Voyage professionnel ? [PV Sam Rosario](Finish)

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Etrangement, aujourd'hui, je n'avais pas le moral, sans comprendre pourquoi ce jour était tellement différent d'un autre. Edward était rentré tôt aujourd'hui apparemment parce que Charlie tenait toujours Bella a l'oeil.
Pour se changer les idées, il me proposa de chasser avec lui, malheureusement, je refusais. Non que chasser en se compagnie ne me plaisait pas mais je n'avais pas la tête à ça. Puis, je montais dans mon bureau lorsque je reçus un coup de téléphone.
L'interlocuteur parla avec un fort accent italien et il me dis qu'il m'appelait d'une province, près de Florence. Apparemment, il avait passé un contrat de construction et il voulait que je vérifie les plans de sa maison.
J'écarquillais les yeux de surprise. Comme ça mon talent pour retaper les maisons était connu, même à Florence ? J'en était flattée. Pourtant, le plus dur constituait de l'avouer a ma famille.
Comment prendraient ils la nouvelle ? J'étais sûre que Carlisle me supplierais de faire attention a moi et que les enfants seraient de mon coté vu qu'il s'agit d'un voyage pour affaire mais....je n'en étais pas si sûre que ça pourtant.
En effet, la dernière fois que nous sommes allés en Italie, nous étions rentrés avec de mauvais souvenirs (enfin c'était sans compté la porshe qu'Alice avait volé là bas). Depuis, je comprenais qu'ils étaient septiques a l'idée d'y retourner.
Pourtant, je n'allais pas a Volterra mais a Florence. Il fallait juste que je fasse attention et que je choisisse des coins sombres pour ne pas me faire repérer. Le soir venu, lorsque Carlisle rentra de l'hôpital, je pris la décision de lui en parler.
Nous nous réunîmes donc tous dans la cuisine. Je m'asseyais en bout de table, face a Carlisle, tandis que les enfants étaient tous assis sur le coté. Prenant une grande inspiration, j'avouais :

« Voilà, je vous est tous réunis ici pour vous dire quelque chose. J'ai reçu un appel d'un homme a Florence, en Italie, qui me demande de retaper sa maison car il a besoin d'un spécialiste et c'est une urgence. Apparemment, il ne trouve personne a Florence et il aurait un contact qui lui aurait demandé de m'appeler. Qu'en pensez vous ? Je devrais partir le plus rapidement possible, disons....demain dans l'après midi pour arriver a Florence le soir »

Il y eut des murmures dans l'assemblée. Edward me fixa et j'essayais en vain de lui cacher mes pensées. J'étais inquiète, non pas d'aller a Florence, mais de ce que dirait Carlisle. Edward se contenta pourtant de hocher la tête, avant de répondre a une question de Jasper. Il ne fit aucun commentaire sur mes pensées et je l'en remerciais.
Tout le monde discutait et finalement, ils étaient tous d'accord pour me laisser partir en me suppliant de faire attention. J'eus un sourire et je leur promis qu'il ne m'arriverais rien et qu'en cas de de pépin, je prendrais le premier avion pour Forks.
Puis, a la fin de la réunion, tout le monde se leva et me pris dans ses bras. Alice et Rosalie me dirent que j'allais leur manquer. Je leur répondis :

« Ne vous en faites pas mes chéries, ce sera l'affaire de quelques jours...un mois tout au plus...je reviendrais....vous me manquerez aussi les filles... »

Alice m'enlaça, puis se fut au tour de Rosalie, tandis qu'Alice se blottissait dans les bras de Jasper en tremblant. Je me demandais, vaguement inquiète, si elle avait eu une vision me concernant. M'avait elle vu a Florence ? Courais je effectivement un danger en allant la bas ?
Pourtant, je décidais de ne pas lui poser la question, ne voulant pas inquiéter tout le monde, déjà que la décision de partir en Italie, me coûtais un peu. Une fois que je fus passer entre les bras de tout le monde (sauf d'Edward car l'Italie lui rappelait trop de mauvais souvenirs et je le comprenais tout a fait), j'eus un petit sourire gêné en direction de Carlisle.
Celui ci ne dit rien et fit un pas vers moi. J'allais également m'avancer, lorsque j'entendis le rire tonitruant et si caractéristique de mon fils Emmett. Je me retournais vivement. C'était sa façon a lui de s'inquiéter pour moi.
D'ailleurs, il me donna un juste conseil :

« Fais aussi attention aux italiens. La plupart du temps ce sont des charmeurs donc...reste quand même sur tes gardes »

« Emmett...je vais a Florence dans un cas strictement professionnel. Je saurais les remettre a leur place surtout lorsque je leur dirait que j'ai un mari...dans la mafia italienne. Je t'assure qu'ils me laisseront tranquille après ça »

Nous rîmes tous les deux de bon coeur, tandis que Carlisle esquissait une ébauche de sourire. Heureusement, Rosalie rappela son ours a l'ordre et je pu regagner les bras de mon mari.
Celui ci me serra si fortement dans ses bras que, si j'avais encore été humaine, nul doute que j'aurais péri étouffée. Il s'inquiétait atrocement pour moi et il fallu que je le regarde plusieurs minutes dans les yeux, sans ciller, pour le rassurer.
Pourtant, je savais que c'était toujours trop peu. Souriante, je penchais la tête et lui offris un tendre baiser langoureux, avant de poser ma tête sur son torse. Il ne voulait pas que je partes si tôt.
Relevant la tête, je lui répondis :

« Carlisle....mon coeur..plus je pars tôt, plus je rentrerais tôt a la maison. Ne t'en fais pas tout ce passera bien. »

Il n'était pas tellement convaincu, je le sentais donc je décidais de le convaincre encore plus ce soir. Lançant un regard entendu a Emmett, je pris le bras de Carlisle, avant de m'excuser auprès des enfants.
J'entrainais donc mon mari a l'étage, dans notre chambre, refermant la porte derrière moi. Un grand lit avec des draps de soie trônait au milieu de la pièce. J'eus un petit sourire, avant de l'embrasser furtivement et de m'allonger sur le lit, en lui faisant signe de me rejoindre.
Son sourire s'intensifia et je le vis défaire les boutons de sa chemise avant de poser soigneusement le vêtement sur une chaise. Il me rejoignis ensuite et s'affaira a défaire mon chemisier.
Après cette première approche, tout s'enchaina passionnément. Notre baiser tendre et langoureux se fit passionné et enflammé. Les mains avides de Carlisle fondirent sur mon corps pour me donner les plus tendres des caresses.
Nos vêtements ne furent bientôt plus qu'un lointain souvenir et, lorsque je fermais les yeux, j'eus bien du mal a retenir un cri alors qu'il m'emmenais au paradis. Une fois cet ébat sportif terminé, je me blottis contre son torse nu.
Il avait ramené la couverture sur nos deux corps et j'embrassais ses cheveux, a présent ébouriffés, tendrement. Il faisait encore nuit mais nous étions bien trop épuisés pour penser a nous lever du lit.
Nous ne dormions pas donc, nous discutâmes de tout et de rien, attendant que le jour se lève. Même lorsque le soleil commença a pointer le bout de ses rayons, nous ne voulions pas nous habiller mais nous devions quand même faire un effort et nous faire violence.
Donc, nous nous habillâmes a contrecoeur et Carlisle m'embrassa ensuite, avant de partir a l'hôpital.
Moi, je préparais mes affaires pour me rendre a l'aéroport dans l'après midi, pour prendre un avion en direction de Florence. Heureusement, le soleil commença a se coucher lorsque j'atterris dans la ville. Je décidais alors de faire un petit détour dans la forêt aux alentours pour chasser lorsque j'entendis le hurlement d'un loup. Je regardais le ciel...la pleine lune...qu'est ce que cela pouvait bien signifier ?
J'avais vaguement entendu parler des Enfants de la Lune mais je n'en n'avais jamais rencontré. Soudain, alors que je chassais tranquillement un cerf, je le vis. Il était énorme et ne ressemblait pas aux loups de la meute de Sam et Jacob.
Aussitôt, je lâchais ma proie a moitié vidée de son sang et je me mis en position d'attaque, espérant cependant de toute mon âme, que le combat n'aurait pas lieu

Invité

L'Italie.. Quel magnifique pays. C'est bien normal après tout il a vu ma venue au monde bien que cela fait de nombreuses années. Je pourrais même gouverner cet endroit et je pense que les Volturis ne résisteraient pas bien longtemps. Mais je suis si sage, je reste au côté de ma meute en bon voleur. C'est là que je suis le plus doué et ça se ressent grâce à mon art. Il faut savoir se faire connaître pour ce que l'on est et c'est ainsi que je suis devenu entier et libre. Ma prison de chair et de mortalité est devenu un magnifique chemin sans fin. En plus je peux m'amuser comme je le désire et tuer autant que je le veux. Enfin presque... Il faut dire que je n'irais jamais contre les dires d'Andrew. Je le respecte bien trop pour ça et puis grâce à lui je suis un enfant de la lune. Tiens en parlant de cette dernière aujourd'hui elle va nous offrir ses délicates rondeurs. Aucune femme ne pourrait me faire cet effet même avec une apparence de rêve. Serais-je devenu trop difficile? Oh que non mais en compagnie de mon amante la lune mes instincts sont si forts, mes sens si présents et le monde prend un tout autre visage. Le jour même je me sens si bien, rien ne semble impossible et tuer est même trop facile. Cela pourrait devenir lassant mais il y a tant de manière de faire souffrir que je ne suis pas encore devenu un artiste dans cette section. Que voulez-vous il faut que je m'applique. De plus je suis perfectionniste et une mort se doit d'être magnifique. Ainsi quand les gens découvrent ce qui reste du corps, ils sont émerveillés.

Certains ont déjà laissé leur repas non loin de l'œuvre mais que voulez-vous. C'était sous le coup de l'émotion. Enfin tout cela pour vous dire qu'aujourd'hui est un des jours les plus merveilleux du mois. J'ai si hâte de tester quelques petits trucs que j'ai appris ces derniers jours. Sur qui? Un vampire ne serait pas si mal surtout que nous sommes en Italie. Bon pour quelques courses j'ai du m'éloigner de la meute. Mais que voulez-vous les environs de Volterra ne permettent pas d'obtenir tout ce que nous désirons. Du coup me voilà à Florence. C'est tout aussi intéressant bien qu'un petit Volturi sous la main ne serait pas du luxe. Vous savez, voir son visage se tordre sous mes doigts ou mes crocs. J'en rêve mais bientôt tout cela ne sera plus une utopie. Au contraire ce sera bel et bien réel et je pourrais m'en délecter. Le sang, la souffrance et tant de chose encore. Mon sang semble bouillir dans mes veines sous de telles pensées. Devrais-je me calmer? Oh que non! Mon regard pétille et je remarque que quelques donzelles semblent émoustiller. Leur adressant un clin d'œil je décide de m'éloigner. Je n'aurais pas dit non à une après-midi câlin mais j'ai du travail moi! J'ai du terrain à inspecter et je sens que ce sera un jeu d'enfant. Mais pas pour aujourd'hui. Mon art ne se fait pas en un jour. J'ai beau avoir un petit plus je ne l'use que si besoin est. Il ne faut pas dévoiler tout son jeu, c'est un peu comme au poker. J'aime bluffer!

Et les heures sont passées à une vitesse incroyable. J'ai du faire du charme au petit vendeur de la boutique pour ainsi en apprendre plus. J'ai joué l'idiot désirant être impressionné par le chef du magasin. Ce fut un jeu d'enfant, un mortel tellement niais... J'en aurais pleuré pour lui si j'avais pu. Mais cela aurait détruit mon visage de rêve. Je ne pouvais pas me le permettre. J'ai une réputation à garder très cher. Du coup lorsque la nuit tombe j'ai tous les renseignements que je désirais. Ce sera aussi aisé que de prendre la sucette à un tout petit bout de chou. Chose que j'ai déjà faite quand j'étais plus jeune. Je préfère prendre les sucreries des adultes ce qui peut énormément varier. Mais je n'en dirais pas plus car la faim m'assaille. Andrew m'a ordonné de rester discret à ce niveau, quelle poisse.. Je vais devoir dévorer un animal. Quel manque de noblesse mais il faut obéir à l'Alpha. Et puis il se peut que cette petite chasse excite mes sens. Mon regard se pose sur la lune, elle est levée... Elle est si belle que j'en suis subjugué. Je ne peux détourner mon regard d'elle pendant quelques secondes et je me laisse bien vite posséder par cet tout autre aspect de moi. Je deviens un loup bien plus gros que la moyenne. Après tout je ne suis pas un vulgaire petit loup dont les enfants ont peur durant leur enfance. On nous appelle également loup-garou mais cela manque de classe. Enfant de la lune est plus classe et si doux à mes oreilles.

Mes sens sont bel et bien présents et me voilà parti pour une petite partie de chasse. Je laisse mon instinct prendre le dessus et c'est un pur délice. L'extase envahit mon être et je me sentirais pousser des ailes. D'ailleurs je pousse un hurlement bien distinctif. Mais bien vite mon allégresse s'éteint et se change en une haine sans nom. Cette odeur je la reconnaitrais entre mille. Un vampire! Ici?! Serait-il perdu? Devrais-je le tuer? Ce serait si bon, je me laisse porter par cette sensation pour ainsi arriver non loin d'une femme. Alors comme ça mademoiselle se promène dans les bois. Elle est le petit chaperon rouge et je suis le grand méchant loup. Sauf qu'aucun bucheron ne viendra l'aider ni même sa mère grand. Nous sommes face à face dans un duel à mort. Je m'en vais l'attaquer mais quelque chose m'arrête. Oh je n'ai pas pitié d'elle, il ne faut pas croire. Au contraire la détruire serait parfait surtout en cette nuit mais son regard est différent. Il est.. doré? Enfin il me semble. Grognant légèrement je m'approche avec aisance. J'ai beau être énorme je n'en suis pas moins agile et souple. Son regard... Il me fait me poser pas mal de questions. Où l'ai-je déjà vu? Ah mais oui cette petite sangsue il y a bien longtemps. Je la toise même sous ma forme de loup. Elle n'est qu'un vampire comme les autres bien qu'elle soit une femme tout à fait charmante.

Pourtant le sang sur son si doux visage ne serait pas déplaisant, loin de là même. J'en sourirais presque même sous cette apparence dont je suis si fier. Je reprends mes esprits et continue de m'approcher sans donner l'impression que je vais l'attaquer. Certes au départ je n'étais pas avenant, voir même enthousiaste de tuer une sangsue. Mais elle a éveillé une certaine curiosité chez moi. Je pourrais toujours la tuer après eu mes réponses, ça ne me gênera pas. Mon regard était posé sur elle, ne semblant pas désiré observer ailleurs. Je grognais une nouvelle fois juste pour voir sa réaction et m'arrêtait brusquement. La haine est toujours là, forte et me dévorant, brûlant mon esprit. Elle combat ma curiosité mais cette dernière est la plus vaillante. Elle résiste et je reprends mon apparence humaine. Bien entendu je suis nu mais que voulez-vous ma plastique de rêve ne doit en rien la choquer. Peut-être lui plaire qui sait. En tout cas un sourire orne mes lèvres et je m'amuse, cela est certain.

"Qui a peur du grand méchant loup? Vous mademoiselle le vampire? Quelle étrange rencontre alors que la lune est pleine... Vous aurais-je déranger dans votre chasse. Quel dommage mais j'avoue que de voir un vampire boire un animal est surprenant."

Je ne bouge en aucun cas vers elle, ma voix porte bien malgré et nous devons être à quelques mètres à peine l'un de l'autre.

"Mais quelle impolitesse de ma part. Je me prénomme Sam et je suis ravie de vous rencontrer charmante créature. Et vous êtes?"

Je l'observais de bas en haut bien que je m'arrêtais net sur son regard doré. Il n'était pas rouge pas comme les autres. Il me fallait savoir pourquoi.

"Dites-moi mademoiselle, votre regard est si différent et attirant. En quel honneur?"

Je n'y allais par le dos de la cuillère mais je préférais être franc. Après tout la nuit ne faisait que commencer. Et si j'avais mes réponses je pourrais la tuer pour de bon. Quelle douce idée... J'en frémissais de désir d'avance.

Invité

Florence, magnifique ville d'Italie, sans doute peuplée par de nombreux touristes, mais je n'étais pas là pour ça. J'ai quitté ma famille et tout ce que j'avais de plus précieux pour répondre a un client qui m'avais appelé d'Italie.
J'étais donc arrivée sur place, il faisait nuit. La plupart des humains seraient rentrés chez eux pour dormir mais....je n'étais pas humaine. En effet, j'étais un vampire et cette obscurité naissante était parfaite pour moi.
Je pouvais ainsi me promener sans trop attirer l'attention. C'était le but que je recherchais et le secret que je devais garder. Les humains n'étaient pas au courant de l'existence des vampires et nous devions tout faire pour garder cela secret.
Donc, une fois atterrit, je flânais quelques instants dans les rues de la ville, avant de m'orienter vers la forêt. Apparemment, mon fameux client devait m'attendre le lendemain matin, j'avais donc tout le temps de me restaurer.
Pourquoi avais je choisi la forêt comme restaurant me diriez vous ? Parce que je suis un vampire végétarien. Un vampire qui ne touche pas aux êtres humains et qui préfère s'abreuver de sang animal.
Donc, une fois dans la forêt, je laissais mon odorat me guider vers un troupeau de biches, mais je préférais m'attaquer a un cerf blessé, sans doute par un combat contre un autre mâle dominant, pour féconder une femelle.
L'animal gisait a terre, la patte blessée. Sans aucun état d'âme, je fonçais sur lui et mordis sa jugulaire, laissant le liquide vital rouge couler dans la gorge, comme une délivrance. Cela apaisait quelque peu le feu qui brûlait en moi mais je savais que c'était loin d'apaiser le monstre qui était enfoui en moi et qui, lui, réclamait du sang humain.
Ce monstre, cela faisait un siècle que j'essayais de le faire taire. Il ne fallait pas qu'il prenne le contrôle sur moi sinon je....non ! Je refusais catégoriquement d'y penser. J'allais finir de « boire » ma proie quand je me relevais soudainement, tous mes sens en alertes.
Que ce passait il ? Un hurlement humain ? Non...un hurlement de loup ! Un loup normal ou, plus que cela ? Inconsciemment, ce hurlement me fis lever les yeux au ciel et je me mis a contempler la lune.
Elle était ronde et pleine, qu'est ce que cela pouvait bien signifier. A présent, un autre hurlement retentit, comme s'il répondait au premier. Y avait il une meute ici ? Mes pensées s'évadèrent alors sur un mot que j'avais entendu et quelque peu oublié : les Enfants de la Lune.
Chez les humains, les Enfants de la Lune pouvaient être apparentés a des loups garous. Je pensais alors a Jacob et a Sam. Non...eux étaient différents. Billy nous avait expliqués un jour que les Quileutes étaient des modificateurs et non de vrais loups garous.
Abandonnant alors ma proie, a moitié vidée de son sang, je me mis en position d'attaque, effrayée et...excitée par ce combat. Non...ce n'était pas moi qui était excitée, mais plutôt la bête qui m'habitais.
C'est alors que je le vis, même s'il était assez loin de moi. Il était énorme, sur deux pattes et hurlait a la pleine lune. Je m'accroupis par réflexe et montrait les crocs comme prête a attaquer.
A présent, pour la première fois, la bête avait peur pour sa survie et désirait attaquer cet être mi humain, mi loup qui dégageait une odeur insupportable. J'aurais dû être habituée car nous côtoyions de près les Quileutes mais, cette fois, c'était différent.
La peur et l'excitation rendaient l'odeur plus insupportable que jamais et un grognement agressif roula dans ma gorge. Je le vois alors s'approcher. La plupart des humains auraient sans doute hurler et se seraient sans doute enfui en courant mais, je résiste pourtant.
Il continue de s'approcher. Il est énorme. Nos regards se croisent et je vois dans ses yeux une étincelle qui m'étonne grandement. Je sens dans sa démarche qu'il n'a pas l'intention de m'attaquer.
Dans son regard brille l'étincelle de la curiosité. Pourquoi est il aussi curieux ? Qu'avais je de différent des autres vampires ? En avait il déjà côtoyé d'autre d'ailleurs ? Je décide donc de garder toutes ces questions pour moi et me contente de le regarder s'approcher.
Il s'arrête finalement a plusieurs mètres de moi et je l'entend grogner. Aussitôt, je réponds et ce grognement sonne comme un avertissement dans ma gorge. Je suis toujours accroupie sur le point d'attaquer, même si je n'ai pas bougé.
J'ai gardé ma position actuelle, tandis qu'il continue a me fixer du regard. Moi, même si je le regarde également, mes yeux font furtivement la navette entre ce loup, ma droite et ma gauche comme si j'analysais mes chances de m'en sortir vivante si jamais il décidais de m'attaquer.
Puis, l'éclat de la lune diminua et il se transforma. Le loup énorme se tassa sur lui même, j'entendis un petit hurlement de douleur avant de le voir reprendre sa forme humaine totalement nu.
Il me regarde alors en souriant. Sa nudité ne semble pas avoir a le gêner au contraire, il s'en amuse apparemment. Même s'il ne montre aucun signe d'attaque, mon corps ne veut pas se défaire de cette position défensive, accroupie et je reste comme cela.
Après quelques instants, je jaugeais qu'il n'était pas dangereux pour l'instant et je me détendis lentement. Le cadavre du cerf toujours a mes pieds. J'ouvris la bouche, mais il parla en premier donc je l'écoutais.
Dans une autre circonstance, j'aurais sûrement ris a sa remarque mais j'étais bien trop étonnée et...encore un peu agressive je dois l'avouer...pour pouvoir m'en amuser. Il me demanda ensuite s'il m'avais déranger pendant ma chasse et qu'il n'était pas habitué a croiser des vampires qui buvaient du sang animal.
Prenant une inspiration, je décidais de lui répondre :

« Premièrement, je n'ai pas peur de vous....vous m'avez comment dire...surprise et vous ne m'avez nullement dérangé pendant ma chasse car je m'étais abreuvée il n'y pas longtemps de cela. Quant a votre troisième question, il est vrai qu'il est rare de croiser un vampire se nourrissant d'animaux mais...comme le dit un vieux proverbe, « il faut toujours une exception qui confirme la règle » »

J'esquisse un petit sourire. Il ne bouge pas de sa position et je fais de même. Malgré la distance qui nous sépare, nos voix sont portés par la nuit et je l'entends parfaitement. Sa nudité ne me gêne pas, même si je ne peux m'empêcher de le dévisager une seconde, avant de le regarder dans les yeux.
D'ailleurs, je remarque que les siens sont toujours fixés sur les miens. Apparemment, mon regard doré l'intrigue et je sens qu'il se pose des questions sur ce nouveau « régime alimentaire »
Il en vient ensuite a se présenter. Sam...tiens donc, c'est une mode pour les loups, quels qu'ils soient, de s'appeler Sam ? Bref....la n'est pas la question. Le voilà qui me flatte. Je repense a ce qu'à dit Emmett.
« Les italiens sont charmeurs alors fait attention ». Nous avions rit a cette phrase, mais je doutais que ce jeune homme veuille me charmer. Si j'avais été humaine, je pense que j'aurais rougi face a ce corps nu, qui, il faut bien l'avouer, était une plastique de rêve.
Pourtant, j'avais Carlisle et, lorsque mon esprit s'égarait, mes pensées le rappelait tout de suite a l'ordre. Je souris donc, et me présenta a sa suite :

« Enchantée moi de même Sam...j'aurais réellement voulu faire votre connaissance a un autre moment mais cela ne m'empêche nullement de me présenter. Je me nomme Esmée, Esmée Cullen »

Il ne détache pas son regard du mien et je fais de même. Je soutiens ses yeux sans ciller, malgré la distance qu'il y a entre nous. Une distance nécessaire pourtant, qui nous éviterait de succomber a la tentation de nous sauter dessus pour nous entretuer.
Je sentais que j'avais encore du sang sur la bouche, le sang du cerf que j'avais chasser, mais je ne quittais pas ma position. Il me regarda de haut en bas puis me demanda pourquoi j'avais un regard si différent et attirant. Esquissant un petit sourire courtois, je lui répondis :

« Mon regard doré vient du fait que moi et mon clan...ma famille, sommes végétariens. Nous ne nous nourrissons exclusivement que du sang d'animaux. Nous ne touchons pas aux humains. C'est un « régime alimentaire » que nous avons adoptés »

Je disais « nous » car je ne parlais pas que pour moi, j'englobais ma famille aussi. Je profitais donc de ce petit moment de répit pour reprendre la conversation et lui demander, sur le même ton calme :

« Et qu'en est il de vous ? Vous aurais je déranger dans votre chasse ? »

Je le sentais frémir. Allait il me tuer ? Si c'était le cas, je ne mourais pas sans me défendre. Pourtant, je me forçais a attendre, patiemment, sa réponse

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La lune veillait sur nous tel une mère protectrice ou alors un témoin n'étant pas gênant. Après tout si je désirais la tuer, il ne faudrait pas de personnes observant la scène. Après tout si je devais la tuer j'aimerais que cet instant soit unique et personnel. Oh je laisserais quelque petite chose pour savoir qu'un évènement de ce genre était arrivé dans cet endroit. Mais rien de plus.. Les vampires sont des êtres plus longs à tuer. Quelle chance, ce serait une expérience fantastique. Je l'observais tandis que ma forme "animale" avait disparu. J'étais nu tel Adam le jour de sa naissance et sans la feuille de vigne. Pourquoi donc voiler son anatomie surtout qu'une feuille de vigne... Ce n'était pas si grand que cela si? Le vin ne m'avait jamais attiré après tout, et à présent le sang était bien plus délectable. Certes je pouvais toujours me contenter d'un plat plus basique. Mais en cette soirée de pleine lune je voulais me libérer encore et encore en égorgeant de mes crocs des animaux. Un bon carnivore aurait été divin mais voilà que ma chasse avait pris fin en la rencontrant. Une femme charmante mais sangsue. Cela faisait perdre beaucoup de charme plutôt conséquent. Se rendait-elle compte de son apparence et le sang sur ses lèvres ne faisait qu'en rajouter. Pourtant je ne suis pas mon père et je ne désire pas la tuer dans l'immédiat à cause de son regard et non pas de son appartenance au sexe féminin. Elle pourrait me répondre et par la suite notre petite conversation prendrait fin pour que je puisse la faire hurler d'une façon jouissive pour moi. Elle pourrait peut-être apprécier qui sait.

Elle avait grogné à mon encontre et pourtant elle me répondait. Sur la défensive? Oh mais cette douce nymphe n'avait rien à craindre de moi, pas encore tout du moins. Elle me donnerait mes informations et.. Bref je ne vais pas revenir sur ce passage approchant petit à petit. J'avais si hâte, mon corps était pressé de ressentir l'adrénaline parcourir ses chairs et ses veines.

"Alors comme ça même chez les vampires les exceptions existent. Comme c'est mignon..."

J'avais cependant encore des doutes à ce niveau. Je ne les porte pas dans mon cœur et si je suis ici c'est pour parfaire notre mission. Je me devais de voler quelques petites choses pour ainsi retourner auprès des miens. La mort des Volturis approchait, n'était-ce pas fantastique? Mais si bien évidemment et j'avais ma place dans cet évènement historique. La fixant toujours autant, je tentais de découvrir la cause de ce regard doré. Qui était-elle réellement? Était-ce naturel pour elle? Et boire du sang animal, quelle drôle d'idée pour une sangsue. Une végétarienne.. C'était risible en fin de compte mais bien entendu je continuais simplement à sourire de manière charmeuse. Je ne désirais pas la faire fuir, après tout nous avions tellement de choses à découvrir ensemble. Il ne faudrait pas perdre tout cela en un claquement de doigts. Pourtant la surprise dut se lire sur mes traits pendant quelques secondes à peine. Son nom, il ne m'était pas inconnu j'en étais certain. Et tout me revint à l'esprit de manière soudaine, tel un flash-back. Aurait-elle un lien avec cette énergumène insolente? Ce serait comique voir même désopilant car il n'avait rien à voir. Sa compagne peut-être ou un quelconque autre lien. Vous n'allez pas me dire que le nom "Cullen" était récurant dans ce bas monde. Je suis certes porté sur l'espérance mais je n'en suis pas idiot pour autant. Mon regard se fit plus rieur, taquin peut-être car notre rencontre semblait prendre un tout autre tournant.

"Cullen dites-vous. Et bien les vampires portant ce nom semblent pulluler dans ce bas monde. Auriez-vous un lien avec un prénommé Edward? Je me souviens de lui et il est vrai que son regard était similaire au votre. Quelle drôle de coïncidence n'est-ce-pas?"

Ma voix ne cessait d'être chantante. Après tout il fallait être doux et tendre, voir charmeur et enjôleur selon les situations. Et cette douce Esmée avait beaucoup à m'apporter. Surtout quand elle continua à me répondre. Au moins elle ne semblait pas éviter mes dires et me prendre de haut. Étrange pour une sangsue mais je ne lui ferais aucune confiance pour autant. Ils sont aussi vils que je peux l'être et je ne désire qu'une chose leur mort et leur perte pour ainsi rejoindre les enfers et être damnés à jamais. Une telle image m'égayait sincèrement. Mais la curiosité reprit à nouveau le dessus. Disons que "nous" expliquait beaucoup de choses et pas assez à la fois. En tout cas elle commençait également à poser des questions. Je restais à une distance respectable surtout vis à vis de l'odeur bien que mes sens ne m'aidaient guère sur ce coup-là. Quelle horreur... Mes sens avaient beau réagir à mes pensées, son odeur m'insupportait toujours autant.

"Quelle surprise de vous entendre parler ainsi. Et ceci est bien vu de la part des vôtres? Et pourquoi un tel régime alimentaire? Après tout ce ne sont que des sangsues, des âmes damnées qu'il faut exterminer.. Aussi nuisibles que les Volturis."

Ma voix était emplie de haine quand je prononçais ce nom. Il n'était pas possible que mon ton charmeur puisse résister à cela. Après tout je les détestais du plus profond de mon âme et j'étais fier de mon clan et de ses idées. Mais bien vite je repris mon sourire, et ma mine dégoûtée s'évapora en un clin d'œil.

"Je profitais de cette douce nuit. Après tout mon amante la lune nous observe en cet instant. Et j'avais un petit creux... Mais au final j'ai trouvé toute autre chose et c'est intéressant au possible. Après tout je ne m'attendais pas une telle rencontre dans les bois."

Je fis un geste à son encontre pour ainsi la désigner comme la "chose". Bien sur elle n'était sûrement pas stupide et avait saisi mes propos. Pourtant l'habitude de communiquer avec les mains se trouvait en moi. C'était une manière de communiquer surtout quand je jouais ce rôle. Un comme un autre bien que ma compagne du moment n'en savait rien. Si ça se trouvait elle s'amusait peut-être également à mes dépends.

"Mais dites-moi belle dame votre clan est important? J'aimerais en apprendre plus sur vous et ainsi savoir si votre cœur est à prendre."

C'était une façon de faire comme une autre. Après tout je ne désirais en aucun cas la toucher ni même oser caresser sa peau. Enfin de manière douce et délicate comme le ferait un amant. Mais je pourrais être passionné si mes envies artistiques prenaient le dessus.

Invité

Bon...du calme Esmée du calme ! Vous ne faites que parler d'accord rien de plus ! Je tentais pourtant de m'en convaincre mais ce n'était pas tout a fait gagné. En effet, ce n'était pas tous les soirs que je discutais avec un jeune homme, entièrement nu, qui se révèle être un Enfant de la Lune.
Je sentais pourtant en lui l'envie d'en terminer avec moi le plus vite possible. A le regarder, j'avais l'impression de voir mon cadavre gisant sur le sol de cette forêt, dans ses yeux.
Si vous me demandez si j'ai peur, je vous répondrais que oui...en ce moment, j'avais peur. Je craignais pour ma vie mais je savais qu'on me vengerais s'il m'arrivais quelque chose. Je me contentais donc de le regarder encore et encore, sans ciller, même si, je l'avoue, quelques fois j'essayais de trouver une sortie.
Pourtant, je me forçais a ne pas être considérée comme une lâche au regard de Sam. Je ne connaissais que trop peu les Enfants de la Lune et ce manque de connaissance ne me permettais en aucun cas de les juger.
Lui pourtant, semblait bien connaître les vampires. Il avait donc une longueur d'avance sur moi sur ce coup là. Alors que je voulais a tout prix me détendre, mon corps se remit de lui même sur la défensive.
Je n'aimais pas vraiment la tournure que prenait cette petite conversation. Il méprisait les vampires en général, cela se sentait dans son regard et dans ses paroles. Il avait beau se montrer charmeur, je sentais que ce n'était qu'une façade pour mieux me duper.
Pourtant, je n'allais pas me faire avoir aussi facilement. D'un geste vif de la main, je me mis a essuyer le sang qui coulait encore de ma bouche sans pour autant cesser de le regarder. Je m'attendais a tout avec lui et tous mes sens restaient en alerte maximum.
La nuit était a présent bien tombée et la forêt était sombre, malgré la lune qui semblait nous veiller et apporter un peu de chaleur. Un loup hurla faiblement au loin et un grondement sourd retentit dans ma gorge.
Je n'étais pas rassurée, loin de là. Je me maudissais même. Je regrettais d'avoir accepté de me rendre a Florence ! Mais comment pouvais je savoir que je rencontrerais un Enfant de la Lune ?
Je voulais qu'il me croit assurée mais, au fond de moi, j'étais a deux doigts de paniquer, mais je tenais le coup. Il fallait que je tienne le coup je n'avais pas le choix sinon j'étais perdue !
De nouveau, il parla avec charme mais je sentais a ses paroles qu'il était ironique. Je décidais de ne pas répondre pour ne pas me paraître trop assurée a ses yeux. J'attendis qu'il est totalement terminé de parler avant de lui répondre, sur mon ton le plus courtois possible :

« Oui Sam...même chez les vampires les exceptions existent. Je veux bien vous avouer qu'elles ne sont pas nombreuses...mais nous ne sommes pas tous des assassins. Nous en tout cas, nous refusons de l'être ! »

Cette fois je me redressais. J'étais plus petite que lui et cela me rassurais. Je ne voulais en aucun cas lui montrer que j'étais supérieure a lui, ce qui était loin d'être le cas. Je n'étais pas en territoire conquis.
Peut être étais je même entrée sur le territoire d'une meute ? De sa meute si ça se trouve ? Je n'osais pas lui poser la question pour me montrer trop curieuse, c'est pour cela que je ne dis rien.
Ensuite, je m'étais présentée et, apparemment, mon nom de famille ne lui était pas inconnu. Avait il rencontré un autre Cullen ? Apparemment oui, puisqu'il me parla d'Edward.
Je fus réellement étonnée même si je le montrais pas. Ainsi donc, il avait rencontré Edward ? Je me rappelais vaguement de l'échange que j'avais eu avec mon fils tandis qu'il rentrait a la villa.
Il m'avais parlé d'un loup, d'un Enfant de la Lune, qu'il avait croisé et il m'avais avoué ne pas avoir été aimable avec lui. Se pourrait il que cet Enfant de la Lune soit Sam ? Si c'était le cas, je comprenais parfaitement qu'il ne porte pas les Cullen dans son coeur.
Il me demanda ensuite si j'avais un lien avec Edward. J'esquissais un petit sourire, avant de lui répondre, doucement, calmement :

« Oui en effet, j'ai un lien avec Edward...il s'agit de mon fils. Il m'a un peu parlé de votre rencontre. Il a en effet le même regard que moi, ce regard étant une caractéristique de notre famille »

Quelle coïncidence en effet. J'espérais qu'il avait oublié l'accrochage qu'il avait eu avec Edward, mais je n'y croyais pas trop. A présent, pour regagner sa confiance, il va falloir que je calcule bien mon coup et que je ne fasse pas de fausse manipulation.
J'étais seule et je ne savais pas combien de membre comptait la meute et je n'allais pas me risquer a les provoquer car je n'avais nullement l'intention de laisser mon cadavre déchiqueté ici.
Sa voix ne cessait pourtant d'être charmeuse, enjôleuse. Je ne doutais pas du fait que si j'avais été humaine, je me serais jeté a ses pieds pour lui implorer allégeance, comment résister a un tel corps et a une voix aussi charmeuse ?
Pourtant et, une nouvelle fois, je bénissais Carlisle d'avoir fait de moi un vampire car cela me permettais d'y résister plus facilement. Puis, la conversation retourna sur la couleur de mes yeux.
Sam s'interrogeait c'était évident. Il parla et d'après ses dires, je pus constater que plus que les vampires en général, s'étaient les Volturis qu'il ne portait pas dans son coeur. Aussitôt, je sentis ma respiration s'accélérer et un grondement monter dans ma gorge.
Pourtant, ce grondement n'était pas destiné a Sam...non...il était destiné aux Volturis. Au moins nous avions des « ennemis » commun. Oui, le mot ennemi était a prendre avec précaution, surtout concernant les Volturis.
Ce qu'il dis me consternais et me révoltais en même temps. Je ne pus m'empêcher de lui répondre :

« C'est là où vous vous trompez Sam. Nous ne sommes pas comme les Volturis. D'ailleurs, et si cela peut vous rassurer, je me permettrais de vous dire que je ne les tiens pas moi même dans mon coeur. Même s'ils régissent le monde vampirique, cela ne nous empêche pas d'être en désaccord avec eux. Donc, sans vouloir m'avancer, je pense que nous pouvons dire que nous avons un « ennemi » commun »

Je sentais alors la rage dans la voix de Sam lorsqu'il prononça le nom des Volturis. Moi même je ne pouvais empêcher mes grondement de sortir de ma gorge. Ils me rappelaient beaucoup trop de mauvais souvenirs.
Aussitôt, mon esprit s'égara sur l'épisode tragique où Edward était allé a Volterra pour se faire tuer par Aro. Je rejetais immédiatement ces pensées et continuais a regarder Sam qui, a présent, me traitais de « chose ».
Je dû faire un énorme effort pour ne pas grogner car la bête en moi prenait cette parole comme une insulte. Pourtant, j'écoutais sans rien dire m'étonnant lorsqu'il qualifia la lune « d'amante ». J'écarquillais les yeux sous la surprise.
Une fois l'avoir écouté cependant, je lui répondis :

« Je suis honorée que vous me trouviez intéressante. Voyez vous, peut être n'allez vous pas me croire mais je suis venue a Florence pour affaire et je pas l'intention de m'y attarder plus que quelques jours ou un mois tout au plus et puis je dois également vous avouer que vous êtes tout a fait intéressant de votre coté »

Je ne disais pas ça dans le but de le charmer qu'on se rassure tout de suite. Je disais simplement ça parce que je voulais être franche avec lui comme il était franc avec moi, rien de plus et ça s'arrêtait la.
Ensuite il posa des questions sur mon clan et surtout si mon coeur était a prendre. Je le regardais une fraction de seconde totalement ahurie, avant de me reprendre : ce n'était qu'une question après tout.
Donc, soutenant son regard je répondis, franchement :

« Notre clan compte a présent, 5 membre et non, mon coeur n'est pas a prendre car je suis mariée. Permettez moi de vous retourner la question a présent : qu'en est il de vous ? Votre coeur est il a prendre ? N'ayez crainte ce n'est qu'une question de pure curiosité »

Même si j'avais peur de faire une erreur, j'eus un sourire et attendis sa réponse

Invité

Sa position défensive me faisait sourire intérieurement. De manière extérieure je restais toujours aussi charmant et enjôleur bien que la gente dame reste toujours aussi éloignée de moi. Cela m'arrangeait rien que par l'odeur car sincèrement c'était une horreur. Comment pouvait-elle se supporter? Mais attention je sais très bien que de son côté il en va de même. J'ai beau être nu, parfait, pour elle je ne suis qu'une espèce de chien à l'odeur pestilentielle. Enfin son odorat est agressé par mon odeur. Après son avis sur les gens de mon clan n'a pas encore été dévoilé. Serait-elle comme son fils. Après tout Edward est de son clan vu ce qu'elle vient de me révéler. Si elle l'a élevé il y a encore du travail. Après tout notre rencontre n'a pas été des plus amicales et mon avis sur les vampires n'en a été que plus fort. Quel être condescendant.. Tss.. Et elle avait un lien avec elle. Je la plaignais. Après tout il ne devait pas être une sinécure, loin de là même selon mon humble avis. Et n'ai-je pas souvent raison? Si donc le sujet est clos. Bref cette idée de la torturer ne me quittait pas et pourtant la curiosité et les questions que je lui posais éloignaient peu à peu cet instant si divin. Quel dommage et pourtant je n'étais pas las. Au contraire elle m'en apprenait bien plus que je n'aurais pu l'espérer. Alors comme ça ils étaient d'une part végétarien mais en plus ils n'étaient pas que deux. Intéressant dites-moi.. Mais ce qui m'intéressait d'autant plus c'était sa haine ou plutôt sa colère envers les Volturis.

N'étaient-ils pas des sangsues autant les uns que l'autre bien que leur nourriture variait? Alors comme ça dans un même clan on pouvait s'insupporter. C'était risible mais pourquoi donc ce sentiment à leur égard? Là encore elle ne m'en disait pas beaucoup ce qui intensifia cette soif de connaissance. Ma curiosité ne pouvait pas s'arrêter aussi aisément. Et plus elle parlait plus elle semblait insatiable. Voilà pourquoi je ne la tuais pas immédiatement et si ça se trouvait je ne la détruirais pas. De plus cela m'attirerait les foudres de l'Alpha de ma meute mais des siens. Un très mauvais plan bien que la partie artistique de mon esprit soit en train de me supplier de me laisser aller. Ainsi je pourrais la démembrer et ses hurlements seraient digne d'une cantatrice d'opéra. Inspirant l'air ambiant à pleins poumons je ne pus réprimer une grimace exprimant mon dégoût. Quelle mauvaise idée que celle-là.. Au lieu de me détendre elle ne faisait que me donner envie de la voir six pieds sous terre ou plutôt en train de finir en un tas de cendre comme tous ceux de son espèce. Je grognais à nouveau, il provenait du plus profond de mon âme de loup et je me repris quelques secondes plus tard. Le contrôle infligé par ma meute était plus fort que tout depuis le temps. Il fallait savoir se tenir pour faire partie de mon clan et surtout de notre projet.

"Mais dites-moi ma chère, les Volturis ne sont-ils pas ceux régnant sur vous et votre espèce? Pourquoi ne pas les porter dans votre cœur? C'est si étrange.. Tout comme votre régime alimentaire. Le sang humain vous dégoûte-t-il à ce point?"

En plus savoir qu'elle venait travailler à Florence était tout aussi bizarre. Après tout travailler signifiait côtoyer des mortels et leur sang par la même occasion. Cependant elle semblait sincère bien que j'en aurais pas mis ma main à couper. Il faut toujours se méfier des êtres de ce clan et son lien avec le blanc bec ne me laissait pas indifférent. On ne sait jamais ce qu'elle pouvait avoir comme aptitude et sa position défensive ne me faisaient pas changer d'avis bien au contraire. Mes sens étaient toujours aux aguets bien que je semblais à mon aise en sa présence. Tout du moins suite à cette légère perte de contrôle. La pleine lune est si délicate et pourtant si puissante pour nous enfant de la lune. Elle est une mère, une amante, un témoin et une sœur.. Tant de choses à la fois que les sangsues ne pourraient jamais comprendre. Ils devraient être morts depuis si longtemps, ils étaient des âmes digne des enfers voilà tout. Ils avaient osé tuer mon clan et seul Andrew avait survécu pour pouvoir nous donner la vie. Nous lui devions tout et nous avions une quête. Mais ceci semblait ne pas être pour ce soir. Pas pour elle en tout cas, après qui sait. La nuit ne faisait que débuter et son lot de surprises également.

"Intéressant en quoi? Par ma présence? Ma chair ou mon clan gente dame? Ou parce que la lune est mon amante?"

Nos regards ne se lâchaient pas. Notre confiance avait ses limites et au final je ne lui en accordais aucune. Elle était juste utile pour moi en ce moment précis. ça s'arrêtait là bien que mon sourire ne s'effaçait toujours pas. Certes ma surprise était sûrement visible selon ses propos. Et surtout vis à vis du nombre important de son clan. Cinq êtres comme elle. Il faudrait que j'en parle à notre Alpha, ce n'était pas une information négligeable.

"Oh quel désespoir pour moi. Je pensais que nous aurions pu faire connaissance d'une toute autre manière qui sait... Après tout vous êtes charmante. Votre époux doit être un homme comblé. Mais votre meu.. clan est conséquent. Auriez-vous d'autres enfants ou des frères voir des sœurs? Après tout Edward est votre fils, il y a votre époux et vous-même. Qui sont donc les autres membres de votre famille?"

Quant à sa dernière question, j'allais lui répondre certes, mais pas entièrement. Après tout je n'allais pas lui parler de la meute. Qui sait.. Elle pourrait en faire part à son clan voir même à des êtres plus haut placés. Nous avions un ennemi commun selon elle, mais je n'en avais pas la preuve.

"Mon cœur est libre comme l'air dame Esmée. Et il est si triste de ne pas pouvoir compter sur votre présence... Vous venez de le lacérer à sang. Mais je m'en remettrais. Mais dites-moi quel genre de travail faites-vous pour venir ici à Florence et seule qui plus est..."

Après tout elle n'avait rien ni personne à ses côtés. Une proie de choix si je désirais aller jusqu'au bout de mes envies. Mais bientôt ce fut une toute autre idée qui s'imposa à moi. Il fallait que je vérifie diverses petites choses avant. Mais c'était bien parti pour l'instant. Une telle connaissance ne serait pas du luxe et elle pourrait toujours m'être utile. Plus vivante que morte dans tous les cas...

"Vous savez très chère je ne compte pas vous dévorer ni même toucher votre peau si pâle. Vos yeux resteront là où ils se trouvent et votre époux ainsi que votre clan auront la chance de vous revoir. Détendez-vous mon amie. Ne serait-ce pas plus agréable pour continuer à converser et faire connaissance?"

N'était-ce pas les règles à suivre si l'on voulait parler sans craindre quoique ce soit. Après tout mon regard devait changer, je ne la voyais plus comme une future œuvre. Je semblais plus amical qui sait. Ce serait à elle de faire sa propre idée sur la question mais je ne faisais aucun geste brutal à son encontre.

"Puis-je en apprendre plus sur vous? Oh vous n'êtes guère obligée de me répondre mais profitons de cette nuit avant que je ne retourne chasser avec joie et liberté. Cela vous convient-il madame Cullen."

Invité

Une fois encore, j'essayais de trouver des solutions. Comment pourrais je faire si jamais il lui prenait l'envie de m'attaquer? Serais je assez forte, toute seule, pour lui tenir tête ? Bien sûr, je suis un vampire mais je n'avais jamais aimé me battre.
Pourtant, heureusement pour moi, nous continuâmes notre discussion. Il semblait avide de connaissance et une petite voix intérieure en moi me disais que j'avais déjà trop parler et que je lui en avais déjà révélé beaucoup.
Je me demandais même s'il lui prenait l'envie de communiquer ses informations a sa meute. Si jamais ces informations étaient révélées, nul doute que je ne donnerais pas cher de ma peau.
De nouveau beaucoup de questions se posaient et je n'étais pas du tout rassurée. Au contraire, son assurance me rendait de moins en moins sûre de moi. J'avais l'impression d'avoir été trop bavarde et je m'en mordais les doigts a présent.
Pourtant, il était également une source d'informations pour moi et je pouvais lui poser les mêmes questions, en espérant, tout de même, qu'il daigne me répondre sinon...j'étais, effectivement, perdue.
Apparemment, mon aveu sur le fait que j'avais un lien de parenté avec Edward le fit réagir. Comment prenait il la chose ? M'en voulait il ? Comment réagirait il ? Evidemment, je me préparais toujours a une attaque, même si la discussion pouvait sembler tout a fait paisible au premier abord.
Pourtant, ne connaissant que trop peu les Enfants de la Lune, je me méfiais toujours et restais sur mes gardes, en essayant de soutenir son regard sans ciller, même si quelque fois je me surprenais a détailler son corps.
Puis, sa réaction sur les Volturis ne m'étonna pas. N'y avait il pas eu une histoire comme quoi il fallait exterminer tous les Enfants de la Lune, puisqu'ils étaient un danger pour le monde vampirique ?
J'ai cru avoir un jour entendu parler de cette histoire, même si elle ne m'avais pas forcément marquée. Pourtant, maintenant que j'étais devant le fait accompli, c'est a dire, devant un Enfant de la Lune, cette histoire me revint en mémoire.
Je compris donc pourquoi Sam avait tant de haine envers les vampires italiens. Il avait ses raisons, j'avais les miennes mais ces raisons combinées nous faisaient haïr les mêmes personnes, même si nous étions deux races totalement différentes, opposées et, même, ennemies.
Je le vis ensuite inspirer une grande bouffée d'air, comme s'il voulait me parler, mais il resta silencieux, comme plongé dans ses pensées. De nouveau je me mordis l'intérieur de la joue : j'aurais tellement aimé avoir le don d'Edward dans ces cas là, je n'aimais pas ce genre d'attente.
J'avais l'impression qu'il était entrain de se demander quelle manière serait la plus jouissive, pour lui, de me tuer. Alors que je laissais ses pensées m'envahir, mon corps reprit sa position de défense et je m'accroupis encore plus.
Je ne grognais pas cependant, mais je voulais lui prouver qu'au moindre signe d'attaque, j'étais prête a me défendre, même si je savais que contre une meute avec lui, je ne faisais pas le poids.
Pourtant, si jamais mon heure était venue, je voudrais me battre jusqu'au bout et ne pas le laisser me tuer sans rien faire, mais, il fallait absolument que j'arrête d'avoir de telles pensées, surtout dans un moment comme celui ci et avec une personne, telle que Sam qui, je le savais, me détestais cordialement.
Puis, Sam parla. Apparemment, il s'interrogeait sur le fait que je ne portais pas les Volturis dans mon coeur. Je réfléchis un instant et lui donnais la raison :

« Sam...tout comme vous j'ai mes raisons de ne pas porter les Volturis dans mon coeur, même si, effectivement, ce sont eux qui régissent le monde vampirique. Pourtant, j'aimerais que vous sachiez que, peut importe si vous décidez de me croire ou pas, que nous différons des autres vampires. Le sang humain ne nous dégoûte pas et c'est ça tout le problème justement. Nous sommes attirés par lui mais nous refusons catégoriquement de faire du mal aux humains. Nous les respectons trop pour leur faire cela ! »

Oui, peut importait s'il me croyait ou pas, l'importance était de l'avoir dis franchement et sincèrement. Mon ton était un peu monté dans les aigus. Je m'en aperçu heureusement rapidement et je me tus aussitôt.
La forêt était calme et silencieuse autour de nous, comme si les animaux et même la nature voulaient nous laisser terminer cette discussion tranquillement. La lune continuer a éclairer le corps nu de Sam, qui était a plusieurs mètres de l'endroit où je me trouvais actuellement.
Et puis, j'avais peut être une chance s'il se montrait autant intéressé par moi. Peut être que je pouvais trouver un arrangement et peut être me laisserait il partir, vivante. Pourtant, je n'avais que peu d'espoir a sortir de cette rencontre indemne. J'aurais sûrement quelques contusions ou marques de coups.
Ensuite, il me demanda pourquoi je le trouvais moi même intéressant. J'eus un petit temps d'arrêt avant de répondre, toujours calmement. Je ne voulais en aucun cas le provoquer :

« Effectivement Sam, c'est votre clan que je trouve intéressant. Voyez vous, vous n'êtes pas le seul loup que je vois. En effet, chez nous, nous côtoyons régulièrement une meute de loups, mais elle est totalement différente de la votre. Les loups de cette meute se transforment quand bon leur semble et ne son pas influencés par la lune. Je n'ai que vaguement entendu parler des Enfants de la Lune et je dois vous avouer que votre existence m'intrigue même si je suis au courant que vous n'êtes pas appréciés par les vampires et surtout par les Volturis. Au risque de me répéter, moi et les miens ne sont pas comme eux »

Je répétais sans aucun doute, mais je voulais qu'il croit que cette information était vraie, ce qu'elle était totalement d'ailleurs. Nous étions totalement différents des Volturis et même si Carlisle les avaient côtoyés pendant plus d'un siècle, il n'était pas intéressé par leurs méthodes et leur façon « de vivre ».
Puisqu'il me l'avais demandé, j'avais répondu a Sam que nous étions cinq et que j'étais déjà marié. Mon coeur n'était donc, plus a prendre. Il eut une remarque pleine d'ironie, mais je m'y étais habituée.
En effet, notre confiance n'était pas tout a fait instaurée et je me voyais mal lui révéler des informations capitales sur notre famille. Pourtant, fallait il que je réponde ? Fallait il que je lui dise la vérité ?
Il était vrai que je détestais mentir mais...pour protéger les miens...ma famille, j'étais prête a dire le plus gros mensonge de la terre sans hésiter une seule seconde. Donc, je me raidis et ma position de défense se fit plus visible.
Pourtant, il fallait que je lui donne l'impression de ma fictive assurance, pour lui répondre, toujours méfiante quand même :

« Comme je vous l'ai déjà avoué nous sommes une famille de cinq membre. J'ai un époux, Edward est mon fils. J'ai également deux autres fils et deux filles mais....j'avoue que vous me poser des questions assez personnelles et pardonnez mon manque de confiance en vous mais j'ai peur que vous utilisiez ses informations dans le but de nous nuire. Donc, je vous préviendrais d'une chose. Si vous avez des animosités avec moi soit, mais je refuse que vous vous en preniez a ma famille. Je n'aime pas être impliquée dans des combats mais je n'hésiterais pas une seule seconde si vous en veniez a menacer les miens ! Me suis je bien fait comprendre ? »

Puis, il employa de nouveau l'ironie en me disant que j'avais lacéré son coeur a sang. Je n'étais pas aussi dupe que cela, je savais bien qu'il bluffait et il était hors de question que je rentre dans son jeu, car je ne connaissais pas les règles.
Malgré tout, je préférais jouer la carte de la prudence, mais décidais quand même de répondre a sa question, en faisant fi de sa remarque précédente :

« Je suis a Florence pour affaire. On m'a demandé de m'occuper d'une maison en construction et je compte bien remplir cette tâche pour partir ensuite. Je n'ai pas l'intention de m'attarder même si Florence est une ville tout a fait charmante »

Réponse concise et précise...du moins je l'espérais. Puis, il changea tout a fait son fusil d'épaule et me demanda de me détendre, qu'il n'allait rien me faire. Je fronçais alors les sourcils perplexe.
Pourtant, ma position ne changea pas. Je ne lui faisais pas confiance et je savais qu'IL ne me faisais pas confiance non plus. Alors, dans ses conditions, comment pouvais je me détendre ?
Je ne répondis pas mais décidais quand même de lui parler un peu de notre différence chez les vampires et ce qui nous rendait...comment dire...si unique et intriguant aux yeux de Sam :

« Très bien, si vous me promettez que vous n'iriez pas divulguer ces informations aux autres membres de votre meute, je suis prête a répondre a toutes vos interrogations. Pardonnez moi encore mais je préfère garder une certaine méfiance vous concernant car, pour tout vous dire, vous ne m'inspirer pas une grande confiance et je sais qu'il en est de même pour moi »

Puis, me redressant et restant a une distance respectable de Sam, je demandais, d'un ton serein, même s'il était un peu brusque :

« En quoi puis je vous être utile ? Comment pourrais je tarir cette soif de connaissance que vous nourrissez a mon égard et aux miens ? »

Invité

Sa position défensive prouvait bel et bien que la gente dame ne me faisait aucune confiance. Pourtant j'avais l'intention de la laisser indemne et sans aucune trace de notre rencontre. N'était-ce pas déjà beaucoup venant de ma part? Après tout la pleine lune m'aiderait énormément à la brutaliser et je n'en faisais rien. Un véritable gentleman ne trouvez-vous pas? Et puis comment abimez une telle femme? Ce serait un sacrilège bien que si elle m'attaquait ou si elle osait me provoquer je n'hésiterais pas une seconde de plus. En tout cas de mon côté je montrais une certaine relaxation. Certes je pourrais agir rapidement car étant de ce clan si fier j'avais quelques petites particularités bien pratique surtout face à un vampire. Nous étions à force égale ce qui engendrait des combats forts intéressants. Mais pas ce soir, j'étais d'humeur à l'écouter et surtout à assouvir ma curiosité. Elle allait m'aider et elle venait déjà de le faire à plusieurs reprises. Ainsi je savais que son régime n'avait rien à voir avec ceux des autres sangsues, de plus elle avait un lien avec le beau parleur et elle ne portait pas les Volturis dans son cœur. Il y avait des données m'intéressant énormément comme le fait qu'elle ne supporte pas la famille royale vampirique. C'était un bon point pour nous autre enfant de la lune si certains vampires avaient les mêmes aspirations que nous. Après tout si nous étions venus au monde sous cette apparence de jeunesse éternelle grâce à Andrew c'est que nous avions un but.

De plus à ses côtés je pouvais garder de nombreuses informations secrètes car contrairement à son bon samaritain de fils elle ne semblait pas pouvoir lire les pensées. Ou alors elle était très douée pour jouer le jeu mais chacun de ses propos semblaient sincères. Je n'avais pas de don me permettant de savoir si oui ou non elle pouvait me mentir mais je lui laissais une petite part de doute. Ainsi je donnerais à notre Alpha les informations qu'elle m'aura offert et nous verrons bien ce que nous pourrons en faire. Ce que je remarquais cependant c'était que notre échange allait surtout dans un sens, le mien et c'était absolument parfait. J'avais beau avoir une attitude plus détendue elle était toujours un vampire. Comment accorder une confiance complète à ce genre d'individus bien qu'elle n'avait rien à voir avec son rejeton. Je ne lui en voulais donc pas de l'avoir dans sa famille, je la plaignais surtout.

"Vous vous forcez à boire des animaux et vivez au côté des mortels. C'est donc cela? Qui aurait pu croire que les vampires pouvaient ressentir une telle compassion envers les humains. Je suis fortement surpris et pourtant ce genre d'actes vous va à ravir dame Esmée. Vous semblez si douce."

Je lui offrais de nouveau un sourire charmeur bien que mon ton aurait pu paraître pour sincère. Était-ce le cas? Personne d'autre que moi ne pourrait le savoir et je le garderais enfoui en moi même dans mes pensées. De toute manière elle n'avait pas besoin de savoir ce que je pouvais réellement penser d'elle. Si je ne la tuais pas c'était juste parce qu'elle était un puits de sciences à mes yeux et que je me devais d'en savoir plus. ça s'arrêtait là. Mais voilà qu'elle me fit sourire pour de bon avec ses menaces. Après tout si je désirais tant faire de mal à sa famille je pourrais commencer par elle. Mais ils n'étaient pas comme les autres sangsues. Disons que je n'avais rien contre eux, tout du moins pour l'instant. Certes j'étais curieux mais j'avais d'autres projets en tête. Et quitte à dire à Andrew que j'avais rencontré un vampire, je lui dirais également qu'il est toujours en vie. J'ai comme mot d'ordre la discrétion et avoir une famille de plusieurs membres sur le dos ne nous aidera en rien à avancer pour notre quête. Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles ils n'auraient rien à craindre de nous. Enfin normalement après qui sait ce que notre Alpha et notre Bêta nous ordonneraient. Dans un sens j'avais hâte de leur avouer tout ça mais j'avais du boulot dans les environs. Et la pleine lune était mon amante ce soir, ma compagne bien qu'une autre femme avait irruption dans notre rendez-vous privé.

"Si je désirais tant que ça vous faire du mal, je l'aurais déjà fait Esmée... Mais avoir un clan sur le dos je m'en passerais. Je n'ai pas que cela à faire voyez-vous. Alors votre petite famille de vampire ne craint rien.. Normalement.."

Je lui lançais un regard particulier, disons que la menace pouvait toujours prendre vie un beau jour sans prévenir à présent que je savais son prénom, son nom et surtout son lien avec le bon samaritain. Puis j'appris ce qu'elle venait faire ici. Travailler... Et bien j'en apprendrais tous les jours sur les sangsues. Après tout ils étaient différents mais côtoyer des humains alors que leur sang les tentait, c'était être masochiste non? Dans tous les cas la jeune dame n'était en rien détendue. Quel dommage elle ne pourrait pas apprécier ma présence à sa juste valeur. Tant pis pour elle, de mon côté tant que j'avais des réponses à mes questions, cela était parfait. Je ne demandais pas plus après tout à part une bonne chasse et du sang sur mes crocs. Mais plus tard...

"Me demander cela c'est comme dire à votre petit rejeton de ne pas lire dans vos pensées pour ainsi ne pas savoir ce qui s'est passé en cette merveilleuse nuit. Ils sauront tout comme les vôtres seront au courant de notre rencontre. Après tout comment avoir confiance en un vampire vu ce que les vôtres ont fait à mon clan. Vous êtes différente mais vous êtes l'une des leurs. Cependant je ne vous ai pas tué ni même touché ce qui est un effort important de ma part. Sachez-le gente dame."

J'étais d'une franchise à toute épreuve surtout quand on me demandait une chose aussi incongrue. Je ne pourrais jamais rien cacher à ma meute. Ils étaient et sont encore ma famille et cela à jamais. L'éternité nous a lié et nous ne pouvons nous séparer. En tout cas elle se redressa enfin, ce n'était pas plus mal car au moins je pouvais mieux visualiser son corps et surtout la distance nous séparant. Par quoi commencer? Il y avait ses fameux loups dont elle m'avait parlé mais je laissais cela de côté pour l'instant. Après tout qui me disait que tout ça était vrai? Elle tentait peut-être de m'amadouer... Oui la confiance n'était guère possible entre nous c'était un fait mais ce n'était pas pour autant que nous allions droit à un combat à mort. Je sais me montrer civilisé après tout, un véritable homme fait de passion mais aussi de respect si cela doit être obligatoire.

"Êtes-vous les seuls à avoir ce genre de régime alimentaire? Après tout vous me parlez de votre famille mais il y a d'autres clans non? Si vous êtes si nombreux sans vous entretuer il y a une raison? Vous êtes très différents des Volturis car vous parlez d'Edward comme de votre fils. J'avoue ne pas saisir ce genre de propos en provenance d'un vampire. Tentez de m'expliquer ce lien entre vous. Et par la suite je retournerais à ma chasse et à mon amante la lune pour ainsi vous laisser en paix..."

Invité

Il n'y avait aucun besoin de m'inquiéter, enfin je l'espérais. Oui, nous ne faisions que parler pour l'instant et la nuit avançait encore plus. Je n'avais aucune idée de l'heure qui l'étais mais ce n'était pas important.
En effet, tout ce que j'espérais était que l'homme qui m'est demandé de venir me rappelle en me disant qu'il avait trouvé quelqu'un. La partie humaine, même si elle était minoritaire, de mon être voulait fuir a tout prix et retrouver les miens alors que la bête ne voulait pas partir sans un petit combat.
Pourtant, je dus faire un énorme effort pour la contraindre et la faire taire. En effet, nous étions a Florence et je ne connaissais pas le terrain. Si cette forêt était le territoire d'une meute d'Enfants de la Lune, je n'allais pas risquer la provocation.
Je n'étais pas suicidaire a ce point là ! Suicidaire....voila a présent que je recommençais a penser a...non Esmée ! Ce n'est pas le moment ! Je sursautais légèrement, pourtant assez pour que Sam me voit malgré la distance qui nous séparait.
Toujours accroupie a terre, en position de défense, je guettais le moindre bruit qui m'entourais. Cela pouvait aller du chant des oiseaux au bruissement de feuilles des arbres jusqu'au hurlement d'un loup.
C'est ce que je craignais d'ailleurs. Oui, je redoutais les hurlements des loups car je ne connaissais pas leurs intentions et ma position actuelle ne me plaisais pas. J'avais l'impression d'être une trop grande mine d'informations pour Sam et je doutais que cela fonctionne des deux cotés.
J'avais bien pensé a me taire et a ne plus répondre a ses questions, mais, si je ne répondais pas, comment allait il réagir ? Serait il encore plus en colère contre moi et se déciderait il a m'attaquer, malgré tout ?
Pourtant, là, un très grand problème vint se poser a moi. Je venais certes de chasser, mais je n'avais « bu » que la moitié de ma proie et je commençais a sentir les brûlures de la soif dans ma gorge.
Mon odorat, comme indépendant de ma volonté, se mit a fonctionner et essaya de trouver les odeurs d'animaux pour essayer de calme ma soif qui commençait a se faire sentir. Pourtant, il fallait également que je garde mon attention sur Sam pour ne pas qu'il me prenne de court.
Je sentais un lapin au loin qui, apparemment, écoutait notre conversation et cette présence, même si cet animal n'était pas un témoin gênant, me mettait fortement mal a l'aise.
Pourtant, je décidais de ne rien laisser paraître a Sam. Je ne voulais pas qu'il me voit dans un moment de faiblesse et qu'il profite, justement, de cet instant pour en profiter pour me sauter dessus.
Il fallait que j'ai une attitude exemplaire et une assurance modérée. Je ne devais pas le prendre de haut mais je ne devais pas non plus me rabaisser face a lui. Quelle situation pour le moins étrange !
Alice aurait sûrement eu une vision mais Sam aurait sûrement dû la brouiller car je savais qu'elle n'avait pas de visibilité concernant les loups que ce soient des modificateurs ou des Enfants de la Lune.
Puis, il me fit une remarque concernant notre « régime alimentaire ». Je l'écoutais attentivement, avant de lui répondre, le plus franchement possible, essayant de me détendre comme je le pouvais malgré ma soif grandissante :

« On se force a « boire » des animaux et non des humains car nous avons chacun des croyances que nous essayons de suivre. Ne vous méprenez pas Sam, je peux vous assurer que c'est quelque chose de très difficile pour nous. Pourtant, nous avons tous assez de volonté pour résister a l'attrait du sang humain et je vous remercie de votre compliment qui me va droit au coeur, sincèrement »

J'esquissais un petit sourire, avant de me relever totalement et de faire un pas en avant, avant de m'arrêter ensuite. Même s'il fallait que nous gardions une distance respectable, je ne pouvais pas rester a ma place plus longtemps, les odeurs d'animaux se faisant plus présentes que jamais.
Donc, j'avançais, m'arrêtant près d'un arbre, m'obligeant a humer le parfum des feuilles et du tronc, au lieu des animaux grouillant de vie. Même si je me forçais a ne pas les voir, mon ouïe entendait parfaitement, les battements de leurs coeurs tout autour de moi et je sentais mon regard devenir plus foncé.
Quant a lui, il m'offrait toujours un sourire charmeur que j'aurais pu, effectivement, trouver charmeur s'il me l'avait offert en d'autres circonstances que celle ci. Nous aurions sûrement pu avoir quelques points communs, même infimes mais il n'avait pas l'intention de me donner sa confiance.
J'avais conscience que je l'avais menacé mais j'avais peur d'en avoir trop fait. Que m'arrivait il ? D'habitude j'étais toujours un peu sûre de moi mais....là....même si j'obligeais Sam a le croire, je n'avais aucune assurance.
Quelque chose en moi me disait même de lui tourner le dos et de m'enfuir a travers la forêt, en courant a toute vitesse et en faisant tout mon possible pour sauver ma vie. Pourtant, je n'étais pas aussi idiote pour ne pas savoir qu'il ne fallait surtout pas tourner le dos a un ennemi potentiel.
Sam m'assura ensuite qu'il n'arriverait rien a ma famille. Je me redressais et plongeait mon regard, légèrement foncé dans les siens, comme si j'essayais de lire dans son regard ce qu'il pensait vraiment de moi.
Pourtant, rien a faire, seul Edward avait le don de lire dans les pensées. J'attendis donc qu'il est fini de parler, tout en l'écoutant attentivement, avant de lui répondre, sur le même ton calme et courtois :

« Je vous remercie de cette promesse. J'ai conscience que si vous aviez l'intention de m'attaquer dès le départ, vous n'auriez sûrement pas attendu si longtemps pour vous débarrasser de moi. Pourtant, il me reste quelques questions : tout d'abord d'où vous vient cette haine envers les vampires ? J'ai entendu dire que les Enfants de la Lune étaient les ennemis jurés des Volturis mais je suis convaincue que si nous faisons tous quelque chose de notre coté nous pourrions sûrement changés les choses et peut être....cohabiter ensemble...en paix. J'aimerais en connaître un peu plus sur votre histoire. Disons que c'est en échange des informations que je vous est fournis sur les miens »

Puis, j'eus la réponse a la question que j'avais posé. Comme je le craignais au départ, notre entretient serait su par toute sa meute. Comment son Alpha réagirait il en apprenant tout cela ? Croirait il a une insulte ou a une provocation de notre part ?
Si jamais il se mettait a croire ça, comment pourrais je faire pour le convaincre que nous ne représentions aucun danger pour lui et sa meute ? Effectivement, tous les vampires n'étaient pas comme nous, mais nous avions une preuve de ce que j'avançais.
Ainsi donc, j'avais raison. Des vampires ont dû avoir a faire a sa meute et c'est pour cela que Sam ne nous portait pas dans son coeur. Encore une fois la petite voix en moi se révolta : il disait que nous avions fait quelque chose a leur clan, mais il ne fallait pas mettre tous les vampires dans le même panier !
Pourtant, je gardais justement cette remarque pour moi. En effet, je ne voulais pas prendre le risque de le provoquer encore plus. Il me parla ensuite d'Edward. Est ce que je pouvais empêcher qu'il lise dans mes pensées ? Non...même lui ne contrôlais pas son don alors comment le pourrais je ?
Finalement, je pris la décision de tout raconter a ma famille, une fois que je serais rentrée a Forks. Edward serait sûrement au courant avant les autres car je ne pourrais pas lui cacher mes pensées.
Puis, Sam me demanda une preuve pour lui prouver que j'étais différente....enfin....plutôt que nous étions différents des autres vampires. Souriante, je répondis donc :

« Je comprend votre réticence a me faire confiance mais vous savez, même Edward ne sait pas contrôler ce don qui lui permet de lire dans les pensées des gens. Je ne l'excuse pas évidemment, mais j'aimerais que vous sachiez que ce don peut quelques fois être un fardeau pour lui et qu'il aimerait arrêter de savoir ce qui se passe dans la tête des gens. Vous avez raison. Même si je vous dis que je suis différente, je ne peux malheureusement pas changer ma condition de vampire, tout comme vous vous ne pouvez pas renier votre nature d'Enfant de la Lune, même si vous me dites que vous êtes différent des vôtres. Malheureusement, il y a des choses que nous ne pouvons pas changer et votre clémence a mon égard me rassure également »

Au moins, un bon point c'était sa franchise. Au moins, il disait les choses comme il les pensaient et je n'avais pas besoin du don d'Edward dans ses cas là. Il montrait également un respect et une courtoisie a toute épreuve, même si j'avais l'impression que ce n'était qu'une stratégie pour essayer de m'amadouer.
Puis, l'interrogatoire continuait et je me demandais réellement si je devais tout lui dire. Je n'avais pas eu de retour sur sa rencontre avec Edward car celui ci ne m'en avais pas tellement parlé.
Si j'avais su au moins comment m'y prendre avec lui, j'aurais sûrement réagit autrement, mais j'étais en territoire inconnue, avec une autre race de loup que je ne connaissais pas également.
Il m'assura également qui si j'avais l'obligeance de répondre a ses questions, il me laisserais partir et irait chasser tranquillement. Essayant de prendre une pose détendue, je m'appuyais contre un arbre, en le regardant et en lui répondant :

« Effectivement, nous sommes plusieurs a suivre un tel « régime alimentaire », même si nous sommes encore en minorité. Plusieurs clans de végétariens se forment et nous vivons en paix avec eux, car nous refusons de nous entretuer. Quant a Edward, certains clans, comme le nôtre d'ailleurs, se considèrent comme une famille et oui, je considère Edward comme mon fils. Je pourrais sûrement vous faire part de ma propre histoire, mais je n'irait pas empiéter sur l'histoire d'Edward ni sur l'histoire des autres membres de ma famille. J'imagine que vous me comprenez parfaitement et je suppose qu'il en sera de même pour vous et que vous ne vouliez pas me dévoiler l'histoire des autres membres de votre meute ? »

[Je ne sais pas ce que tu en pense moi j'ai l'impression de radoter <__< je suis veille faut dire c'est peut être normal xD]

Invité

Ainsi ils étaient masochistes ou plutôt luttaient contre leurs instincts pour vivre avec les humains. Sincèrement les vampires ne semblaient pas très logiques.. Refouler sa nature première pour ainsi retourner auprès de ce clan dans lequel ils sont nés. Il y avait de quoi se poser des questions mais au moins je pouvais converser à ses côtés sans craindre une remarque acerbe sur mon état d'enfant de la lune. Contrairement à son rejeton.. Celui-là je ne désirais pas le revoir car sincèrement notre dernière rencontre n'était pas un bon souvenir. Si proche de nous battre et pourtant nous avions obéi à nos supérieurs, à notre père car après tout Andrew a fait de moi ce que je suis aujourd'hui. J'en suis ravi et je ne m'en lasse pas surtout si je peux rencontrer de charmantes créatures féminines ou masculines. Je ne suis pas coincé à ce niveau mais ce n'était pas cela que je cherchais dans cette nuit. Au contraire c'était la liberté, la course, la passion.. Tout ce que la pleine lune peut m'offrir. Ma chère amante et amie, celle qui nous libérait de notre prison humaine et nous laissant ainsi vivre pleinement. D'ailleurs la présence de la demoiselle me gênait comme elle m'apportait beaucoup. Je comprenais ou tout du moins apprenait de nombreuses choses vis à vis de son clan. Pourtant quand elle s'approcha ou tout du moins se mit à se mouvoir, mes sens se fixèrent sur elle et non pas sur la nature nous environnant. Les animaux semblaient soudainement s'animer et s'éloigner. Nous étions tous deux des prédateurs et ils le sentaient.

Pourquoi agir ainsi? Là encore c'était une question que je ne poserais pas. Une de plus car la nuit m'appelait et me désirait. Elle était un être à part entière dans ma vie et je ne pouvais me permettre de louper notre rendez-vous. Du coup je l'écoutais en silence, tout du moins pour l'instant. Ainsi je tentais d'emmagasiner le plus d'informations bien que je savais que je noterais le tout une fois plus calme. Cependant son espoir de paix était bien trop fragile. Les enfants de la lune en compagnie des vampires? Ce serait plutôt comique, c'est même une utopie peut probable vu ce que nous nous apprêtons à faire. Elle ne fait pas partie des Volturis mais elle est de leur clan. Végétarienne mais sangsue malgré tout. Alors comment faire? Nous n'étions pas masochiste de notre côté, plus rancunier même. Je ne fis que sourire à ses propos pour ainsi ne pas perturber notre conversation. Je ne tenais pas à partir sur un autre chemin. Je n'avais pas le temps pour ça ni elle. Son regard devenait obscur alors qu'il était doré il y a peu. Là encore un changement que je ne pouvais pas louper vu mes sens développés. C'était plutôt pratique d'être tel que je suis, des petits plus non négligeables.

"Cette haine me vient de ce que vos chers rois ont fait à mon clan. Ils ne sont pas très ouverts d'esprit voyez-vous et éradiquer tout un clan pour le "plaisir" ou sous la "peur" n'est pas une bonne raison à mes yeux. Que voulez-vous j'ai la rancune tenace."

Je ne lui disais en rien que je n'avais pas vécu tout ça, que j'étais plus jeune et que seul Andrew était un survivant. Il ne fallait pas trop m'en demander non plus. Ce que je lui donnais suffisait largement pour l'instant car plus les secondes s'égrenaient et plus je désirais m'éloigner d'elle. La suite n'était que questions et réponses. Pourtant savoir que d'autres clans faisaient tout comme eux me fit me poser d'autres demandes. Non je devais cesser ce petit manège car à présent elle s'intéressait bien trop à ma meute. Je la fixais, regardant ce qu'elle faisait tandis que son regard n'était plus aussi attirant qu'il y a peu de temps. Repoussant une mèche de ma chevelure, mon regard ne la quittait nullement. J'étais également curieux de savoir ce qu'elle comptait faire à présent? Après tout elle avait répondu un tant soit peu à mes questions. Je me devais donc de tenir ma parole. J'allais pouvoir assouvir mes envies et ainsi reprendre ma forme de loup. Elle était si rare et pourtant si agréable, merveilleuse. Un petit coin de paradis à elle toute seule mais je m'égarais. C'était assez normal vu quel jour nous étions.

"Comme vous venez de le dire je ne vous dirais rien sur les autres membres de la meute. Vous raconter mon histoire ne vous apporterait rien. Cependant chère Esmée je vais vous délaisser. Un jour nous nous reverrons peut-être ou non. Cette paix que vous semblez désirer arrivera peut-être un jour. Ce ne sont que des rêves et personnellement j'ai ma voie à suivre comme vous avez la votre. "

Je lui lançais un dernier regard. Je n'avais pratiquement rien dit de mon clan, c'était une bonne chose contrairement à la demoiselle. Reprenant la forme de loup, je ne cessais de l'observer et un hurlement traversa ma gorge pour ainsi parvenir jusqu'à elle. Je grognais en guise de salut et la délaissais une bonne fois pour toute pour ainsi vivre à pleine dent. L'air s'engouffrant dans mes poils. J'allais chasser.. Sentant ce qui se trouvait dans les environs je savais ce que j'allais manger. Mais ceci ne regarde que moi...

[J'avoue lol. Et vu que l'un comme l'autre, ils ont des besoins à assouvir j'ai joué ainsi. Si ça ne te va pas dis le moi Wink

]

Invité

Cette fois je sentais que la conversation ne tarderait pas a prendre fin. Il n'avait pas l'air de vouloir m'en dire plus au sujet de sa meute et je n'allais pas le presser pour avoir des informations.
Je n'avais qu'une envie a présent, c'était de reculer et de le laisser mener l'existence qu'il voulait. Nous avions déjà converser pendant pas mal de temps et je n'allais pas lui faire l'affront de m'intéresser a plus.
Donc, je l'écoutais, me reculant pour revenir a ma position précédente. J'avais bien vu et bien senti que mon avancement le gênait. Point positif, il ne m'avais rien fait et ma confiance envers lui commença légèrement a augmenter.
Pourtant, ce n'était qu'une rencontre fortuite et j'espérais le rencontrer dans d'autres circonstances si jamais nous venions a nous rencontrer de nouveau. J'avais quelque chose a faire et lui aussi apparemment, donc je ne voyais pas de raison pour l'importuner encore plus.
Je hochais lentement la tête, nous n'avions aucun moyen de nous comprendre puisque nous avions des histoires différentes et que la nature a fait en sorte que nous soyons ennemis et destinés a nous tuer.
Pourtant, je refusais cette idée. Pourquoi devions nous tuer les clans ou les meutes que nous rencontrions ? Nous avions tous des histoires, des envies et des rêves différents mais cela n'était pas une raison valable, enfin pour moi, de nous tuer.
Je reculais de nouveau, sans pour autant lâcher le regard de Sam. Il me dis ensuite qu'il haïssait les Volturis parce qu'ils avaient massacrés son clan par pur « amusement » et qu'ils avaient fait ça dans la peur.
Cette fois je ne pu m'empêcher de sursauter. J'étais surprise et choquée par cette révélation. Je le regardais dans les yeux, mon regard légèrement foncé poser sur le sien dans une attitude d'incompréhension et de choc total.
A présent, je comprenais. Toutes les histoires concernant les Enfants de la Lune étaient vraies. Les Volturis avaient massacrés tous les Enfants de la Lune et, apparemment, Sam et sa meute étaient les seuls survivants.
Je n'arrivais pas a croire a une telle cruauté. Je savais les Volturis sévères et intransigeants sur les lois vampiriques mais je n'arrivais pas a imaginer un tel génocide. Il me disais qu'il avait une rancune tenace. A présent j'arrivais parfaitement a le comprendre.
Comment aurais je réagit si c'était ma famille qui se faisait massacrer par les Volturis ? Je pense que je haïrais les vampires tout comme lui, même si j'étais l'une d'entre eux. Donc, une fois qu'il m'eus parlé de son clan, j'osais lui répondre :

« Sam...loin de moi l'idée de vous comprendre totalement mais sachez que je suis sincèrement désolée pour vous et les vôtres. Vous ne me croyez certainement pas, ce n'est pas grave et je ne vous en veux pas. Vous dites avoir la rancune tenace mais je pense que je serais comme vous s'il m'arrivais une telle situation. Je haïrais moi aussi les vampires. D'ailleurs....c'est une longue histoire mais mon époux a encore du mal a aimer sa nature...a présent que je connais une partie de l'histoire de votre clan, je comprend un peu plus pourquoi vous haïssez autant les Volturis »

Je sentais dans son attitude que notre rencontre ne tarderait pas a s'achever. Il m'avais promis qu'il me laisserais partir en paix et j'espérais qu'il tienne sa promesse. Lui faisais je autant confiance ? Je n'avais pas vraiment le choix.
J'avais répondu a ses questions en lui donnant beaucoup trop de détails. Oui...j'avais été trop bavarde avec lui et je n'avais pas eu beaucoup de réponses concernant les questions que je lui avais moi même posés.
Je le vis ensuite remettre une mèche de ses cheveux sur son visage, sans pour autant me quitter des yeux. Cet affrontement visuel était plus préférable qu'a l'affrontement physique auquel j'avais échappé de justesse.
Bien. A présent, il me faisait comprendre que notre réunion était terminée et que nous allions tous les deux nous retourner d'où nous venions. Je hochais la tête, en me redressant totalement a présent. Je ne voyais pas pourquoi je le craindrais maintenant que tout était dit et que nous allions partir chacun de notre coté.
Me reculant, je répondis a sa remarque :

« Très bien, je pense y aller également. Cette rencontre était fort intéressante et j'espère de tout mon coeur pouvoir vous revoir dans des circonstances plus...propice a une prochaine rencontre. Quant a mon idée de voir les vampires et les loups cohabiter ensemble vous avez peut être raison...peut être n'est ce qu'une utopie mais j'aimerais réellement la voir se réaliser un jour. Sur ce, au revoir et a bientôt j'espère »

Puis, je le vis se transformer en loup sous la lune. Il poussa un hurlement qui me fis frémir légèrement avant de pousser un grognement de salut et de se retourner pour s'en aller dans la forêt.
Je souris puis poussa un soupir de soulagement. Cette nuit avait été pleine de surprises et de rebondissements. Je me jetais donc sur la première biche qui passa et apaisa la brûlure dans ma gorge avant de me retourner et de courir.
J'entendis les hurlements des loups et je levais les yeux a la lune en repensant a Sam. Une pointe de tristesse monta en moi mais je la balaya d'un coup de main et décidais de passer a autre chose, laissant cette rencontre, bien que fort intéressante, dans mes pensées

[Je pense que je peux cloturer le sujet qu'est ce que tu en pense ? Wink

]