout et je ne veux pas imaginer Jeff face à l'un d'eux. Ce serait pire que lorsque j'ai perdu ma compagne. La douleur ne pourrait en rien être comparable je le savais. S'il ne revenait pas, je mourrais à n'en pas douter. Je chercherais le moyen le plus rapide pour le rejoindre et ainsi quitter cette terre. Plus rien ne pourrait m'y rattacher. Il est celui ayant trouvé mon âme et l'ayant aidé à cicatriser. Ce n'est pas encore terminé mais je ne suis pas idiote au point de me dire qu'il n'est rien pour moi.

Pourtant quand mes pensées firent une brève apparition entre ses lèvres, ce n'était plus la même chose. Je prenais sa tête entre mes mains pour ainsi le fixer avec sérieux. C'était inconcevable que cette planète ne soit plus le berceau de Jeff.

"Ne dis jamais ça. Je ne te quitterais jamais et nous serons ensemble quoiqu'il arrive tu m'entends? Tu ne perdras pas la vie et moi non plus avant très très longtemps. Il n'y a pas à discuter là-dessus."

Il doutait de ma capacité à rester à ses côtés? Je n'avais pas été assez clair peut-être et je m'en voulais de le mettre dans un tel état. Il aurait certes pu trouver mieux comme compagne, une femme plus douce et plus joyeuse je suppose. Et pourtant il était là à mes côtés et mon cœur débordait de joie à cette pensée. Certes le moment n'était pas approprié pour sourire avec entrain mais intérieurement tel était le cas. Ce n'était pas contrôlable mais je n'en montrais rien. Je préférais continuer de l'écouter parler. Mon esprit se remit à travailler quand il me parla de son frère. Quelque chose en moi éveilla ma curiosité. Peter était le petit frère de Jeff et ils avaient le même père je suppose bien que je ne lui avais pas posé la question. Du coup...

"Il se peut que ton frère soit un jour un loup comme toi, non? Dans les légendes cela se passe de père en fils du coup ça se trouve dans les gènes. Il pourrait te comprendre j'en suis certaine et qui sait ce que la mort de ta mère lui a fait ressentir. Comment es-tu devenu un loup?"

Je ne savais rien de ce clan, ennemi des sangs-froids. Je savais très bien que je ne pourrais pas être comme eux mais qu'est-ce que cela pouvait bien faire. J'avais Jeff et ça me suffisait. Il y avait comme une voix dans ma tête qui me disait que j'avais mes propres défenses mais en tant qu'humaine contre un vampire ou même un loup je ne ferais pas le poids. Pourtant je voulais la mort de toutes ses âmes damnées! Je voulais qu'ils périssent jusqu'au dernier et voilà pourquoi je tenais également à aller à Volterra. Une légende s'y trouvait sur la Saint-Marcus. Il avait mis hors de ses terres les vampires et les avait même pourchassé jusqu'en Roumanie. C'est là-bas qu'il avait péri, conscient que sa ville était en sécurité. Bref je me laissais aller dans mes pensées car il venait de recevoir un appel de son jeune frère. Restant assise je préparais malgré tout nos affaires pour ainsi pouvoir partir de la grotte. Cet endroit resterait un bon souvenir malgré tout. Après tout ce serait un passage de ma vie non négligeable et je me mis à sourire légèrement à cette pensée. Puis je me tournais à nouveau en direction de mon ange, l'observant parler à son frère. Ce ne devait pas être simple et je gardais en tête son mensonge pour ainsi pouvoir en parler si Peter m'en demandait davantage. J'en doutais énormément mais passons. Disons que Jeff s'était tourné vers moi et me donnait de ses nouvelles. Donc tout allait pour le mieux jusqu'à ce qu'il me pose une étrange question. Depuis quand les infirmières usaient de tels propos avec les enfants? Elle n'avait pas pu trouver plus simple pour lui? Enfin bref je n'avais pas mon mot à dire ou presque.

"Oui oui ça se dit. ça veut dire qui manque de respect. Mais pourquoi lui a-t-elle dit une chose pareille?"

Je me levais tout en prenant mon sac à dos et je sortais de la grotte pour ainsi prendre l'air. Disons de manière plus importante. Inspirant et expirant l'air à pleins poumons j'avais également le panier avec moi. Je m'étais occupée de tout ça le temps qu'il communique au téléphone avec sa seule famille. M'appuyant contre un arbre je l'attendais le plus sagement du monde tout en me demandant ce que nous allions faire à présent. Nous ne pouvions pas aller à l'hôpital dans cet état et avec tout ça. Nous pourrions toujours faire un détour chez lui ou plutôt dans ma chambre d'hôtel. Il avait beau être retourné chez lui, ce serait peut-être dur à présent que tout se remettait en place. De toute manière nous verrions cela ensemble. J'attendais qu'il ait terminé pour ainsi reprendre la parole à son encontre.

"Un arrêt dans ma chambre d'hôtel ou chez toi ne serait pas du luxe pour déposer tout ça et nous faire une beauté. Une douche ne serait pas désagréable. On peut prendre ton frère en route si tu veux ou alors le rejoindre après. Qu'en penses-tu?"