Swimming in a nightmare ; Grace

j u s t . h a v i n g . a . d r e a m

« Andrew, Anita... je vous présente Grace.
- Mais... c'est une vampire! »

Ils avaient parlé à l'unisson, comme d'un seul corps. Abigail les observa se consulter d'un air désapprobateur du regard, tandis que Grace s'avançait lentement à ses côtés. C'était comme s'ils étaient en osmose, comme lorsqu'ils étaient sous leur forme lupine: un seul corps, une seule pensée, une seule volonté, une seule entité. Elle les vit impuisamment se muer, leur chrysalide humaine se déchirant telle un masque trompeur, découvrant deux loups magnifiques mais feroces. Soudain, leurs deux images se brouillèrent, et un seul loup, un seul animal s'approcha, plus immense encore, et jaugea Grace du regard. Abigail n'eut d'autre choix que de baisser le regard, cherchant desesperemment à se transformer, mais rien ne venait, malgré la douce clarté de la pleine lune qui venait inonder ses cheveux d'une lumière blafarde. Elle était prise au piège d'un complot qu'elle avait jusque là ignoré. Elle se positionna devant sa compagne, la protégeant inutilement de son frele corps. Celle ci resta immobile, semblant un jugement qui ne tenait qu'au grand loup.

Celui ci changea soudainement de comportement. C'était comme s'il s'était une nouvelle fois transformé, et sa fourrure vira au rouge sanglant, de la même couleur que la chevelure d'Abigail. Il bondit par dessus la jeune fille, s'elançant vers Grace qui esquiva d'un mouvement leste l'attaque, mais qui fut bientôt submergée par le corps énorme qui plantait ses crocs acérés dans la chair de marbre de la vampire. Elle expira en un dernier soupir, qui arracha à Abi un cri d'horreur et de désespoir, tandis que le loup s'avançait victorieusement vers elle, un sourire lupin soulevant ses babines. Et il se transforma une nouvelle fois. Et ce fut une deuxième Abigail qui apparut, un rictus balayant son visage ravi.

Abigail hurla d'un cri strident. Elle était en sueur, une transpiration glacée coulait le long de sa colonne vertébrale, et elle ne réussissait pas à ouvrir ses paupières comateuses. Peut-etre par peur de découvrir que ce rêve – ou plutôt ce cauchemars, était la stricte et simple réalité. Pourtant, elle se savait parfaitement en sécurité, dans son lit douillet, qui semblait néanmoins strier son dos de brulures douloureuses. Elle déglutit difficilement une salive qu'elle n'avait plus – sa gorge était desséchée, et elle resta couchée, le temps d'analyser ce qui s'était produit.

C'était la première fois qu'un tel rêve s'emparait d'elle. La peur de la rencontre avec la meute était surement due à cet horrible cauchemars, mais d'autres éléments contribuaient au trouble d'Abigail. Les deux corps d'Anita et Andrew réunis. Elle avait toujours souhaité leur union, car ils étaient tous deux les personnes les plus précieuses à son coeur – jusqu'à l'arrivée de Grace toutefois. Mais cette union là, celle qu'elle avait entrevue dans son songe signifiait-elle qu'ils allaient se réunir pour l'anéantir, elle et son alter-ego? Elle ne comprenait plus, ou plutot ne comprenait pas. Et ce loup qui finalement, devenait elle. Serait-elle responsable de sa propre perte? Abigail frotta d'un mouvement mécanique ses tempes brulantes de ses mains moites, et soudain, rouvrit les yeux sur la pénombre. Mais elle pouvait sentir une presence non loin. Et elle savait déjà qui était ici.

La dernière fois – lors de leur première renconre, donc, elle lui avait demandé si elle dormait, ce à quoi elle avait acquiescé. Et voilà qu'elle la visitait non seulement dans la réalité, mais aussi en rêve. Elle pensa soudain qu'elle ne devrait pas se compliquer la vie avec de tels raisonnements, et une migraine s'emparait déjà d'elle. Elle eut un baillement nerveux, qui faillit lui decrocher la machoire, mais nullement signe de fatigue, car il n'y avait plus aucun signe de fatigue chez elle, et elle se redressa sur son séant, en étirant son corps engourdi par un mauvais sommeil. Et elle tourna son regard vers l'endroit ou elle pensait que Grace était, tout en attachant ses cheveux.

« Viens là. J'ai besoin de te voir. Souffla-t-elle. »

« Et de m'assurer que tout va bien pour toi » songea-t-elle interieurement. Elle tapota son lit, pour l'inciter à s'asseoir à coté d'elle, et croisa ses jambes, en les tenant de ses mains entrelacées.

La nuit, Grace n'appréciait pas cette période de la journée, certes elle n'avait pas à se cacher, mais elle ne dormait pas, alors pour elle, jour ou nuit n'était pas si différent que cela. Elle était installée en haut d'un arbre occupée à regarder la lune illuminée l'eau comme pour lui donner quelque chose de féerique. Grace avait quelque chose dans la main, un fin violon datant de sa création en tant que vampire, le premier cadeau de son "grand frère". Elle jouait du violon depuis 108 ans et était maintenant parmi les meilleurs violoniste de l'époque. De temps à autres elle participait à des concours pour gagner un peu d'argent et s'acheter de quoi continuer à vivre en secret. Elle ne tarderait pas à aller rejoindre Abi, comme chaque soir, mais d'abord elle désirait se retrouver un peu seule avec son instrument. Elle laissa l'archer venir glisser sur les cordes laissant s'échapper les premières notes, que pouvait-elle jouer ce soir? Elle opta pour un concerto pour Violon de Mozart qu'elle conaissait par coeur. Il avait été le premier morceau qu'elle avait appris à jouer sur l'instrument qui était le sien. Les premières notes retentirent alors qu'elle prenait une grande inpiration avant de donner vie à cette délicieuse mélodie.

Elle joua durant deux heures sans bouger de la branche où elle s'était installée, puis à la fin, elle décida qu'il était temps d'aller voir sa douce dormir. C'était le seul moment de la journée où elle pouvait aller la voir en dehors d'un quelconque endroit presque désert puisque que la rouquine ne contrôlait pas encore ses métamorphoses et que la brune ne voulait pas risquer d'imposer aux yeux de sa douce le spectacle des crocs de Grace dans le cou d'un humain, Abigail était la seule avec qui elle savait se tenir, et elle ne préférait pas prendre de risque quand cette dernière était dans les parages. Elle descendit doucement de son arbre et partit en direction de l'endroit où chaque nuit elle se rendait pour aller voir sa douce dormir, elle était littéralement fascinée par ce délicieux spectacle.

Elle courrait à une vitesse qu'un humain aurait été incapable de voir tant elle était rapide et voulait à tout prix rejoindre sa douce le plus rapidement possible, elle était presque arrivée lorsequ'elle entendit un cris strident qu'elle reconnu comme étant celui de sa délicieuse louve. Elle se précipita encore plus vite vers l'endroit pù elle se trouvait et la vit en train de sortir doucement des bras de Morphée dans un état que Grace aurait été incapable de dire qu'il était bon, elle semblait ravagée, elle préféra rester quelques instants dans l'ombre et attendre que sa douce ne l'appelle à elle.

Elle observait intriguait la jolie rouquine, elle ne l'avait jamais vue aussi panniquée que cela et en conaissant Abi, la brunette avait toute les raisons de s'inquiéter. Cependant, elle préférait encore attendre que sa petite louve ne l'appelle à elle ne voulant surtout pas risquer de l'effrayer ou autre. Visiblement, elle était doucement en train de revenir au monde réel et en train de quitter le délicieux pays des songes. Qui pourtant avait tout sauf l'air d'être agréable vue l'état dans lequel elle venait de retrouver son amoureuse. Grace voyait aussi bien dans la pénombre que dans le soleil le plus total. Sa vue de vampire et de prédateur lui permettait cela. Elle fit un pas silencieux s'approchant un peu mais n'entrant toujours pas dans le champ de vision de la belle, cependant, Grace était certaine que la jolie rouquine avait devinée sa présence. Et elle était certaine que Abi ne se tromperait pas sur l'identité de la personne qui était dans sa chambre.

Grace vit rapidement le regard de la louve se tourner vers elle, elle vit ses deux yeux magnifiques et s'approcha silencieusement de la jeune fille. Elle l'observa s'attacher les cheveux tandis qu'elle venait s'installer dans son lit, à l'endroit que Abigail venait de lui faire signe de s'installer, elle attrapa alors les mains de la jeune louve et y déposa deux baisers glacé. Elle attrapa son corps de jeune femme entre ses bras et vint le serrer contre elle, elle avait enfiler un pull afin de ne pas imposer à la rouquine le froid éternel dans lequel elle était plongée. Aisnsi, elle éviterait peut être la pneumonie à son amoureuse qu'elle ne voulait déjà plus quittée, elle dit d'une voix douce au creux de l'oreille de cette dernière:


« Viens là. J'ai besoin de te voir. Souffla Abi
-Je suis là, tu n'as plus rien à craindre, je serais toujours là....Tu veux en parler?»


Elle prit le menton de sa douce entre son index etson pouce et redressa son visage avant de déposer sur ses lèvres un délicieux baiser. Elle lui sourit et lui dit d'un ton amusée et malicieux:


«Tu ne devrais pas inviter n'importe qui dans ton lit....»

Deux mains froides attrapèrent les siennes, et deux doux baisers glacés furent déposés sur sa peau brulante, ce qui la soulagea quelque peu, sentiment qui grandit lorsqu'elle la serra delicatement contre elle, tandis qu'Abigail sentait ses yeux s'habituer peu à peu à l'obscurité qui les entourait. Elle fut soulagée d'être en pleine nuit, tout d'abord car les membres de sa meute dormait un peu plus bas, et que seul le sommeil pouvait les empecher de sentir l'odeur vampirique de Grace, et que la fraicheur nuptiale l'aidait à se rafraichir un peu, malgré le fait qu'elle soit toujours brulante de fièvre. Elle n'avait jamais eu de telle experience, ses rêves se révelaient souvent paradisiaques, jamais cauchemardesques, preuve que Grace representait un veritable tournant dans sa vie.

Une voix voluptueuse vint lui chuchoter quelque mots à l'oreille, effleurant de manière electrisante sa peau. Elle s'appretait à lui parler de son rêve lorsque ses lèvres frolèrent les siennes, de telle manière qu'elle fut parcourue d'un frisson de plaisir, et que toute ses préoccupations s'envolèrent, comme les feuilles au contact du souffle d'automne, volubilement. Son baiser la détourna completement de ses intentions premières, et soudain elle n'eut plus qu'une envie: profiter de sa présence, en oubliant ce rêve qui n'était, effectivement, qu'un rêve. Elle adressa un sourire reconforté à Grace, flottant entre deux eaux: réalité et rêve. Elle se doutait que Grace venait souvent la visiter, pourtant elle en ressentait un grande fierté et un grand soulagement.

« Tu ne devrais pas inviter n'importe qui dans ton lit...
- Si j'étais toi, je ne me provoquerai pas. Je suis brulante et j'ai particulièrement besoin d'une source de fraicheur. »

Elle rigola, tandis qu'elle plaquait gentiment la jeune femme contre le matelas du lit, placant une de ses mains sous le col de son pull-over, entrant ainsi en contact avec la froid de sa peau, qui lui procura un profond plaisir. Elle s'allongea à ses cotés, otant doucement son pull, et enroulant ses bras autour de sa taille, remontant meme son tee-shirt pour faire doucement glisser son ongle sur son ventre. Elle placa ses lèvres sur sa gorge, observant avec admiration la paleur plus neigeuse que lunaire de la peau de Grace, qui se rapprochait etrangement de la sienne, bien que la sienne evoque plus les rayons blafard de la lune. Son teint à elle était éclatant, le sien étant plutôt celui d'une malade, particulièrement à cet instant où la tranpiration faisait luire ses pores d'une effrayante manière. Elle s'essuya le front d'un revers de la main, son visage reprenant lentement une couleur normale, une douce rougeur venant colorer ses joues, rougeur ayant comme origine la fraicheur de Grace.

Elle se mit à déposer ses levres le long de la machoire de la jeune femme, sans interruption, semblant presque se nourrir de cette vie qui l'avait pourtant désertée. Elle se stoppa soudain, levant les yeux vers la fenêtre ouverte sur la lune, observant sa couleur et sa puissance, et songeant presque avec soulagement qu'elle ne pourrait pas se transformer cette nuit.

« Ca ne t'ai jamais arrivé de penser que tout ça n'était que le fruit du hasard? Je veux dire... la vie, les evolutions... nous? Pourquoi les loups garous existent, pourquoi les vampires sont nés, et pourquoi toutes ces «races» coexistent. Pourquoi elle se haient, pourquoi elles se combattent, et pourquoi les humains existent-ils encore alors que d'autres ont évolué? C'est pas étrange, au fond, que certains soient avantagés? Finalement, c'est ça qui créent les tyrannies, parce que si tout le monde était à niveau égal, il n'y aurait pas ces luttes de pouvoir... »

Elle tourna son visage vers celui de Grace et lui sourit, malgré la lourdeur de ses paroles, qui avaient été le fruit d'une longue réflexion. Abigail n'était pas souvent grave comme cela, elle était plutot du genre lunaire. Mais cette fois, son cauchemars l'avait rendue plus... plus réaliste peut-etre.

Jamais Grace ne pourrait rêver de sa délicieuse louve. Jamais plus elle ne dormirait, elle le savait bien et ne se faisait plus d'illusion. C'est pour cela qu'elle était tellement fascinée par le spectacle qui lui était offert quand la rouquine dormait. Elle savait bien, qu'en dessous, la meute de la jeune femme dormait elle aussi, mais elle était prêtes à prendre ce risque, surtout en cette nuit, où plus que jamais la jolie Abi semblait avoir besoin d'elle. C'est pour cela qu'elle était là et qu'elle serrait toujours là, pas uniquement pour vivre des moments joyeux, mais aussi pour la réconforter et la rassurer quand elle en avait besoin, elle était prêtes à tout pour elle, même à affronter les Volturis. Car elle doutait que les enfants de la lune, comme les Volturis acceptent leur relation aussi bien que ce qu'on pouvait imaginer. Mais elle préférait ne pas y penser.

La jeune immortelle adorait visitée la louve durant la nuit. Et c'était surtout pour vivre des instants aussi intense que celui ci. En effet, la sensation des lèvres de la rouquine sur les siennes lui avait déjà manqué et elle avait soif de rattraper ce temps perdu. Elle espérait avoir été capable de réconforter sa petite louve, et espérait que sa présence ne la dérangeait pas. Elle lui rendit son sourire, elle avait déjà l'air d'aller mieux, si elle ne voulait plus en parler, Grace ne dirait rien, elle ne voulait pas raviver des potentiels mauvais souvenirs chez sa douce. La brune commençait vraiment à se demander comment elle faisait pour rester aussi calme face à Abigail, en effet, elle avait presque l'impression d'avoir chaud. Et elle mourrait d'envie de découvrir ce corps tant désiré, sans jamais osé ne serait-ce que l'effleurer.


« Si j'étais toi, je ne me provoquerai pas. Je suis brulante et j'ai particulièrement besoin d'une source de fraicheur.
-Qui te dis que je n'ai pas envie d'un peu de chaleur? J'aime bien te provoquer mon petit loup... Et j'en ai marre d'avoir toujours froid...»


Elle se sentit alors plaqué contre la matelas, Abigail ne savait pas ce qu'elle faisait, la brunette n'avait jamais été aussi confronté à ses envies... Elle sentit la main sous le coll de son pull et frémit, le contact électrique de son corps glacé contre le corps brûlant de son amoureuse provoqué chez elle des sensations plus que agréable. Elle sentit son pull être retirer par les fines et douces mains de la jeune femme. Elle émit un léger gémissement proche d'un cris félin en sentant l'ongle de la jeune femme venir tracer une ligne sur son ventre plat. Si cela avait été un piège, alors Grace aurait été certaine de mourir d'ici peu, elle brûlait de désir et ne savait plus comment retenir ses pulsions. Pourtant, elle refusait de prendre le contrôle, elle ignorait ce dont sa douce avait envie et ne voulait surtout pas lui forcer la main. Elle noua ses mains dans la nuque de la rouquine en lui souriant avec tendresse et désir. Grace avait l'impression pour la première fois depuis très longtemps d'avoir besoin d'air, elle pour qui la respiration n'était même plus vitale. Elle ferma les yeux quelques instants pour reprendre son souffle.

Elle se souviendrait toujours de ces baisers déposer sur sa gorge, elle avait l'impression de reprendre vie sous les lèvres d'Abi. Elle la vit regarder la lune, visiblement ce soir, aucune transformation ne viendrait les déranger. Tant mieux, cela aurait peut être éveillé les autres membres de la meute,et la vampire aurait du quitter la chambre plus que rapidement.


« Ca ne t'ai jamais arrivé de penser que tout ça n'était que le fruit du hasard? Je veux dire... la vie, les evolutions... nous? Pourquoi les loups garous existent, pourquoi les vampires sont nés, et pourquoi toutes ces «races» coexistent. Pourquoi elle se haient, pourquoi elles se combattent, et pourquoi les humains existent-ils encore alors que d'autres ont évolué? C'est pas étrange, au fond, que certains soient avantagés? Finalement, c'est ça qui créent les tyrannies, parce que si tout le monde était à niveau égal, il n'y aurait pas ces luttes de pouvoir...
-Bien sûr que, si, cela nous arrive à tous j'imagine, du moins à ceux qui ne sont plus humains, la haine entre loup et vampire est idiote, tu vois bien que nous en sommes la preuve. Bien sûr que si c'est étrange, mais nous n'y pouvons rien, ces luttes de pouvoir sont utiles à l'avancer de nos civilisations, preuve en est, nous serions toujours à l'âge de pierre sans ces luttes constantes. Dans nos deux cas, nous ne nous sommes pas faites évoluées toute seule, tu as demandé à Andrew de te mordre,et mon "frère" m'a mordu, alors je pense que nous ne pourrons jamais répondre à cela, mais temps que tu reste à mes côtés, je veux bien vivre l'éternité. »


Elle lui sourit tendrement et détacha les cheveux de ma jeune femme en y passant une main douce, le subtil parfum fruitée qui en émanait été délicieux. Grace passa doucement l'une de ses mains froide sous le haut de la jeune femme effleurant juste son ventre, par peur de lui faire du mal ou de paraître trop ... enfin de paraître ce qu'elle n'était pas.

Can't get you out of my head

« Si seulement les vampires pouvaient dormir, ils comprendraient que nous ne sommes pas si différents, et que nous sommes tous reliés. Mais peut-être que ca les arrange, au fond, de se croire différent. La différence, ca fait peur et ca dechaine les conflits. Quel monde idiot. Les rêves leur permettrait peut-etre de redescendre sur terre... ou plutôt de s'en détacher. » songea-t-elle.

Cependant, malgré l'air morose qui balayait son visage quelque peu lunaire, elle décida, pleine de volonté, d'oublier ces froissements entre différentes races, qui n'étaient malheureusement pas relatifs aux vampires et aux loups-garous, et pourtant, un leger plissement de narines pouvait montrer à qui la connaissait bien (ou était assez intelligent et clairvoyant) qu'elle se sentait terriblement frustrée ; sentiment qu'elle ressentait à grande dose à l'instant même. C'était un peu comme des vitamines: les premiers jours, on se rend pas compte de leur efficacité, et qu'on croit s'etre fait arnaquer, et le matin suivant, on pète la forme: c'était un effet croissant, qui grandissait au fur et à mesure, et nous envahissait de puissance et de gaieté. Sauf que dans ce cas là, Abigail se sentait plutôt ecrasée sous le poids d'une culpâbilité inconnue et triste.

Heureusement pour elle, grace semblait avoir trouvé le bon «moyen» de la distraire de ses pensées macabres. Evidemment, sa seule présence était déjà exceptionnelle, mais bien sur, on n'est jamais satisfait de ce que l'on a déjà, mais les lèvres pleines d'affection de la jeune femme ne laissait pas la place au mécontentement. C'était trop intense et trop doux à la fois. Très contradictoire, en effet, mais c'était peut-etre ce qui faisait aussi son charme. Abigail tentait de lui rendre avec autant d'amour les caresses de ses lèvres, mais elle n'était pas parfaite, et encore moins une vampire. Elle n'était qu'humaine, après tout, lorsque la lune n'était pas pleine. Une fois de plus, Grace la tira de ses idées de mediocrité, par une simple phrase.

« Qui te dis que je n'ai pas envie d'un peu de chaleur? J'aime bien te provoquer mon petit loup... Et j'en ai marre d'avoir toujours froid...
- Si c'est rellement ton envie. Vos désirs sont des ordres, madame. »

Avec un petit rire qui n'appartenait qu'à elle, et qui était le signe que ses inquiétudes s'était envolées, elle la poussa sur le matelas, et commença de douces chatouilles, otant sans precipitation son pull-over, et laissant glisser son ongle sur la peau de marbre de son ventre parfait. Une telle perfection était d'ailleurs affligeante, il y avait de quoi se demander si Grace n'était reellement pas en manque pour s'interesser à une Abigail d'une banalité toute aussi affligeante. Elle fut donc surprise de l'entendre lentement gémir sous ses mains, ce qui lui procura un certain soulagement, et même une certaine fierté. Finalement, elle n'était pas si nulle que ça...

« Bien sûr que, si, cela nous arrive à tous j'imagine, du moins à ceux qui ne sont plus humains, la haine entre loup et vampire est idiote, tu vois bien que nous en sommes la preuve. Bien sûr que si c'est étrange, mais nous n'y pouvons rien, ces luttes de pouvoir sont utiles à l'avancer de nos civilisations, preuve en est, nous serions toujours à l'âge de pierre sans ces luttes constantes. Dans nos deux cas, nous ne nous sommes pas faites évoluées toute seule, tu as demandé à Andrew de te mordre,et mon "frère" m'a mordu, alors je pense que nous ne pourrons jamais répondre à cela, mais temps que tu reste à mes côtés, je veux bien vivre l'éternité. »

Elle réfléchit quelques instants à ses paroles, se rendant compte qu'elle l'avait lancée sur un chemin qui ne l'interessait pas vraiment. Evidemment qu'elle pensait la même chose qu'elle. Elle avait cent cinquante ans de plus qu'elle, et avait donc bien plus eut le temps de réfléchir à de pareils conflits. Rien de surprenant à cela. Elle eut donc un mouvement désinvolte du menton, comme pour se débarasser de ces questions bien trop philosophiques. Elle appuya ses lèvres au creux de la gorge de Grace, reflechissant quelques instant, parfaitement immobile. Puis, prenant une profonde inspiration, comme avant un saut à l'élastique vertigineux – car ce qu'elle s'appretait à faire pouvait se resumer ainsi, elle pris les reins de Grace entre ses mains legerement tremblantes, et les attira contre le siens, la soulevant doucement du matelas pour coller leurs corps, qui s'emboiterent parfaitement, comme si elles étaient faites l'une pour l'autre. Elle fit glisser ses lèvres tout le long de son ventre, otant à un rythme raisonnable son tee-shirt, au fur et à mesure que son visage remontait, et laissant sa bouche passer au creux de sa poitrine. Elle se sentait étrangement sereine, comme si toutes ses cellules s'étaient concentrées en un seul but: laisser faire le plaisir, tout en gardant le contrôle sur ses transformations lupines, qui auraient, en plus de mettre fin à leurs ébats, alertés la meute.

Elle passa ses bras dans son dos, caressant du bout du doigts sa colonne vertébrale, jusqu'à sa nuque qu'elle se mit à frictionner lentement, un leger sourire plein de retenue aux lèvres.

Abigail ne devait pas se rendre compte de l'envie de Grace, elle avait trop souvent envie de dormir, de se reposer, de se couper du monde durant quelques heures, même quelques minutes .... Les vampires ne se croyaient pas différents, ils étaient différents, ils n'y pouvaient rien. La vie de la brunette était tellement Terre à Terre, la seule chose qui embellissait sa vie, c'était la jeune louve.

La jeune femme lisait sur le visage de son amante que quelque chose la dérangeait. Elle n'était pas capable de dire exactement la nature de ce qu'elle devait ressentir, mais elle savait que quelque chose la dérangeait. Elle était bien incapable de dire ce que Abi devait ressentir. Elle espérait être capable d'apaiser la jolie rouquine, et pourtant elle avait peur d'en être incapable. Elle avait toujours peur d'être incapable de satisfaire la jeune femme autant sur le plan émotionnel que sur le plan physique, après tout elle était un monstre sanguinaire, cela finirait probablement par la déranger. Après tout qui voudrait d'une maîtresse qui, pour se nourrir, se nourrissait du sang des humains qu'elle tuait durant la nuit. Elle était totalement perdue, elle avait peur de ne plus savoir rendre sa princesse heureuse et cela l'inquiétait beaucoup. Elle avait entière confiance en Abi mais aucune confiance en elle. Ce n'était pas de sa faute, elle était née ainsi.

La petite louve était la dose de vitamine de notre jolie vampire. Elle avait besoin d'une dose quotidienne, comme si la jeune femme était devenue son unique drogue et cela pour l'éternité. Elle lui semblait plus nécessaire à sa vie encore que le sang humain dont elle se nourrissait pour survivre et cela, depuis 180 ans déjà. Personne n'avait jamais été aussi doux et aussi aimant avec elle. Et finalement, même si ce n'était pas dans les habitudes de la brunette de se montrer d'une tendresse rare, elle appréciait beaucoup les moments aux côtés de sa douce et essayait de les rendre elle aussi, encore un peu plus magique qu'ils ne l'étaient déjà. Leur amour était complet, il était presque autant physique que psychique. Autant dire qu'il avait tout pour durer et pour longtemps.

«Si c'est rellement ton envie. Vos désirs sont des ordres, madame.
- Petit loup,t'amuserais donc tu à des jeux de grand? Tu as à peine cinquante ans et déjà tu goûte à cela... Mais avec plaisir ma douce.»

Cela faisait une éternité que la jeune immortelle n'avait pas eut de contact physique au sens propre du terme. Sa transformation s'était faites ainsi, mais depuis elle n'avait jamais rien connu d'aussi fort. Et pourtant, aujourd'hui, dans ce lit, avec elle, elle se sentait terriblement bien et surtout, elle avait envie de sa douce, une envie nouvelle et qui n'avait de cesse de grandir. Elle fut heureuse de sentir son pull disparaître de son corps, même si son corps était gelé depuis bien longtemps, la sensation de chaleur qui l'envahissait depuis que la rouquine l'avait plaqué contre le matelas était vraiment agréable. Elle était très sensible, voilà d'où provenait ce léger gémissement de désir et de plaisir.

La vampire n'aimait pas spécialement réfléchir sur le sens de sa vie, du moins elle n'aimait plus. Elle l'avait fait durant de longues années et jamais elle n'avait trouvée d'explication logique à la présence des vampires et des loups garou sur Terre. Alors à force de se rendre compte que malgré tout ce qu'elle pouvait faire, elle ne trouvait rien, elle avait décidé d'abandonné. Elle était comme elle est et ne serait jamais rien d'autre que cela lui plaise ou non d'ailleurs. Elle sentit alors les lèvres de la rouquine venir dans sa gorge la faisant frémir, jamais elle n'avait sentit un contact aussi agréable, presque aussi doux que de la soie. Elle sentit les mains d'Abi sur ses reins, elle se sentit soulevée leur corps entrant dans un contact presque intime et que seul les vêtement permettait de rendre encore innocent. Les lèvres de la louve montait doucement le long de son ventre, sous une Grace frémissante et gémissante. Elle sentit les lèvres de sa douce venir dans le creux de sa poitrine. Voulait-elle la tuer? Elle était complètement folle de venir s'égarer dans un endroit où la sensibilité de l'immortelle était si grande. Puis, elle se sentit frémir en sentant le bout des doigts de la jeune rousse venir passer doucement sur sa colonne vertébrale. Elle sentit finalement les mains de la jolie louve frictionnait énergiquement sa nuque. Ce fut le moment que choisit la jeune femme pour inverser les rôles se retrouvant au dessus de sa louve sans défense qu'elle regardait d'un regard emplit de désir et d'amour.

Elle laissa doucement ses fines mains glacée commencer à remonter doucement le t-shirt de la jolie rouquine, ses lèvres déposant au fur et à mesure de la délicieuse découverte des baisers doux et fougueux à la fois.

in the universe, you're the only one

« Petit loup, t'amuserais donc tu à des jeux de grand? Tu as à peine cinquante ans et déjà tu goûte à cela... Mais avec plaisir ma douce. »

Abigail réfléchit quelques secondes à ses paroles, concentrée. «A peine cinquante ans»? Elle se trouvait déjà vieille, malgré son apparence toujours juvénile. Mais après tout, elle avait une momie devant elle, alors c'est sur que cinquante petite années étaient... ridicules? Du point de vue d'Abigail, ca avait été cinquante ans – ou presque de vie trépidante, pleine d'amour et d'amitié, mais aussi de magie et de fantastique, comme on le raconte dans les livres. Puis Grace était arrivée. Et à l'amour paternel s'était rajouté l'amour... tout court. Elle ne répondit pas à la jeune femme. Elle n'en avait nul besoin, et les paroles étaient inutiles et vides de sens, de toute evidence.

Ses mains sur sa peau lui procurait une telle sensation... c'était indescriptible. Comment mettre des mots sur la chaleur qui semblait envahir le corps pourtant glacé de Grace? Abigail était sure que si elle avait pu les voirs, elle aurait apercu un max d'infrarouges autour de leurs corps. Il était impossible qu'elles restent froide face à cela. «Cela», qu'est-ce que c'était, finalement? Peut-etre la réunion de deux corps qui avaient languis pendant de nombreuses années, qui avaient attendus l'autre, sans savoir bien qui était cet autre. C'était si flou et si réel à la fois, si paradoxal, comme leur union. Après tout, comment un vampire et un loup-garou pouvaient-elles avoir une relation normale? Tout leur être criait leur différence, c'était indéniable. Pour elle, comme pour Grace, car ses doux gemissements étaient la preuve que tout était possible. Dans le bonheur, pas seulement dans l'adversité.

Lorsque Grace passa son corps au dessus du sien, elle retint sa respiration, fixant avec intensité et interrogation les yeux vermeilles de sa compagne. Cette dernière s'appliquait à remonter lentement ses habits, et Abi ota avec precipitation et lenteur tout à la fois son tee-shirt, attirant la jeune femme plus près d'elle encore, en la serrant dans une etreinte amoureuse, soupirant d'aise et de plaisir. Elle passa ses mains moites sur son ventre découvert, y laissant des traces brulantes et passionnées, tout en embrassant les lèvres de sa dulcinée, presque avec violence, mordillant sa peau de marbre par instant, jouissant de sa fraicheur et de sa perfection, s'en nourissant interieurement. Elle accrocha sa nuque, et l'une de ses paume descendit dans son dos, pour defaire l'agraffe de son soutien-gorge d'un geste brusque, retournant à nouveau la vampire, pour passer ses jambes par dessus son corps, posant ses deux mains sur le matelas, et entourant Grace, a demi accroupie. Elle lui jeta un leger regard, pour s'assurer de sa confiance – car même si elle avait parfaitement confiance en Grace, elle n'était pas sure de la confiance qu'elle avait elle même. Grace était avant tout un vampire, une buveuse de sang, et étant loup-garou, la moindre morsure provoquerai chez elle une mort instantanée. Leurs deux sangs n'étaient pas compatibles, comme le froid ne se mélange pas à la chaleur et inversement.

Un sourire encourageant se dessina sur ses lèvres, et elle psoa un doux regard sur Grace, en caressant lentement sa fine chevelure, et son corps d'une perfection divine, passant un doigt embrasé sur sa machoire, sa gorge, jusqu'à son nombril, jusqu'à s'arreter à la fermeture éclair de son pantalon, d'un air songeur. Elle en mourrait d'envie, elle mourrait d'envie de faire l'amour, de suite, avec Grace, elle en voulait plus, elle voulait l'aimait, dans tous les sens du terme, comme si cette étape aurait été la concrétisation de tout les actes précédents. Pourtant, elle savait que quelque chose comptait plus que le reste. Alors, elle se pencha vers Grace, à quelques centimètres seulement de sa bouche, mordant sa lèvre inférieure pour retenir ses instincts, et souffla d'une voix lascive:

« Je t'aime Grace. Je t'aime. Plus que tu ne le crois. Je... je crois que tu es celle qui peux me completer parfaitement, je sais que... que c'est possible, quoi que tout le monde en dise, et si je dois quitter ma meute pour toi, je n'hesiterais. Je t'aime, si fort. Elle prit l'ampleur de ses paroles, et deposa un doux mais bref baiser sur les lèvres entrouvertes de sa dulcinée. Mais... j'ai très envie de ça, mais si tu toi, tu n'es pas sure de toi... je peux attendre. Comme tu l'as si bien dis, je n'ai que cinquante ans. Je peux attendre, aussi longtemps qu'il le faudra. »

Ses mains tremblaient d'impatience, mais elle tentait de controler ses fremissements compulsifs, afin de demontrer sa bonne volonté à Grace. Elle ne voulait pas paraître vulgaire. Et elle ne voulait encore moins se mettre à ressembler à tous ces jeunes qui ignoraient le mal qu'ils se faisaient à eux même, et qui ne juraient que par: « sex, drugs & rock'n roll». Ce n'était pas sa devise, et ca ne le serais jamais, elle s'en était faite la promesse. Alors, elle caressait de bout des doigts les epaules de Grace, songeant à son corps, à cette perfection qui était pourtant pour beaucoup l'incernation du mal. Mais elle leur montrerait. Elle leur prouverait que chacun avait en lui du bon et du mauvais. Et que l'incarnation du mal n'existait pas. Elle était capable de tout. Cette déclaration soudaine d'amour en était la preuve. Abigail n'était pas du genre à dire au gens à tort et à travers qu'elle les aimait. Elle n'avait jamais dit à personne qu'elle l'aimait, même pas à Andrew. Leur amour avait beau etre filiale, il restait silencieux et discret. C'était naturel, sans bruit, dans l'ombre. Mais avec Grace, des pensées non soupconnées se developpaient dans l'esprit de Abigail, et elle mourrait d'envie de lui hurler au visage qu'elle l'aimait passionement, au risque même de l'effrayer. Ou de s'effrayer elle même. Et de se rendre compte de ce changement étrange qui s'operait en elle, malgré elle. Et pourtant, ce changement en faisait pas partie de la catégorie des changements néfastes. Il faisait partie des changements qui embellissent une personne, la rendent plus belle et plus séduisante; parce que quand quelqu'un sourit, qu'il soit beau ou moche, il est toujours plus attirant. Vous pouvez etre la plus belle personne du monde que personne ne voudra de vous si vous pleurez tout le temps. Abigail souriait beaucoup. Mais ses sourires avaient changés, ils étaient chargés de bien plus de chsoes qu'auparavent.

L'époque de ses cinquante ans, la jolie brune n'était même pas certaine de s'en souvenir, elle avait maintenant deux cents ans, et plus les années passé, moins elle se souvenait des années lointaine, son plus lointain souvenir était sa transformation mais depuis rien n'avait vraiment bousculé sa vie si ce n'était l'arrivée d'Abigail. Et maintenant, elle savait qu'elle se souviendrait de chaque minute de sa longue vie. Parce que chaque minute passé au côté de la louve méritait d'être conserver dans sa mémoire et cela pour l'éternité, car elle serait à ses côté pour l'éternité, sauf si Abi' lui disait de partir... Et si elle lui disait cela... Elle serait forcé de chercher la mort, mais elle refusait d'y penser pour l'instant en tout cas.

Loup et vampire s'affrontaient depuis la nuit des temps, pourtant Grace et Abigail étaient les preuves vivante que la haine n'était pas la seule solution entre leur deux espèces, leur amour était fort et indescriptible, parce que contrairement à deux vampires ou a deux loups, leur contact créant un choc thermique qui rendait tout cela électrique et pour la première fois depuis 180 ans, la jolie immortelle avait l'impression de savoir ce qu'était la chaleur humaine. Elles étaient irrévocablement différente, tellement différente, mais finalement, était-ce réellement le cas? Elles étaient deux femmes, deux femmes qui brulaient d'amour et de désir l'une pour l'autre. L'amour passait par plus qu'une espèce, l'amour qui existait entre elles, semblait avoir été tracé il y a de ça des milliers d'années, elles semblaient deux amantes qui avaient été forcées de se séparer pour mieux se retrouver des siècles et des siècles plus tard.

La jeune femme n'avait jamais vraiment vu le corps d'une personne aimée nu. Et elle prenait tout son temps pour la dévorer du regard. Leurs yeux ne se quittaient plus, Grace sentait la flamme du désir bruler en elle ne cessant de grandir. Abi' retira le t-shirt de la jeune brune lui arrachant un soupir d'aise et lui faisant montée le rose aux joues, ses joues si pâle naturellement avaient prit une toute petite teinte rosée. Sentir l'étreinte de sa bien aimée se resserrée à nouveau lui arracha un nouveau gémissement plus marqué que le précédent. Elle sentait les mains brulante de la louve venir se perdre sur son ventre plat et glacé, la faisant frisonner de plaisir, jamais elle ne s'était sentit aussi vivante. Elle sentit ensuite les mains de la louve venir dégrafer presque violemment son soutien gorge. Elle espérait que ce que découvrait Abi' lui plaisait. De son côté, elle finit par retirer le haut de la jeune femme laissant ses mains couvrir de caresse la peau découverte. Elle l'embrassa et se retrouva à nouveau sous la jeune louve, c'était tant mieux, la jolie brune préférait être dominée... La délicieuse louve se posa au dessus d'elle l'encadrant de ses bras. La respiration de la brune s'était accélérée, elle qui habituellement cesser de respirer pour quelques instants s'en retrouvait incapable en ce moment même. La rouquine lui demanda son avis d'un regard, Grace ferma les yeux quelques instants et respira un grand coup. Oui, elle avait entière confiance en Abi', et elle se savait incapable de lui faire le moindres mal.

Elle vit la main de sa douce descendre vers la fermeture de son jeans, elle avait tout autant envie qu'elle, si ce n'était pas d'avantage, mais elle ignorait si Abi' était sur d'elle. Après tout, elle était si jeune... Peut être n'avait-elle pas envie de prendre des risques pour sa vie avec une vampire. Elle avait envie de lui faire l'amour comme personne ne l'avait jamais fait avec elle, elle voulait lui faire ressentir chaque sensation qu'offrait l'amour charnel. Elle n'avait faillit le faire qu'une fois, elle était humaine à l'époque, mais en soit, jamais elle n'avait fait l'amour avec quiconque. La jeune louve approcha son visage de la jeune brune. Elle semblait vouloir lui dire quelque chose, la brune plongea son regard vermeille dans les yeux de sa douce. Ce que la louve lui dit la fit frisonner, jamais personne ne lui avait dit ces mots... Elle sentait presque son cœur battre, si il avait pu battre.


« Je t'aime Grace. Je t'aime. Plus que tu ne le crois. Je... je crois que tu es celle qui peux me completer parfaitement, je sais que... que c'est possible, quoi que tout le monde en dise, et si je dois quitter ma meute pour toi, je n'hesiterais. Je t'aime, si fort. Elle prit l'ampleur de ses paroles, et deposa un doux mais bref baiser sur les lèvres entrouvertes de sa dulcinée. Mais... j'ai très envie de ça, mais si tu toi, tu n'es pas sure de toi... je peux attendre. Comme tu l'as si bien dis, je n'ai que cinquante ans. Je peux attendre, aussi longtemps qu'il le faudra.


-Si tu savais depuis combien de temps je t'attends Abi... Je t'aime, je suis folle de toi, tu es la seule que je veux avoir à mes côtés. Je t'aime tellement... Je te suivrais partout,jusque dans la mort si il le faut.Ma douce, si tu savais depuis quand j'attends le moment où je te rencontrerais.... Je ...le veux autant que toi petit loup, je n'ai jamais eut autant envie de quelqu'un, tu es la première... Tu es la première et tu seras l'unique ma douce. Je ne veux personne d'autre.... Essayons de rester silencieuse... Je ne pense pas que réveiller les autres soit une bonne idée... Je suis à toi...»



L'immortelle prit la décision de laisser ses instinct ressortir, elle avait des instincts animalier, presque félin, ce n'était même pas sa faute, c'était dans sa nature, pour les mêmes raisons qui faisaient que la rouquine avait des instinct lupin. Elle sentit ses mains remonter doucement le long du dos de sa bien aimée et venir détacher d'un geste d'une lenteur désirée les agrafes de son soutien gorge. Ses yeux vermeilles se mirent à briller de désir. Le corps de la jeune femme était une merveille, elle s'en régalait et la dévorer des yeux. Ses mains maladroite vinrent caresser la gorge de la jeune femme, puis elles vinrent caresser la poitrine de cette dernière, elles glissèrent enfin sur son ventre.... Jamais elle ne s'était sentit aussi bien. Bientôt, ses lèvres décidèrent de prendre la place de ses mains. Cela lui demandait un peu plus de concentration, il fallait qu'elle fasse disparaître tout envie de mordre, mais elle y parvint plus facilement qu'elle l'aurait cru. L'odeur lupine faisait qu'elle n'avait aucune envie de mordre, mais l'odeur fruitée et le corps magnifique, donnait envie de la couvrir de baiser, l'union entre une louve et une vampire était finalement géniale. Elle laissa ses lèvres venir couvrir la poitrine de la jeune femme de baiser tandis que ses mains passèrent autour de la taille de sa bien aimée, comme pour lui confirmer que tout aller bien. A chaque baiser déposer sur la poitrine d'Abi, de léger grondement animaux s'échappait de sa gorge, très léger, et remplit d'envie, grondement, soupir et gémissement se relayer tour à tour . Jamais elle ne s'était sentit envie depuis prêt de 180 ans, il était surprenant de voir à quel point la seule présence de celle qu'elle aimait pouvait raviver une quasi vie en elle, lui faisant plus de bien que quiconque ne l'avait fait en 200 ans, car même durant sa vie humaine, personne ne l'avait aimer passionnément, avant Abi' elle n'avait connue que l'amour fraternel, maintenant, elle savait ce qu'était l'amour, le véritable amour, psychique et physique. Elle voulait aimer totalement la jeune rouquine de son coeur.

« Si tu savais depuis combien de temps je t'attends Abi... Je t'aime, je suis folle de toi, tu es la seule que je veux avoir à mes côtés. Je t'aime tellement... Je te suivrais partout,jusque dans la mort si il le faut.Ma douce, si tu savais depuis quand j'attends le moment où je te rencontrerais.... Je ...le veux autant que toi petit loup, je n'ai jamais eut autant envie de quelqu'un, tu es la première... Tu es la première et tu seras l'unique ma douce. Je ne veux personne d'autre.... Essayons de rester silencieuse... Je ne pense pas que réveiller les autres soit une bonne idée... Je suis à toi... »

Abigail resta silencieuse. Ce n'était pas son style de s'etendre sur ses sentiments. Ses précédents propos avaient été necessaires, elle en était consciente, mais renchérir sur ce que Grace provoquait en elle l'aurait genée. Cette fois, se taire était la seule chose à faire, en espérant que Grace ne s'en offusquerait pas. Se taire, reflechirent silencieusement. Uniquement.

Mais de tout evidence, Grace n'était elle non plus à l'heure des paroles excessives. Ses mains venaient caresser, lentement, sagement, le dos d'Abigail, qui dut reprimer douloureusement un soupir, tandis que ses doigts défaisaient les agrafes. La nonchalance de ses mouvements frisait le sadisme, la jeune louve comptait les secondes dans son esprit, comme la compte à rebours d'une bombe prête à exploser. C'était ça en fait. Abigail était une bombe mortelle, qui n'avait qu'une envie: pulveriser tout ce qui était à sa portée. Cette idée lui plaisait, mais pas dans ces circonstances. Elle ne voulait pas stopper la danse exquise des lèvres de la vampire sur la courbe de son ventre, qui lui arracha un gemissement cette fois, mélange d'impatience et de plaisir. Elle laissa la jeune femme passer son corps par dessus le sien, se retournant à nouveau. Son corps ployait sous les caresses, se pliant au rythme de leur amour. Elle reprit possession des lèvres de Grace, pour cesser le massacre, mettant au fur et à mesure des secondes plus d'intensité, accrochant de ses mains moites la nuque froide de l'immortelle, jusqu'à ce que ces dernières descendent presque d'elles même defairent de gestes brusques et imprecis le pantalon de Grace, jusqu'à ce qu'elle se retrouve nue, un corps divin offert à sa propre banalité. Elle ota elle même ses vetements, trop impatiente, trop stupide même peut-etre. Elle frotta sa peau brulante contre celle de Grace, qui ne se rechauffait pas, malgré la chaleur de leur étreinte. Sa peau restait eternellement gelée, comme insensible à tout ce qui se deroulait à l'instant même.

Abigail descendit ses paumes le long du ventre de Grace, descendant jusqu'à ses cuisses, caressant la forme de ses jambes parfaites, sa respiration se faisant halletante. Contrairement à sa compagne, elle manquait terriblement de souffle, comme si la vie la quittait au lieu de l'affoler. Elle se stoppa quelques instants, cherchant un peu d'air, puis retombant volontairement dans la débacle de ses sentiments. C'était divin, c'était magique, le corps de Grace brillait à la lumière blafarde de la lune, comme dans un tableau sublime. Pourtant, la lune était censé être l'astre d'Abigail, elle était sa seule maitresse, elle lui dictait tout. Et Grace se l'était appropriée, déjà, comme si le monde entier était à ses pieds, accroupie devant sa beauté, même la Lune qui était signe de vie, et non de mort. Car Grace était morte, il était difficile de se l'avouer, mais s'était pourtant la stricte vérité. Morte dans son immortelle beauté. Morte et vivante à la fois. Etait-il possible qu'un coeur batte dans cette poitrine? Abigail avait des milions de questions semblables, qui n'auraient surement jamais de reponses.

Mais ce soir, elles allaient atteindre l'unité la plus parfaite. Rien ne pouvait empecher cette osmose. Abigail etreignit Grace, et l'entraina dans la plus folle des aventures. L'aventure de deux etres reliés par un amour improbable.