[HI #1 ] Volterra et la secte du pendule sacré

La semaine passée, alors qu’il venait juste d’arriver à Forks, Sebastian avait participé à une tombola. Il n’espérait pas vraiment gagner, ou perdre, un peu comme la plupart des gens qui participaient à ce genre de jeu. Il avait joué uniquement parce qu’il avait du temps à tuer... et qu’un retour dans la ville italienne ne serait pas de refus. Il y avait passé un an entier il y a 8 ans maintenant et il n’était pas retourné en Italie depuis. A vrai dire, l’Europe lui manquait. Elle était tellement plus riche que le continent Nord-Américain ! Surtout depuis que les Européens avaient débarqué et exterminé la majorité des Indiens d’Amérique. Mais la question n’était pas là. Son portable sonnait. Sebastian n’avait pas encore de téléphone fixe. Avait-il l’intention d’en acheter un ? Sûrement pas. Il ne pensait pas rester suffisamment longtemps à Forks pour en avoir réellement l’utilité. Il décrocha sans même regarder le numéro. Peu de gens le possédait alors il n’avait pas vraiment de raison de scruter l’écran en se demandant qui l’attendait au bout du fil.

- Sebastian Johnson à l'appareil ?

Il continuait toujours de taper sur le clavier de son MacBook, le téléphone coincé entre l’oreille et l’épaule. Une voix féminine totalement banale et extasiée plus que nécessaire lui annonça qu’il avait reporté le gros lot de la tombola, comme 5 autres personnes. Une tombola ? Un bref instant, il ne se souvint plus du jeu avant que la mémoire ne lui revienne. Il avait effectivement participé à une loterie de ce genre. Comme je l’ai dit plus haut, il n’avait pas franchement dans l’idée de jouer pour gagner ou pour perdre, si bien qu’il avait presqu’oublier qu’il avait participé après avoir remis son coupon. Toujours est-il que, maintenant, il allait devoir partir faire un voyage tout frais payé à Volterra. Devoir. Ce n’était pas vraiment une obligation en soi... Mais quoi de mieux que de quitter le ciel morne et triste de Forks pour un séjour sous un ciel radieux ! Sebastian enregistra donc son écrit avant de se lever et d’aller faire ses bagages. Encore.

Un taxi, gratuit, était venu le chercher deux jours plus tard, très tôt le matin. Après un trajet qui lui parut interminable avec un chauffeur qui ne semblait avoir aucune connaissance littéraire, Sebastian arriva donc à l’aéroport de Seattle qu’il avait fréquenté quelques semaines plus tôt seulement. Sur place, il devrait rencontrer les autres gagnants de la tombola et ainsi donc faire plus ample connaissance. Après tout, ne seraient-ils pas tous dans le même bateau (façon de parler) pendant une semaine ? En tout, Sebastian espérait qu’ils ne seraient pas trop turbulent car il comptait bien profiter d’une terrasse et du ciel pour poursuivre son second roman...
Mais alors qu’il descendait du véhicule et se dirigeait vers l’embarquement, l’écrivain se rendit compte qu’il était le seul arrivé pour l’instant. Le premier. Etait-il le seul à être ponctuel ? Ou en avance peut-être ? Il scruta la montre à son poignet. En effet, il était en avance. Pour seul bagage à mains, il avait la sacoche contenant son ordinateur portable. Et oui, il ne s’en séparait jamais, que voulez-vous. Jetant de nouveau un coup d’oeil à sa montre, Sebastian se demanda quand les autres allaient arriver. Un brin d’impatience ? Sûrement. Il n’avait acquis de patience qu’uniquement pour rédiger un livre en entier, pas pour le reste. Il replaça la lanière de sa sacoche sur son épaule et regarda distraitement le panneau lumineux affichant tous les vols en partance de Seattle. Ce n’était pas un petit aéroport alors le nombre de vols était conséquent... Mais Sebastian avait l’habitude des grands aéroports, il ne s’en formalisait pas. C’était juste histoire d’occuper son temps avant que les autres n’arrivent...

Carlisle était en train de tailler tranquillement les haies à la cisaille aux alentours de la villa des Cullen lorsqu'il entendit le 4x4 d'Emmett s'engager dans l'allée qui menait à elle. La distance était trop important pour qu'un humain puisse identifier ne serait-ce que le bruit d'une voiture mais ses dispositions de vampire le lui permettaient aisément. Posant calmement son outil sur un muret, il rajusta son écharpe blanche et s'engagea sur l'allée de gravier pour retourner vers l'entrée de la demeure. Il arriva juste à temps pour voir son fils et sa dulcinée descendre du véhicule.

_ Alors mes enfants, vous avez passés une bonne journée ?

Rosalie rentra dans la maison le salua et rentra directement à la maison ; elle avait affaire avec Esmé. Son ours s'attarda volontiers pour discuter, irradiant le monde de son immortelle bonne humeur :

_ Hum... Oui. Jusqu'à ce que Jazz ne saute sur le prof de math pour l'égorger !

Carlisle fronça les sourcils et lui dit d'un ton moralisateur :

_ Emmett, je croyais qu'on avait dit que tu ne devais plus faire ce genre de blagues depuis l'anniversaire de Bella.

Son fils secoua la tête et objecta avec une malice désarmante :

_ Erreur. On avait dit que je ne devais plus faire ce genre de blagues devant Jasper, Edward ou Bella. Peut-être Alice aussi, j'ai oublié la liste exacte.

Sa pitrerie arracha un sourire au patriarche de la famille Cullen. Emmett et son humeur (parfois hermétique certes) avaient toujours été une telle bouffée de chaleur !

_ Plus sérieusement, ça s'est bien passé. Comme toujours. Ah tiens ! Jazz et Ed ont gagné un voyage à une loterie. Toute l'école participait. Mais bon, ils ne veulent pas y aller.

_ Pourquoi ne le voudraient-ils pas ?

_ Parce que c'est à Volterra.

Carlisle dut observer longtemps le visage de son colosse de fils pour s'assurer que cette fois il ne plaisantait pas. Sur toutes les villes du monde, c'était tombé sur celle-là. Volterra, un joyau italien mais aussi le siège des terribles Volturi.
Emmett était rentré à la maison, laissant son père se perdre dans le méandre de ses pensées.

Le soir, alors que toute la famille était réunie dans le salon et vaquait à diverses occupations, Carlisle annonça qu'il irait à Volterra avec ses fils. Il prit Edward en aparté pour lui signaler qu'un voyage de ce type au milieu d'êtres humains pouvaient constituer un bon entraînement de résistance pour lui. Il argua que sa présence était nécessaire pour l'aider à retenir son frère si les choses tournaient mal. Il finit par accepter même si sa télépathie lui apprit que Carlisle avait également une autre idée en tête : aller voir Aro devant lequel il n'avait pas reparu depuis des décennies. Jasper accepta sans entrain. De toutes manières, les membres de la famille Cullen ne refusaient jamais rien à Carlisle. Il faut dire aussi qu'il leur demandait bien peu de choses...


Le Jour J, Les trois vampires prirent la Mercedes du Docteur - ayant refusé les services du taxi gratuit - et se rendirent à l'aéroport de Seattle. Dans la voiture ils parlèrent peu, comme à leur habitude. C'étaient les trois vampires les plus taciturnes de la famille et sans Emmett ou Alice pour les forcer à quoi que ce soit, ils savourèrent ce moment de paix prartagée.
Ils abandonnèrent le véhicule su un parking non loin et entrèrent dans le gigantesque bâtiment, traînant chacun derrière eux une petite valise sur roulettes. Après s'en être débarrassé à l'enregistrement, ils allèrent patienter au point de rendez-vous. Carlisle se doutait que des personnes à proximité devaient faire parties du voyage mais en fin de compte, le seul capable de les identifier grâce à son don était Edward. Il resta donc sagement planté près d'un panneau de recommandations en cas de cataclisme aérien, devenant la cible des regards de la plupart des femmes qui passaient dans les environs.

Notre maître m'avait chargé, ainsi qu'avec Alec, de deux missions de la plus haute importance, la première consistait à s'occuper d'un vampire un peu trop gourmand, mais la deuxième reste un parfait mystère. Nous n'avions pas eu beaucoup d'information mise à part que nous allons devoir nous rendre à l'aéroport de Seattle après nous avoir débarrassé de cet idiot de nomade. Le choix portant sur Alec et moi nous, surprise, mais Aro nous avaient certifié que nous faisons partir des meilleurs, mais malheureusement les autres étaient déjà occupés ailleurs. C'est donc sur nous que son choix s'est porté. J'avais trouvé cela très étrange, car il me confie très rarement des missions, préférant me garder à ses côtés. Mais je ne vais pas m'en plaindre, cela me permettra de voir autre chose que les murs de notre palais.

Le choix de Alec comme partenaire, me plaisait énormément. Je concidérais Alec comme mon petit protéger et devoir remplir ces missions avec lui me faisait plaisir. Aro nous avait demandé de nous rendre à Seattle, c'est ici que le nomade s'acharne à se nourrir et qu'une tombola allait avoir lieu. Iil avait à réussit modifier les inscriptions et faire en sorte que Alec et moi soyons parmi les gagnants, il ne nous avait pas expliqué la raison de cette mission, mais nous avait dit que c'était important et que nous le sauront au moment venu.

C'est donc par avion, que nous avions rejoint les Etats-Unis et plus précisément Seattle. Ne serait-ce pas ici que se trouve ces idiots de végétariens ?
Nous nous dirigeâmes dans la ville que Aro nous avait parlé pour le chasseur un peu trop gourmand, c'est rapidement que nous avions réussi à le retrouvé et à nous en débarrasser. Avec le don de Jane cela est très rapide. Nous n'avons pratiquement pas besoin de nous déplacer, une fois qu'Alec lui avait priver de tout ses sens, il n'avait pas entendu le danger qui pèsait au dessus de lui, attaquer par suprise, mon plat favoris. C'est donc une fois en position de faiblesse que nous avions pû le démenbrer et ne plus jamais entendre parler de ce trouble fête.

Une fois notre première tâche terminer, nous arrivâmes enfin à l'aéroport, voir tous ces humains en face de nous ne m'aide pas à me contrôler, mais ce n'était pas le moment de penser à mon estomac, notre mission elle plus importante que tout.

Mais quelle surprise avons-nous, mais que vois-je ? Carlisle, Edward et Jasper Cullen. Ces idiots de végétariens, ne me dites pas que c'est avec eux que nous allons devoir participer à cette tombola ? J'espère que Aro à une raison valable pour nous infliger ça. Je déteste ce clan, c'est une insulte pour notre espèce, se nourrir de sang humain, qu'est-ce qui ne faut pas entendre aujourd'hui. Si cela ne tenait qu'à moi, je me ferais un réel plaisir de les exterminer, mais malheureusement Aro et Carlisle sont "amis", si on peut appeler cela ainsi. Il le respect et je dois en faire de même, ce qui m'écoeure plus que tout.

" - Que font-ils ici ? Feraient-ils partis des gagnants ? "

Cette pensée me répugnait, les savoir à mes côtés m'énervait plus que tout. Je vis Alec s'avancer vers eux, je fis de même, une fois arrivé auprès de ces idiots, c'est Alec qui commença la conversation. Mon regard est froid et noir, je n'avais pas confiance en ces vampires. Je connais le don d'Edward qui consiste à lire dans les pensées des autres, c'est ainsi que je bloquais mon esprit, il était hors de question que cet enfant se permet de lire mes pensées.

Sans dire un mot, je me contentais d'observer la scène avec la plus grande prudence possible. Pourquoi Aro nous a-t-il envoyé ici ? Qu'avait-il derrière la tête ?

Sebastian était donc arrivé à l’aéroport depuis plusieurs minutes lorsque les autres arrivèrent. Il observait un panneau de contrôle. Plusieurs vols avaient du retard mais le leur semblait à l’heure. Tant mieux, il n’aimait pas attendre. En parlant d’attendre... Il quitta le panneau des yeux pour examiner les personnes qui arrivaient dans l’aéroport. Il vit au loin le docteur Cullen, qu’il avait déjà rencontré à l’hôpital suite à des blessures maladroites faites dans sa cuisine. Il était accompagné, étrangement, d’un jeune homme qui lui disait vaguement quelque chose — était-ce celui qu’il poursuivait dans la forêt depuis quelques temps ? — et d’un autre jeune qu’il connaissait aussi plus ou moins. Il lui semblait qu’il avait lu son livre, non ? De son oeil avisé, il remarqua que la plupart des femmes se retournaient sur le trio comme s’il venait de sortir des pages d’un magasine people. Sebastian, quant à lui, n’avait également d’yeux que pour eux. Il avisa que le rouquin pointa un doigt vers lui. Qu’est-ce que ça signifiait ? Il n’en savait rien. Pourtant, il s’avança dans leur direction. Peut-être que cette petite partie de la famille Cullen faisait partie des gagnants de la loterie.
Cependant, lorsqu’il s’approchait de plus en plus des Cullen, Sebastian remarqua deux autres personnes qui se dirigeaient également vers le trio. Il s’arrêta un bref instant. Ces yeux rouges, cette attitude presque inhumaine... Il avait l’étrange impression de déjà-vu. Oui, il n’avait peut-être pas déjà croisé ces personnes mais elles lui en rappelaient certaines de cette ville qu’il avait visité en Italie : Volterra. Il resta sur ses gardes un instant, avant de remonter la bandoulière du sac qui contenait son MacBook, et de se remettre en route vers le petit groupe.

Heureusement pour les personnes présentes, l’écrivain n’étendit pas les quelques mots du jeune homme aux yeux rouges... Enfin, après tout, il aurait très bien pu les entendre, il n’avait pas vraiment dit quelque chose de compromettant. Alors qu’il débarquait à proximité, Sebastian pouvait presque sentir la tension entre les Cullen et les deux nouveaux arrivants. Les regardant un instant tour à tour, il finit par se racler discrètement la gorge avant de prendre la parole.

- Excusez-moi... Bonjour. Monsieur Cullen. (il l’avait reconnu, après tout) Etes-vous les autres gagnants de la loterie ? Celle pour gagner un voyage à Volterra ?

Toujours aussi observateurs, les yeux de l’écrivain ne cessait d’aller des Cullen aux autres. Il avait quelque peu l’impression d’être invisible mais il fallait bien qu’il se fasse une petite place — du moins aux côtés des Cullen car les autres ne le rassuraient pas tellement — s’ils devaient passer leur voyage ensemble. Après un rapide calcul, il se rendit compte qu’il devrait sûrement être assis dans l’avion aux côtés des deux êtres aux yeux rouges. Et oui, les fauteuils allaient par trois et il se doutait fort bien que les Cullen allaient être tous les uns à côtés des autres. Soit. Il n’allait pas faire une scène juste pour ça. Certes, les deux inconnus lui filaient une peur légèrement palpable... mais ils n’allaient tout de même pas le bouffer en société, si ? Il secoua la tête pour chasser cette idée de ses pensées. Il se tourna alors légèrement vers les autres qu’il ne connaissait pas.

- Je suis Sebastian Johnson... Il serait bon de faire connaissance, non ? Vu que nous sommes apparemment tous gagnants de ce concours...

Il eut un sourire faible et détailla les personnes présentes. Il sortit son billet d’avion — un peu froissé — de sa poche pour vérifier à quelle heure ils décollaient. Ils avaient encore un peu de temps pour faire les présentations... Après, ils pourraient discuter dans l’avion, si ça s’avérait nécessaire... Et s’il n’était pas occupé à écrire son livre. Quoique, avec les deux “yeux rouges”, il ne préférait pas trop le faire...

Avant qu’on ne les appelle pour rejoindre le quai d’embarquement, le dernier gagnant du concours fit son apparition. Il s’avérait être un jeune homme un peu plus jeune que le fils Cullen. Il était arrivé parmi le petit groupe en lançant un regard noir à la ronde, évitant de justesse l’écrivain. Y avait-il des rancoeurs parmi les gagnants ? Sebastian espérait ne pas être pris entre deux feux au cours du voyage. Ils étaient sensés être vacances, que Diable ! Qu’ils oublient un peu leurs querelles. Evidemment, le seul humain du groupe était bien loin de se douter de la nature et des causes des tensions qui régnaient... Le dernier arrivant ayant fait sa petite entrée fracassante, il se dirigea vers le quai d’embarquement. Sebastian ne prit qu’un instant pour réfléchir et décida de le suivre prestement, jugeant, peut-être à tord, que le plus jeune des gagnants était le moins dangereux. Pour lui en tout cas.
Le vol jusqu’à Volterra se déroula sans encombre. L’écrivain avait eu le temps de se présenter à tout le monde... et connaissait à présent l’identité de ses compagnons de voyage. Il y avait donc Edward et Carlisle Cullen, assis dans leur rangée complétée par le jeune homme : Jacob Black. Sur l’autre rangée — où il se trouvait assis, près du hublot — il y avait Alec et Renata Volturi. Il avait bien essayé d’engager un peu la conversation avec ses voisins mais ils n’étaient pas du genre bavard. Oh, bien entendu, Sebastian avait déjà entendu parler des Volturi. Il avait déjà voyagé à Volterra, il ne fallait pas l’oublier... Mais il n’avait jamais eu l’occasion d’en rencontrer de si près. Ne parvenant pas à dérider quelque peu ses compagnons, Sebastian se tourna alors vers le hublot pour observer le ciel et les villes en contrebas. La majeure partie du voyage se faisait au-dessus de l’océan mais il appréciait le calme apparent de cette immensité bleue.

L’avion se posa en début d’après-midi sur le sol italien. Les divers gagnants de la loterie se séparèrent pour récupérer leurs bagages respectifs. Sebastian, pour sa part, n’avait qu’une valise de taille raisonnable. Il passa la sangle au-dessus de sa tête pour la mettre en bandoulière et sortit de l’aéroport pour rejoindre le mini-bus qui devait les conduire jusqu’à leur hôtel. L’écrivain avait abandonné depuis un moment déjà — une heure ou deux après le décollage de l’avion — l’idée de converser avec les autres alors le fait que le chauffer ne se trouve pas très bavard non plus ne le chiffonna pas tant que ça. Le silence était agréable, pour une fois. De nouveau, il se perdait dans la contemplation du paysage. Il avait été charmé par Volterra, il y a plusieurs années, avec son architecture rustique et ses petites rues mystérieuses, et il s’émerveillait toujours autant. De temps à autre, il jetait un coup d’oeil à ses compagnons. A mesure que le mini-bus s’enfonçait dans la ville, les Cullen et le jeune Black semblaient se renfrogner, tandis que les Volturi, rentrant chez eux, paraissaient plus à l’aise.
Mais alors que Sebastian tournait de nouveau la tête vers la vitre, il s’aperçut que l’hôtel était juste en face de lui. Le bâtiment était sûrement le plus admirable, le plus superbe et magnifique de la ville ! Il avait été loin de se douter qu’il logerait dans un hôtel 5 étoiles. Les organisateurs de la loterie n’avaient pas fait les choses à moitié ! Ce fut donc avec un sourire qu’il descendit du mini-bus, regarda sa valise se faire charger sur un chariot comme on en voit dans les films, et entra dans l’hôtel.

Alors qu’il restait bouche-bée devant la magnificence du hall, ses compagnons le dépassèrent pour rejoindre l’accueil et discuter avec la demoiselle qui se tenait derrière le comptoir. Pendant qu’il examinait la moindre tenture, la moindre porte, le moindre escalier et le moindre panneau qui s’offraient à son regard, les employés qui s’étaient chargés de sortir les bagages du mini-bus les déposaient au sol en attendant que d’autres employés les mettent sur d’autres chariots afin de les mener aux chambres. Pendant que tout ça se faisait, et après avoir observé les panneaux indiquant tout ce qui se trouvait à chaque étage, Sebastian s’intéressa de plus près aux portes. La première donnait sur un espace réservé au personnel, comme l’indiquait l’indication qu’elle portait. La seconde s’ouvrait sur un salon semblable à un salon de thé. Sebastian se dit qu’il pourrait venir ici, pour travailler un peu sur son livre. Et la troisième... La troisième, il faillit la louper ! A vrai dire, elle semblait quelque peu dissimulée... ce qui ne fit qu’attirer d’autant plus son attention. Il resta un moment, la tête penchée sur le côté, à l’observer. Elle avait l’air ancienne et verrouillée par un cadenas. L’écrivain resta un long moment dans cette position avant de se rendre compte que l’un des employés peinait avec une valise. Sebastian sortit alors de ses pensées et aida le jeune homme à faire glisser le bagage sur les autres. Une fois cela fait et l’employé s’éloignant avec le chariot, Sebastian remarqua quelque chose de brillant au sol. Il se pencha alors pour voir ce que c’était et découvrit une toute petite clé, récente. La prenant du bout des doigts, il se demanda à qui elle pouvait bien être. Il resta un instant à la regarder, dans le creux de sa main avant que quelqu’un ne l’appelle.

- Monsieur Johnson, vous devriez venir chercher votre pass, si vous voulez dormir dans un lit cette nuit.

Sebastian ne savait lequel de ses compagnons l’avait interpellé. Il glissa la clé dans sa poche, songeant qu’elle serait mieux là que par terre, avant de rejoindre le reste du groupe pour récupérer le pass électronique qui ouvrait sa chambre. Le petit groupe se dirigea alors vers l'ascenseur, escorté par un employé avec son chariot. Leurs chambres se situaient au 5ème étage. Dans l’ascenseur régnait un silence de mort, mise à part la chanson énervante qui emplissait tout appareil de ce genre. Arrivé à l’étage, l’employé les guida jusqu’à leurs chambres. Traversant le couloir, Sebastian regardait ce qui s’offrait à son regard. Tout était toujours aussi beau. En passant sa chambre, l’employé laissa sa valise devant et l’écrivain l’observa effectuer le même manège avec tous les autres. Une fois cela fait, il leur adressa un sourire.

- Y a-t-il une réunion de bienvenue ou ce genre de chose, pour nous mettre au parfum de notre séjour ici ?

Et oui, Sebastian n’avait plus tous les détails en tête. Néanmoins, il espérait pouvoir prendre une douche avant de faire quoi que ce soit. Il se sentait tout crasseux.

Lors de notre arriver dans l'aéroport, nous étions constamment observés par ces idiots de mortels, notre teint blafard et nos yeux rouges devaient éveiller leurs curiosités, mais avec les années, nous nous étions habitués, certains moins que d'autre.
Nous étions donc arrivés et avions aperçu les Cullens, Alec s'était dirigé vers eux d'un pas décider avec un sourire sur les lèvres. Ce dernier leur avait lancé une remarque qui me fit sourire, se rendront-ils compte un jour qu'ils sont vraiment idiots ?

C'est alors que mes sens furent tous en alerte, un humain se dirigeait vers nous, son odeur était vraiment enivrante, je devais me contrôler pour ne pas lui sauter dessus et pour gouter à cette odeur qui m'a l'air vraiment succulente.
Quand il fut à notre hauteur, l'humain nous avait tous fixer du regard, lorsqu'il croisa mon regard, je sentis qu'il n'était pas rassuré, mes yeux rouges peut-être ? Je venais d'avoir une excellente idée ...

Lorsqu'il s'adressa à Carlisle Cullen, j'en fus surprise, il le connaissait donc, mince, je pense que mon idée tombe à l'eau en fin de compte.
Au moment où leur conversation se termina, il recommença à dévisager tous les gagnants, lorsqu'il me croisa pour la seconde fois, une sourire faible se dessina sur ses lèvres, si je voulais mettre mon plan à exécution, j'ai intérêt à jouer la carte de la séduction, c'est donc avec un sourire vicieux que je répondis au sien. J'avais eu l'idée de faire de cet humain mon repas final, il n'était pas désagréable à regarder et je me voyais bien essayer de l'amadoué pour pouvoir profiter pleinement de son sang ...

Mais une odeur particulière me fit changer d'attitude, je dus me cacher, car je venais instinctivement de retroussés mes lèvres sur mes dents, mes sens étaient en alerte, prête à me défendre si l'occasion se présentait. Je me retournais et cherchais d'où provenait cette odeur désagréable, je finis par trouver le coupable. Un jeune homme était appuyé contre un poteau et nous dévisageais, un loup, il ne pouvait s'agir que de ça. Il finit par s'avancer vers nous. Je crois bien que toutes les rumeurs sont vraies, ils sont vraiment idiots et puérils, ce gamin venait de nous faire un numéro plus que pathétique, je le plaind sincèrement.
Il finit par s'arrêter vers nous et c'est avec un regard assassin qu'il nous dévisagea, à mon tour, je le fixais d'un regard tout aussi meurtrier, je devais me contrôler et ne pas perdre le contrôle ... Mais l'envie était insupportable, je voulais le tuer de mes propres mains pour le punir de la façon dont il nous avait regardé, pour qui se prend -t-il, ce gamin ?

Je venais de réalisé que tous les gagnants étaient présents et que j'étais la seule femme, je sens que ce séjour va se terminer en cauchemar, les Cullen, les loups, rien ne pourrait la rendre encore plus horrible, mais heureusement que quelque chose arrivait à rendre ma journée un peu plus joyeuse, cet humain ... Grâce à lui j'allais peut-être passer de bonnes vacances ...

Le chiot parti vers l'embarquement, l'humain fit de même, ce n'est pas terminé pour toi mon cher, nous allons pouvoir en apprendre davantage l'un sur l'autre quand nous serions un peu plus au calme et seul ...
C'est alors que Alec, les Cullen et moi-même nous nous retrouvâmes seuls quelques secondes, mais elles avaient été bénéfiques, aucun mot, aucun geste, seulement des regards qui voulaient tous dire, je les avais toisé les un après les autres, je ne sais vraiment pas ce que signifie cette mascarade, mais cela ne me plait pas du tout et s'il venait à nous attaquer où à tenter quoi que ce soit, ils le regretteront amèrement ...

Le vol s'était passé sans incident, chacun était resté dans son coin, l'humain était assis aux côtés de Alec et moi ce qui rendait l'obsession de son sang encore plus difficile ... Pendant le trajet, j'avais pu en apprendre d'avantages sur les autres gagnants, le chiot se nommait Jacob Black et mon futur repas Sebastion Johnson ... Il avait essayé d'entamer une conversation avec nous, mais c'était plus un monologue qu'autre chose, je n'avais pas la force à le regarder droit dans les yeux et à discuter avec lui, à moins qu'il ne souhaite mourir. Je sais très bien que ce n'est pas comme ça que je réussirais à pouvoir l'amadoué pour le tuer plus facilement, mais je n'étais pas apte à affronter la tentation, pas maintenant du moins ...

Nous étions arrivés chez nous en début d'après midi, enfin. Nous avions emprunté un mini bus qui devait nous conduire à notre hôtel. Durant le trajet, ceux qui ne connaissaient pas notre magnifique ville purent la contempler, certains la connaissait, notamment cet idiot de Carlisle qui avait quitté notre clan pour fonder son clan aussi inutile que pathétique et ce Edward Cullen qui avait souhaité mourir l'année dernière, à cause sa petite humaine qui était soi disant morte, que ne faut-il pas entendre de nos jours, lorsque mes amis me l'avaient raconté, j'avais été prise d'un fou rire tellement que c'était amusant à entendre ... Le pauvre ne se rend pas compte comment il est idiot, dommage pour lui, car son don est très efficace, maître Aro aimerait beaucoup qu'il nous rejoigne dans nos rangs, mais il préfère continuer vivre dans sa vie misérable et dans son rêve de vampire de cinglé.

A notre arriver à l'hôtel, une femme fit son apparition. Elle nous avait distribué à chacun un pass correspondant à notre chambre.
Chacun se dirigea vers l'ascenseur, durant la montée, c'était un silence monstre qui avait pris place, seule une musique agaçante pouvait combler ce silence. Mais je m'en serait passé avec plaisir. Une fois arrivé au 5ème étage, chacun parti rejoindre sa chambre. L'homme qui avait porté mes valises, entra dans la chambre et fini par les déposer. Pour le remercier je lui offris mon plus beau souffrir, hypocrite bien évidemment, ce dernier me souris bêtement, je finis par lui refermer la porte au nez, car il commençait à devenir encombrant ...