| | | Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] |  |
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|  Sujet: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] ![Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Mer 2 Déc - 21:16 | |
| Je venais de finir mon travail à la maison. Ma mère m'avait demandé de m'occuper de ses plantes médicinales. Je devais les arroser et les « bichonner », j'avais donc enfin finit et je ne savais pas trop quoi faire. Il faisait beau, c'était rare, et un vent chaud soufflait sur la Push. Le Soleil était encore haut dans le ciel. J'avais finis ma tâche plus tôt que prévue et je rentrais dans ma maison de bois. Je cherchais quelque chose, je ne sais trop quoi, mais il fallait que je trouve. Je me rendais dans mon jardin, me posant sur le portique en bois et je me balançais légèrement. Je réfléchissait longuement sur certains points qui m'étais inaccessible. Pourquoi? Je me le demandais chaque jour. Les Choses avaient encore changés et elles étaient devenues pires qu'avant. Après une bonne demie-heure, perdue dans mes pensées, je quittais mon siège et me rendait directement dans ma chambre. Là, j'attrapais une serviette et mon livre du moment « Contrée Lointaine » de Dorothy Johnson. Je décidais d'aller à la plage, ça mon père ne pouvait pas me le refuser et puis, il ne saurais rien, il n'était pas là pour vérifier.
La plage de la Push était souvent peu fréquenté. Il y avait quelques habitants de Forks qui venaient mais je restais généralement dans le coin des Quileutes, héritage de mon père. J'avais placé ma serviette près d'un gros tronc humide et je posais mon livre par la même occasion. Je regardais les remous de la mer et relevais machinalement le bas de mon jean jusqu'au mollets. Je décidais de me tremper un peu les pieds dans la mer calme. J'ouvrais ma veste et détachais mes cheveux. Le vent chaud me faisais du bien et l'eau qui caressait mes chevilles m'avais manqué. J'étais bien pour la première fois depuis quelques temps.
La plage était déserte. Personne ne s'attardait, même de l'autre côté, aucuns jeune ne s'amusait sur la plage, en temps normale, des surfeurs se retrouvaient ici et surfer sur les vagues. Je les voyais souvent sur les vagues, se prendre des raclée, de bonne raclée et je m'en amusais.
J'étais seule avec les éléments, l'eau, la terre, le vent, il ne manquait plus que le feu et tout serais en harmonie. J'imaginais le Grand Esprit, un oeil sur ce monde, serein. Je revenais sur mes pas et m'assaillais sur ma serviette avant d'ouvrir mon livre là ou je m'étais arrêté. C'était dix nouvelles, dix petits westerns. Je ne sais pas trop ce qui m'attirais dans ce genre de livre mais j'aimais, n'est-ce pas le principal? J'étais plongé dans ma lecture depuis près d'une heure et j'achevais enfin mon livre, j'entendis des bruits quelque part sur la plage et je me relevais pour essayé de voir. J'avais refermé ma veste et baissé le bas de mon pantalon. Il n'y avait rien, avais-je rêver? Peut-être... Peut-être que, trop prise par la fin de mon livre, j'avais crus entendre les bruits que décrivait l'écrivain à la fin?! Je ne cherchais pas plus et retourné auprès de ma serviette. Je l'a plié et l'a posé sur mon épaule.
Je tournais un peu sur moi même pour vérifier que je n'avais rien oublier. Je vérifiais mes oreilles, mes boucles étaient bien à leurs places. J'attrapais mes cheveux et les attaché en un chignon lâche et simple. Je soufflais un peu, j'avais encore du temps avant que mon père ne rentre et ne s'aperçoive de mon absence, mais je n'avais plus rien à faire sur cette plage à part regarder la mer ou m'ennuyer comme à la maison. Alors que je m'engageais dans le petit chemin et que je regardais surtout mes pieds plus que devant moi et j'aurais mieux fait de lever les yeux puisque je me prenais quelque chose. Heureusement, ni moi ni la chose n'allait vite, le choc ne fût donc pas dur mais tout souple. Je reculais légèrement et regardait la personne dans laquelle j'avais foncé. Je le reconnaissais, c'était le fils Clearwater, je l'avais vu lors de l'enterrement de son père. Mon coeur, a se souvenir se voilà quelque peu, je ne le connaissais pourtant pas mais j'étais très sensible à tous.
- Je suis désolée...
J'essayais de me rappeler son prénom. Je me souvenais de celui de sa soeur, Leah! Mais le siens m'échappais. |
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| | Sujet: Re: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Mer 2 Déc - 23:35 | |
| Ce jour est à marqué dans les mémoires avec une mention spéciale : Météo clémente. Et oui mesdames et messieurs vous ne rêvez pas, en cette fin d’après-midi, il faisait beau à Forks. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, la bourgade la plus humide des Etats-Unis d’Amérique laissait quelques fois le soleil caresser la terre inondée de ses rayons dorés. Qualifier un jour comme celui-ci de rarissime serait un euphémisme. Inutile donc de préciser que toute la population était de sortie. Même Seth Clearwater, qui depuis quelques jours quittait rarement sa chambre, avait décidé d’aller faire vagabonder ses pensées à l’air libre. Le jeune garçon avait pris l’habitude d’une vie en solitaire. Cela lui déplaisait totalement, mais il y était contrait et forcé. La communauté qui s’offrait à lui ne lui convenait pas, trop jeune, immature et indécise. Ceux que désirait le jeune indien ne lui étaient plus accessibles. Jacob, Sam et les autres, ses idoles, ses modèles, lui avaient fait comprendre qu’il ne pouvait plus rester en leur compagnie. L’adolescent avait pourtant argumenté de nombreuses heures et avait même essayé de désobéir ouvertement, mais il y avait toujours quelqu’un pour lui barrer la route. Sa mère étant d’ailleurs la grande gagnante à ce petit jeu. Durant des semaines il avait dû supporter ses sermons sur le pourquoi du comment du fait qu’il devait laisser les grands tranquilles. C’était comme si la réserve Quileute entière avait décidé d’un commun accord de tout faire pour l’empêcher de vivre. Oppressé et mal à l’aise, pour la première fois depuis longtemps il ressentait le besoin de sortir.
Se levant du lit sur lequel il passait désormais des journées entières, Seth arriva devant la porte de sa petite chambre en quelques secondes et la rabattit avec une force incontrôlée sur le pan de mur adjacent. Traversant un couloir éclairé par la simple lumière du jour, il débarqua dans l’entrée de la maison et sortit en un éclair.
L’extérieur. C’était finalement bien agréable, le collégien respirait l’air ambiant à pleins poumons et s’amusa à effectuer quelques accélérations sur la route qui le mènerait à sa destination. Ladite destination était évidente et s’était imposée à l’esprit du garçon comme une chose indiscutable. Ressentant cette sensation étrange que son comportement lui était dicté plutôt que absolument volontaire, il continua tout de même son escapade. Malgré tout, un méli-mélo interminable continuait de bouillonner au sein de la petite caboche indienne. Pourquoi agissaient-ils ainsi ? Qu’avait-il fait pour mériter cela ? Quand cela cesserait-il ? Autant de questions qui ne trouvaient hélas aucune réponse suffisante aux yeux du Quileute pour qu’il cesse de se les ressasser. Une seule chose semblait évidente même si inconscience à ce moment là : Seth n’était absolument pas à ce qu’il faisait. Il n’avait nullement stoppé cabrioles et accélérations, mais agissait de manière automatique, son esprit tourmenté étant alors bien trop occupé. Evidemment dans de telles circonstances parvenir indemne au but final relevait du miracle même en tenant compte de la très faible fréquentation du sentier. Cependant, aujourd’hui le jeune adolescent n’était pas chanceux, et ce qui devait arriver arriva.
Absent, comateux, Seth ne put remarquer la silhouette qui venait involontairement à sa rencontre. Il allait quasiment débarquer sur la plage de la Push, la réserve de sa famille, et elle en repartait. Comme tous les habitués de cette aire sablonneuse et les habitant de la zone, le futur loup la connaissait, mais il n’eut pas l’occasion de distinguer clairement de qui il s’agissait avant l’immanquable. Choc frontal prévu dans Cinq-Quatre-Trois-Deux-Un-Décollage !
Par chance, pour une fois, l’impact entre les deux protagonistes fut minime et ni l’un ni l’autre ne semblèrent réellement affectés par l’événement. Cependant, chose naturelle, ils reculèrent en un synchronisme parfait et levèrent leur boîte crânienne afin d’enfin identifier le fautif de leur dérangement.
En face du jeune Seth se trouvait une jeune Quileute. C’était indéniable. Sa peau naturellement hâlée malgré les intempéries environnantes traduisait de ses origines indiennes. C’était une jeune fille brune dont l’air préoccupé semblait familier au fils Clearwater. Après un moment d’hésitation la solution s’imposa d’elle-même, comme un éclair de génie. On aurait presque pût apercevoir la petite ampoule caractéristique s’éclairait au dessus de sa frimousse malicieuse. Bien sûr qu’il la connaissait. Il ne l’avait vu que peu de fois, mais impossible de ne pas se souvenir du peu de monde qui occupait la réserve. La jeune fille concernée se révélait être Ka’iulani, une lycéenne qui côtoyait quelques fois sa sœur, Leah.
« Je suis désolée... »
Hein ? Pourquoi ? De quoi ? Seth avait du mal à comprendre l’air tragique qui venait de se former sur le visage précédemment rêveur de son interlocutrice. Après tout ce n’était qu’une bousculade minime et sans la moindre importance comme chaque homme pouvait en subir quotidiennement. Il lui fallait nécessairement des explications.
- Huuum. Salut Ka’ ! Oh tu sais c’est rien hein. J’en ai vu d’autres. Par contre toi, t’as pas l’air dans ton assiette… Tout roule ?
C’était franc, direct, et sans équivoques mais cela avait fait ses preuves de nombreuses fois. Seth n’aimait pas tourner autour du pot durant de longues minutes. La plupart du temps il savait ce qu’il voulait et les choses devaient aller dans ce sens, rapidement. |
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| | Sujet: Re: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Jeu 3 Déc - 20:59 | |
| Je le regardais, toujours sans mettre le doigt sur son prénom. Quelle honte si il s'en apercevait, « Ka' », il se souvenait du mien. Un air tragique? Ah oui! Le souvenir de l'enterrement de son père! Je lui répondit alors:
- Oui! Je suis un peu, comment dire, stressé en ce moment!
Je mentais, mais qu'un peu. J'étais stressé à cause de ce que j'avais fait! Sortir de chez moi en cachette, mais je m'y étais résolue depuis déjà quelques mois. Lorsque mon père quittait la maison et que je ne devais pas aller en cours, je fuyais la maison et faisais ce que mes envies me dictaient. J'avais souvent vagabonder dans la forêt et je ne m'étais pas perdue, heureusement!
- Tu as l'air différent, toi!
Toi! Mais quelle impolitesse! Je détestais dire « toi » pour désigner la personne en face de moi, les choses devaient être appelé par leurs prénoms et de même pour les humains, mais avais-je le choix? Sûrement pas. Je l'observais, il avait l'air plus grand. Je ne voyais plus sa soeur depuis quelque temps déjà, je ne savais pas trop comment elle allait et j'en profita:
- Leah vas bien? Je ne l'a vois plus trop ces derniers temps!
Je ne savais pas trop quoi dire à ce jeune homme qui se trouvait face à moi et je me rendais compte que je n'avais plus vu certains de mes amis depuis déjà un mois. J'étais restée enfermer et renfermer. Je n'avais voulus voir personne, quand bien même, je n'aurais pu. Mon père m'empêcher de sortir de plus en plus, quelque chose avait dû se produire pour qu'il devienne encore plus vigilant. Quelque chose qu'il ne voulait pas que je sache mais il ne se rendait pas compte que j'étais mal en ce moment. Il ne le voyait pas, trop occupée avec le conseil! Je commençais à détester la Push, cet endroit pourtant si chère à mon coeur depuis mon plus jeune âge. Cet endroit qui m'avait vu grandir et que j'avais vus changer et évoluer. J'avais toute cette rancoeurs au fond de moi que je ne voulais pas faire sortir, de peur de faire du mal à tous ses gens que j'aimais.
Le soleil continuait de briller et il me réchauffait un peu, même si cette chaleur n'était qu'une apparence. Seth quand à lui paraissait énervée, Seth! Seth! Voilà, c'était comme cela qu'il s'appelait, Seth! Je me souvenais enfin, ce prénom sortit tout droit d'un souvenir noir : « Je suis désolée pour ton père Seth, sincèrement! »
Il n'avait pas levée les yeux sur moi alors, ce contentant de baissé la tête, accablé par la mort de son père. Je continuais à penser qu'il n'aurait pas dû quitter ce monde, cet homme avait été une sorte de modèle! Il s'entendait avec les habitants de Forks et avec nous, les Quileutes. J'aurais aimée que mon père lui ressemble, Seth et Leah avaient eu énormément de chance.
- Tu n'as pas l'air bien non plus, Seth!
Je ne sais pourquoi j'avais rajouter « Seth » à la fin de ma phrase! C'était comme si je me rassurais, étrange. En tout cas, c'était la vérité, il n'avait pas l'air bien lui non plus. |
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| | Sujet: Re: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Ven 4 Déc - 16:27 | |
| « Oui ! Je suis un peu, comment dire, stressée en ce moment ! »
Ca pour sûr elle avait l’air stressée. Une expression de réflexion intense se dessinait sur son visage. A quoi pensait-elle ? Cela faisait quelques temps que Seth n’avait plus eu le loisir de croiser Ka’iulani au détour d’un sentier de la réserve comme aujourd’hui. La jeune fille qui aurait dû être contente d’un peu de compagnie, semblait plutôt préoccupée. Etrange. Malgré tout le jeune indien ne se formalisa pas de la réaction de son interlocutrice. Chacun avait le droit à ses moments difficiles et il aurait été mal placé, lui la larve comateuse, pour juger le comportement des autres. Affichant donc le grand sourire Colgate qui le caractérisait, il fit comprendre à son amie, sans le moindre mot, qu’il la comprenait et qu’il était inutile qu’elle s’embarque dans de longues explications qu’elle ne devait somme toute pas désirer.
« Tu as l'air différent, toi ! »
Ouf ! Le changement de sujet était le bien venu. Seth avait commencé un mutisme total après l’intervention de Ka’ et il n’avait pas réussi à trouver la parade pour déjouer l’embrassement le contraignant au silence. Sortir de ce terrain miné allait lui permettre de s’ouvrir. Enfin, depuis plusieurs semaines, il allait tenir une véritable conversation avec un homologue, féminin qui plus est. L’apostrophe directe de la jeune Quileute l’amusa. Elle non plus n’avait pas trouvé nécessaire de tourner autour du pot, et l’avait tutoyé sans équivoque. Qu’elle se rassure, cela ne gênait pas le moins du monde le jeune garçon. Seul problème qui pointait à l’horizon : le prochain sujet de conversation c’était lui ! Imaginez un peu un homme cloitré chez lui durant un long moment, auquel on demandait de parler de lui… Mission impossible. Les idées de l’adolescent n’étant même pas claires pour lui-même, il était impensable qu’il parvienne à les exposer oralement. Impensable et non désiré. Croisant les doigts, le collégien tenta donc une approche basique qui, il l’espérait, ferait voguer l’échange vers d’autres contrées.
- Bah… J’ai grandi…
Aller ! Ô Grand Esprit faites que l’on passe à autre chose… La tension était palpable au sein du jeune corps du garçon. Heureusement il réussissait à ne pas le faire transparaitre extérieurement. S’étant composé un sourire de façade, il patientait. Le Grand Esprit soit loué, l’attente en question fut de courte, très courte durée. A croire que l’indienne se surpassait pour trouver de quoi alimenter la communication. Quoique, c’était peut-être simplement pour attiser sa curiosité. Dans les deux cas Seth ne pût que la remercier silencieusement, et le soulagement fut immense.
« Leah va bien ? Je ne la vois plus trop ces derniers temps ! »
Le Quileute respirait, l’assurance était de nouveau sienne. La vie pouvait reprendre son cours. Ka’ ne pouvait prendre conscience du bien que lui procurait cette conversation des plus banales, mais ce n’était pas primordial. Comme une délivrance inespérée, le jeune indien voyait l’avenir s’ouvrir devant lui. Se morfondre sur son sort n’était plus d’actualité. Désormais il avancerait, maitre de son destin. Il n’était pas envisageable qu’il suive l’exemple de sa sœur qui pensant des mois n’avait été qu’une serpillère ambulante. La période n’était nullement bonne à se remémorer. Malgré tous ses efforts, Seth avait souffert de la douleur illimitée de sa sœur qu’il aimait infiniment. Plusieurs fois il s’était résolu à aller régler son compte à Emily Young, leur cousine, mais s’était ressaisit. S’abaisser à de tels actes n’était pas digne des Clearwater. Leah… C’était d’ailleurs d’elle que Ka’iulani lui parlait désormais. Reprenant rapidement conscience de l’échange verbal, il capta de justesse l’essentiel pour pouvoir lui répondre comme si de rien était.
- Mieux. Beaucoup mieux. Elle est forte et continue d’avancer en traçant sa route. Une force de la nature ma sœur !
Le ton employé était joyeux et amical. La petite touche humoristique finale dont lui seul avait le secret, avait fait le plus grand bien au jeune garçon. Il retrouvait toutes ses capacités. Que c’était bon ! Sa sœur serait justement très fière de lui. Leah était une fierté indéniable pour Seth et lorsqu’elle le félicitait cela ne représentait ni plus ni moins qu’un cadeau magnifique pour l’adolescent en devenir. La relation entre les deux compères était des plus fusionnelles depuis la mort de leur modèle commun. Peut-être était-ce le seul point positif de ce destin tragique.
« Tu n'as pas l'air bien non plus, Seth ! »
Non pitié ! Le collégien connaissait parfaitement cet air compatissant que les gens adoptaient avec lui depuis le décès de son père. Dans quelques secondes elle se mettrait à exprimer toutes ses condoléances. Le fils Clearwater, rayonnant comme jamais, n’avait absolument pas besoin de cela. On sentait que d’ailleurs que la remarque de Ka’ était toute préparée car l’attitude de Seth ne laissait en rien transparaitre un quelconque malaise. Avec le temps et la volonté il avait fini par se faire une raison et accepter la mort de son géniteur. Aujourd’hui il remontait la pente et l’on voulait le faire redescendre ? Pas question ! Le garçon qu’il était devait agir vite et bien pour ne laisser aucune chance de survie à ce pessimisme ambiant.
- Non ma vielle, tout va comme sur des roulettes ! Tu vas où comme ça ? J’t’accompagne on discutera de la pluie et du beau temps en chemin ! J’suis content de t’voir ! Ca faisait un bail ! Le Grand Esprit t’avait appelée avant l’heure ?
Tout en déblatérant ce discours empli de gaité et de sincérité, Seth avait commencé à avancer le long du chemin, dans le sens inverse. D’un signe de la main il avait indiqué à sa camarade de le suivre. Non, il n’irait pas à la plage, c’était devenu inutile. Le déclic s’était finalement trouvé ailleurs… Merci Ka’iulani… |
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| | Sujet: Re: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Ven 4 Déc - 20:55 | |
| « Non ma vieille! » ? Je n'avais que deux ans de différence avec ce petit jeunot! En tout cas, cette expression me redonna le sourire et lorsque celle-ci fut suivi d'une invitation à marcher en sa compagnie, mon sourire fut encore plus grand. Après avoir mis un pied devant l'autre et entamait la marche, je lui répondais enfin:
- Je rentrais chez moi! Avant que mon père ne rentre et qu'il s'aperçoive de mon absence! J'ai encore deux bonnes heures devant moi mais j'ai fini mon livre et je ne voyais plus trop quoi faire sur la plage! Que venais-tu faire par ici?
En effet, ça faisait un bail que nous ne nous étions point vu! Moi, à cause de mon père et lui, je ne savais pas. À part la mort de son père? Bref, je ne voulais plus parler de cela, voyant bien que ça l'embêtait un peu. Je comprenais parfaitement, bien que n'ayant jamais perdue un être chère. Je continuais de marcher à ses côtés, étrangement, je me sentais mieux. Un peu de compagnie ne faisait pas de mal! Je pense que cela le soulageait un peu lui aussi. Peut-être que je me trompais, peut-être avais-je mis le doigt dessus. En tout cas, cela se voyait qu'il voulait parler de choses et d'autres et que même le sujet le plus insignifiant le faisait sourire. Je cherchais un sujet de conversation, difficile d'ailleurs puisqu'une distance de deux ans nous séparer. J'étais au lycée, il n'était encore au collège, je me rendais vraiment compte de la différence d'âge. Cela ne gênait pas, j'étais d'un naturel à m'adapter à tout le monde.
- Alors, le collège? Tu y arrive? Tu es en quelle année?
C'est vrai, je ne savais pratiquement rien de lui! Juste qu'il était de deux ans mon cadet, que sa soeur s'appelait Leah, qu'il était au collège et c'est tout! Pour tout le reste, je ne savais rien. J'avais trainée avec mon frère et ses amis, mais rarement avec des gens de mon âge ou plus jeune! Oh j'avais bien quelques amis plus jeune, mais peu! Je décidais donc d'user de mes deux petites heures à faire plus ample connaissance avec Seth, si bien sûre il acceptait! Je m'attardais sur son changement physique, il était presque plus grand que moi!
- Donc tu as grandis! Ça se voit en effet! Tu as pris du volume aussi!
Du volume!? Je me rattrapais pour pas qu'il pense qu'il avait grossit, n'étant absolument pas mon intention:
- Du volume, je veux dire que tu as pris du muscle! Hein! Tu m'as comprise?!
Voyant sa mine amusée, je remarquais mon ridicule! Sûrement qu'il s'en fichait pas mal! Le poids était généralement une préoccupation de jeune fille mal dans sa peau! De mon côté, je me trouvais très bien sous tous les aspects! C'est vrai que je n'avais absolument pas de quoi me plaindre! Bref, j'avais l'habitude de côtoyer des garçons et je savais toujours de quoi parler, mais pas avec lui, quelque chose bloqué! Je ne voyais pourtant pas ce que cela pouvait être. Nous verrons bien si le blocage disparaitra lors de la conversation!
- J'ai rarement eu l'occasion de te parler! Je me rends compte que je t'ai pas mal snober sans le vouloir! |
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| | Sujet: Re: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Lun 7 Déc - 20:25 | |
| Amuser la galerie, c’était principalement la seule chose que savait faire Seth. Cette fois ci l’effet n’était pas réellement désiré, mais son franc parlé rempli de bonne humeur avait arraché un sourire à son interlocutrice. Evidemment c’était loin de déplaire au jeune adolescent, comme on dit « Femme qui rit, à moitié dans son… » Oui… Euh… Enfin non passons. N’allez pas croire tout et n’importe quoi. Oui, le jeune indien aimait l’humour, mais qui n’aimait pas cela. Une bonne partie de rigolade c’était divertissant et sain à la fois. Seth semblait l’avoir bien compris et vu le régime qu’il avait adopté au fil des années, il semblait qu’il avait avalé un régiment de cirques entiers…
La marche prit donc son cours entre les deux acolytes. Ils avaient rebroussé chemin et avançaient machinalement sans la moindre conscience, vers le quartier résidentiel de la Réserve. Non, il n’avait pas spécialement envie de se séparer de sa compagnie, mais l’avancée se faisait naturellement en suivant le sentier sablonneux.
« Je rentrais chez moi ! Avant que mon père ne rentre et qu'il s'aperçoive de mon absence ! J'ai encore deux bonnes heures devant moi mais j'ai fini mon livre et je ne voyais plus trop quoi faire sur la plage ! Que venais-tu faire par ici ? »
Quoi ? Avant que son père ne s’aperçoive de son absence ? C’était donc ça la raison de sa totale disparition de la circulation depuis un bon mois ? Son père la retenait cloitrée chez eux ? Pour le jeune Seth se comportement n’avait aucun sens et il s’étonnait que cela découle du paternel de Ka’. En effet, le jeune garçon avait vu l’homme plusieurs fois et il lui avait paru sympathique et ouvert… Comment expliquer une telle débauche d’autorité envers une jeune fille qui n’avait absolument rien d’une délinquante juvénile récidiviste ? Etrange…
Malgré tout Sethou, comme le surnommaient les filles de la réserve, ne pouvait pas, en toute conscience, se permettre de juger un comportement de ce genre, quel qu’il soit, étant donné la coquille d’huitre qu’il avait pris soin de façonner autour de lui durant des semaines. Perdu dans ses pensées, le Quileute n’avait pas eu la possibilité de relever le reste de l’intervention de sa jeune amie. Ce fut donc tout naturellement qu’il ne répondit pas à l’interrogation qui lui était destinée. Heureusement la jeune fille ne s’en formalisa pas et continua sur sa lancée son monologue.
« Alors le collège ? Tu y arrives ? Tu es en quelle année ? »
Encore une fois Seth, perdu dans les méandres de son esprit, ne releva pas l’apostrophe. Il était conscient d’une chose et d’une seule : il était redevable à son amie d’éviter par tous les moyen le sujet sensible qu’un autre n’aurait pas hésité à écraser sans ménagement. L’adolescent avait parfaitement perçu les efforts de son interlocutrice. C’était vraiment quelqu’un de bien. Peut-être arriveraient-ils désormais à nouer un contact plus régulier et plus fort. Tout du moins Seth, lui, l’espérait. Avant toutes choses il fallait les barrières dressées par leur entourage soient franchies unes à unes. Ensuite l’amitié ouvrirait ses portes.
« Donc tu as grandis ! Ca se voit en effet ! Tu as pris du volume aussi ! Du volume, je veux dire que tu as pris du muscle ! Hein ! Tu m’as comprise ?! »
Seth avait sourit. Un grand et massif sourire genre banane. Pourquoi ? Tout simplement parce que les seuls mots qui étaient arrivés sans encombres jusqu’à sa conscience étaient « Tu as pris du volume » et « Tu m’as comprise ?! » Que faire d’autre dans un moment pareil qu’un grand sourire ? Rien, effectivement. Se promettant simplement qu’il serait dorénavant plus attentif au déroulement de la conversation il laissa sa comparse reprendre.
« J’ai rarement eu l’occasion de te parler ! Je me rends compte que je t’ai pas mal snobé sans le vouloir ! »
Il était temps. Il était temps d’agir pour le jeune Seth. Il avait une occasion en or de sortir sa carte du légendaire clown masqué et il n’allait pas sans priver. Laissant planer, durant quelques secondes, un suspens en papier mâché, il déclara finalement d’une voix solennelle :
- Salut ! Je m’appelle Seth Clearwater, j’ai quinze ans, je suis grand et j’ai pris du volume ! Ca va ?
Au même instant il lui avait tendu sa main gauche dorée par le soleil et ses origines. La hâte de lire la réaction de son amie se lisait alors sur son propre visage.
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| | Sujet: Re: Deux Quileutes sur une plage. [PV Seth Clearwater] Mar 8 Déc - 19:11 | |
| Seth me tendait une mains et se présentait à moi comme si il avait été un inconnu. Mon visage, jusqu'ici, baignait d'un sourire, se métamorphosa en quelques secondes. J'écarquillais les yeux devant la main tendu de Seth. Puis, mon espression redevint normale tandis que je m'arrêtais et mettais ma main dans la sienne pour la serrer.
- Ka'iulani Qoiana mais appelles moi Lani! J'ai 17 ans! Je suis enchantée Seth qui a grandi et pris du volume! Ça va mieux depuis quelques minutes pour ma part! Comment vas-tu?!
J'étais entrée dans son jeu, si cela pouvait nous rendre service à tous les deux, autant en profiter! Ce jeune Quileute était un bout en train, j'avais eu tort de ne pas chercher à le connaître plutôt, surtout que j'avais passé beaucoup de temps avec Leah! Celle-ci était comme une soeur pour moi, celle que je n'avais jamais eu. Seth avait sûrement un don pour rendre les gens heureux, car depuis que nous nous étions cognés près de la plage, mon coeur était plus léger et je ne me souciais plus de mon père. Je l'observais discrètement, j'imaginais que ma compagnie ne l'embêtait point et qu'au contraire, il en avait besoin, que ce soit moi ou quelqu'un d'autre, il avait eu besoin de compagnie. C'était tombé sur moi! Ce n'était pas pour me déplaire.
Je venais de me rendre compte que je n'avais pas lâché sa main et l'enlevais rapidement, un peu gênée, pour la fourrer dans la poche de ma veste. Elles étaient douces et chaudes, pas rugueuses comme celles de Paul. « Mais qu'est-ce qui me prend!? » Pensais-je. Je reprenais rapidement le contrôle sur moi et faisait fie de la petite voix qui me disais de ne pas me retenir. Était-ce parce que j'avais dix sept ans et que mes hormones me titillaient? Ba, je ne devais pas y faire attention et doucement je lui re-demandais, étant donné qu'il ne m'avait pas répondu:
- Tu allais faire quoi à la Plage? Enfin, si c'est indiscret, tu n'es pas obligé de répondre!
Peut-être qu'il n'avait pas répondu la première fois car il n'avait pas voulus que je le sache! Il n'avait aucuns compte à me rendre après tout, nous venions juste de faire connaissance. Je ne trouvais pas de sujet de discussion, nous n'avions, pour l'instant, rien en commun. Faisait-il de la musique? Apprenait-il notre langue en passe de disparaitre?
Je repensais au collège de la Push et me demandais si il avait changé, si les cours étaient toujours donnaient par le même Professeur, d'ailleurs c'était la mère d'un garçon de l'âge de mon petit frère. Je me demandais aussi dans quel état était le terrain de Basket. Ça me donna une idée.
- Le terrain de Basket près du collège est en bonne état? On pourrait aller y faire un tour! Enfin, si tu aimes bien le basket, bien sûre!
J'espérais secrètement qu'il dise oui. Ça faisait longtemps que je n'avais pas touché un ballon de Basket et généralement, dans le petit cabinet des arbitres à côté, il y avait toujours un ballon qui trainait. Il n'y avait pas beaucoup de voleur à la Push, ce qui fait que tout restait souvent ouvert. Je me débrouillais pas trop mal à l'époque, mais je n'y avais plus joué car au Lycée, on faisait Athlétisme. Là encore j'étais douée, mais c'était dû à mon endurance et à mes longues jambes. Je n'attendais plus que sa réponse pour changer de direction. Au diable mon père et ses règles absurde! J'avais envie de m'amuser et d'oublier mes tourments. Seth m'y aiderait. |
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