When the smoke is going down ; Anita

Invité

C'était une journée plutot calme, mais malgré la gaieté apparente de sa camarade, Abigail n'était pas vraiment aux réjouissance.

Anita l'avait plus ou moins trainée dans les boutiques, prenant comme prétexte un besoin urgent de renouvellement vestimentaire. Alors qu'Abigail se sentait tout à fait capable de supporter le froid qui passait dans les nombreux trous de ses jeans. Elle n'avait jamais aimé les vetements, ne s'y était jamais vraiment interessée. Elle trouvait ces preoccupations futiles et totalement inutiles. Mais par égard pour elle, elle avait décidé de faire malgré tout un effort, et de tenter de tourner la situation a son avantage.

Cependant, aussitôt descendues dans la rue, Abigail avait amerement regretté son choix. Les gens se retournaient derrière elle, pointant du doigts sa chevelure anormalement rouge. Elle avait enfoncé d'un air buté ses mains dans ses poches trouées, et avait continué d'avancer, lançant un sourire étrange aux gens autour d'elle, songeant avec euphorie qu'elle aurait aimé pouvoir faire baisser le regard à tous ces insignifiant humains, à sa manière. Mais elle continuait de marcher, se concentrant sur Anita, à ses cotés. Malheureusement, elle n'avait aucun mot à sa portée pour entrainer la jeune femme dans une conversation. Son esprit était etrangement vidé de toutes ses idées hérétiques.

Soudain, alors qu'elles s'engageaient dans une boutique, et que des vendeuses jetaient un regard daidaigneux sur l'allure désinvolte de la jeune fille, qui se tourna aussitôt vers Anita.

« Tu cherches quoi au juste? Parce que si la visite pouvait se raccourcir... »

Elle lança un regard courroucé aux vendeuses qui se mettaient à chuchoter. Alors, Abigail s'avança vers elle, et leur souffla d'un air entendu:

« Vous avez déjà eu peur? Mais vous savez, vraiment vraiment peur? Pas juste une petite frayeur, un gros truc carrément terrifiant. »

Elle se stoppèrent, intriguée et quelque peu effrayée par cette jeune fille étrange, qui leur adressait son sourire le plus lunaire. Soudain, elle se reculèrent d'un bond, alors que ses yeux s'étaient fait durant l'espace d'une seconde jaune aux pupilles noires. Puis cet effet de terreur s'effaca aussi rapidement qu'il était apparu. Et elle retourna vers Anita. Elle tremblait intérieurement de fureur, bien que sa colère était bien cachée au plus profond de ses entrailles, et une seconde de plus aurait suffit à la faire se transformer devant tout le monde, malgré elle.

Invité

C'était avec des yeux presque désolés qu'elle regardait la pauvre Abigail marcher à ses côtés, le visage fermé. Elle continuait de l'observait, mi-amusée, mi-navrée. Amusée parce que c'était toujours un véritable plaisir de la voir haïr autant ses moment typiquement féminin et navrée parce qu'elle n'aurait voulu amener personne d'autre qu'elle du coup, elle ne pouvait pas la laisser rentre au QG. A part Abi et Eleanor, elle s'imaginait très mal avec une autre personne, et comme Eleanor était occupée... Elle faisait souffrir le martyre à la pauvre Abi. Néanmoins, même de mauvais poil, elle était contente de l'avoir avec elle, parce qu'elle se serait sans aucun doute sentie étouffer dans cette ville si la jeune fille ne l'avait pas accompagné. L'avoir avec elle la rassurait, lui faisait du bien.

Mais alors qu'elles se mêlaient à la foule, elle comprenait très vite pourquoi la jeune et jolie louve détestait les endroits peuplés. Elle grimaçait en voyant tout le monde la pointer du doigt en se retournant sur son passage. Son sang ne faisant qu'un tour, elle haïssait que l'on regarde quelqu'un de sa meute de la sorte et encore plus quand c'était Abi. Prête à montrer les dents, elle se rappelait à quel point elle était agressive lorsqu'il s'agissait des humains. Elle ferait mieux de se calmer si elle ne voulait pas qu'il y ait un massacre et que Andrew les bannisse à jamais car oui, elle sentait déjà Abi prête à sortir les crocs également, et elle la comprenait totalement. C'était d'ailleurs sa voix qui la faisait sortir de ses sages réflexions.

« Tu cherches quoi au juste? Parce que si la visite pouvait se raccourcir... »

Sa bouche s'étirait, presque comme si elle s'excusait. Ce qu'elle cherchait? Si seulement, elle l'avait su elle-même. Mais elle savait qu'elle ferait mieux de se dépêcher sinon Abi allait croquer au moins une des personnes autour d'elle. La regardant en haussant un peu les épaules, un petit sourire calme sur les lèvres.

- 7 bas... 7 hauts... 2 robes! Et ça me fera bien assez, s'il m'en faut plus, je les commanderais, à mes risques et périls!

Lâchait-elle dans un souffle comme si elle avait lâché tout cela sans respirer, espérant d'abord que ça ne ferait pas trop pour la jeune louve à ses côtés et ensuite pour elle qui autant qu'elle préférait rentrer immédiatement. Elle l'entraînait donc dans le premier magasin qui lui tombait sous le nez. Déjà, le nombre de personne avait diminué ce qui n'était pas mal. Seulement, dans ce genre d'endroits, le problème, c'était qu'on se sentait vite à l'étroit. Elle fronçait les sourcils, soulevant un vêtement, un jean tout à fait banale, le levant vers Abi pour lui demander son avis. Elle l'avait déjà perdu de vue! Mais voilà qu'elle l'entendait parler, elle se retournait vivement, se penchant vers l'arrière pour la voir menacer les vendeuses qui avaient sûrement dû chuchoter des choses qui n'avaient pas plu à Abi. S'approchant rapidement d'elle, plus rapidement qu'elle ne l'aurait dû, elle posait une main sur son épaule. Et déjà, la jeune fille se retournait vers elle, furieuse. Anita la regardait dans les yeux, son même sourire sur les lèvres, la voix fine sincère et calme.

- On va s'activer d'accord... Essaie je ne sais pas moi, de te concentrer sur la musique plutôt! On va même te trouver un jean non troué au cas où. Je sais que ça ne t'intéresse pas, mais je te l'offre! Reste à côté de moi tu veux?

Elle avait senti la chaleur du corps de Abi et comprenait qu'elle n'appréciait réellement pas le magasin, même bien plus qu'elle avait bien voulu le dire. Elle appréciait qu'elle soit venue de toute façon. Elle l'amenait loin des vendeuses, ne cherchant même pas à s'excuser auprès d'elles. Après tout, elles avaient énervé Abi, de ce fait, elle les haïssait déjà presque autant. Elle se retournait vers elle, essayant de lui parler pour qu'elle l'écoute plutôt.

- Tu as vu Andrew pour lui dire que tu allais faire les magasins?! Histoire de savoir s'il se ronge les ongles en ce moment parce que tu es en liberté!

Invité

« Sept bas... sept hauts... 2 robes! Et ça me fera bien assez, s'il m'en faut plus, je les commanderais, à mes risques et périls! »
« Autant que ça! »

Elle eut un léger soupir, puis, avec un sourire, jaugea les formes d'Anita, avant de s'en aller vers les rayons. Alors, elle se mit à menacer les vendeuses, prête à se transformer en loup, mais fut stoppée au derniers moments par Anita, qui lui adressa un sourire rassurant.

« On va s'activer d'accord... Essaie je ne sais pas moi, de te concentrer sur la musique plutôt! On va même te trouver un jean non troué au cas où. Je sais que ça ne t'intéresse pas, mais je te l'offre! Reste à côté de moi tu veux? »
« C'est juste qu'elles sont tellement stupides! Dit-elle a haute voix. Pourquoi elles sont toujours là à reluquer mes cheveux? Ca donne envie de les bouffer, avec leurs tronches de canards constipés. Les hommes, c'est comme les pokemon... On a beau les dresser c'est toujours dur de les faire évoluer. »

Voilà, Abigail était de retour. Elle avait enfin réussi à lacher une de ses remarques idiotes qui la rassurait tant, et elle tenta même un sourire amusé, qui ressembla pourtant plus à un rictus animal qu'à une expression humaine. Cependant, malgré les recommandations de la jeune femme, elle se détacha rapidement d'elle, bravant comme a son habitude els interdits. Elle se mit à parcourir les rayons, piochant au fur et à mesure quelques habits, lançant un rapide regards aux tailles. Puis elle se remit à la recherche d'Anita, lui apportant les quelques vetements qu'elle avait piochés.

« Je crois que c'est ta taille, après je sais pas si ca te plaira... C'est tellement moche ici! »

Elle s'amusait à provoquer les vendeuses, qui eurent un même sursaut indigné, alors qu'Abigail leur adressait son plus beau sourire, toujours aussi étrange. Mais au regard d'Anita, elle comprit qu'elle allait finir par aller trop loin, et soupira un: « me concentrer sur la musique, ok.... »

« Tu as vu Andrew pour lui dire que tu allais faire les magasins?! Histoire de savoir s'il se ronge les ongles en ce moment parce que tu es en liberté! »
« Les magasins? C'est donc ce que nous sommes en train de faire? Rit-elle avec un regard lointain. Puis, redevenant plus normale: De toute façon, c'est surement pas pour moi qu'il se ronge les sangs en ce moment. »

Puis, sur ces paroles enigmatiques et troublantes, elle s'enfuit dans un rayon, s'amusant à se cacher derrière les piles de vetements, et piochant au fur et a mesure de ses trouvailles des choses qu'elle jugeait interessantes, s'interrogeant sur sa capacité à les derober au magasin. Puis, dans un éclair de génie, elle dénicha une robe largement échancrée, et elle souffla avec un sifflement d'admiration:

« Ca se porte ça?! »

Elle se dépecha de rentrer dans une cabine, et d'enfiler la robe, qui était trop grande pour elle. Le tissu baillait autour de sa peau, et le décolleté descendait jusqu'à son nombril. Elle hurla soudain le nom de son amie, faisant vociferer les femmes qui s'affairaient toujours à aider des clientes. Et lorsqu'Anita apparut, elle lui dit avec un rire dément:

« Regarde ce truc! On dirait du papier cu. D'un autre coté, ca tombera beaucoup mieux sur toi que sur moi, toi t'as des formes, moi je suis plantée dans mon corps de gamine. Et puis moi j'en ai aps l'utilité, alors que toi ca peut toujours servir. »

Elle avait laché cette phrase sans grande volonté, mais faisait evidemment reference à Andrew par le mot «utilité». Elle genait inconsciemment Anita, ne s'en rendait meme pas comtpe, bloquée dans son propre monde. Mais lorsqu'elle tourna son regard vers la jeune femme, elle eut un rictus amusé.

Invité

Elle eut un haut le coeur lorsqu'elle lui demandait si elle voulait autant de vêtements. A vrai dire, elle se le demandait aussi. Elle avait plus de facilité à se contrôler, en effet, mais peut-être que cela ne suffirait pas si elle continuait à écouter ce que ses vendeuses disaient d'elles. En effet, elle et Abi semblaient assez coincées, on pouvait les comprendre. Les seuls endroits où elles se sentaient vraiment à l'aise, c'était leur QG ou bien lorsqu'ils étaient en groupe et dans la forêt. Mais là, toutes les deux, dans un magasin de vêtements qu'elles haïssaient toutes les deux autant, avec des vendeuses idiotes en prime, devenait presque insupportable. Elle reprenait son souffle avant de pousser un grand et long soupir et de hocher la tête.

« C'est juste qu'elles sont tellement stupides! Dit-elle a haute voix. Pourquoi elles sont toujours là à reluquer mes cheveux? Ca donne envie de les bouffer, avec leurs tronches de canards constipés. Les hommes, c'est comme les pokemon... On a beau les dresser c'est toujours dur de les faire évoluer. »

Elle ouvrait grand les yeux, incapable de retenir un rire! Elle pouffait donc, posant sa main devant sa bouche pour ne pas complètement exploser de rire. Quelque fois, les discours de Abi l'étonnait réellement, elle avait tellement d'imagination qu'elle se demandait ce qu'on avait bien pu lui raconter comme histoire dans sa vie d'humaine. Penchant un peu la tête de côté, elle réfléchissait. Les pokemon, c'était bien des bestioles dans un dessin animé non? Elle hochait la tête.

- Les gens sont débiles, on apprend rien. Dommage pour eux. Et dommage pour nous, on a pas le droit de les croquer. Sinon...

Elle haussait les épaules, elle ne pouvait pas finir sa phrase, sinon elle aurait réellement voulu finir ses vendeuses en deux temps trois mouvements, et avec Abi à ses côtés, ça aurait d'ailleurs été beaucoup plus facile que cela. Elle baissait les yeux sur une jupe, grimaçait puis se tournait pour aller au centre du magasin quand elle tombait nez à nez avec Abi. Comme si elle rêvait, elle regardait derrière elle pour voir qu'en effet, ce n'était pas un clone, la jeune louve avait déjà eu le temps de s'enfuir à grandes enjambées et de ramener des tonnes de vêtements. Elle rigolait, les prenant avec plaisir, elle n'avait pas envie de fouiller et moins encore d'essayer à dire vrai, mais elle n'avait pas le choix.

« Je crois que c'est ta taille, après je sais pas si ca te plaira... C'est tellement moche ici! »

Immense sourire, la provocation, c'était le fort de Abi, c'était d'ailleurs pour cela qu'elle essayait d'avoir un peu d'influence calme sur la jeune louve, mais c'était très difficile, voir impossible. C'était plutôt le contraire qui se déroulait en général.

- Moche? Horrible tu veux dire, mais bon, si on veut finir vite hein... Je les arrangerais! Merci.

Elle rigolait en la voyant réagir au mot "magasins", elle la trouvait vraiment adorable décidément. Abi était un peu comme la fille qu'elle n'avait jamais eu. Tout le monde pensait que Anita haïssait toutes les filles qui approchaient Andrew, pourtant, elle ne détestait ni Eleanor ni Abi qui l'adorait pourtant. Elle avait juste du mal avec les dragueuses hors paire, elles lui restaient vraiment au fond de la gorge. Elle se penchait pour observer les vêtements qu'elle lui avait apporté.

« De toute façon, c'est surement pas pour moi qu'il se ronge les sangs en ce moment. »

Elle ne notait bizarrement pas immédiatement, pourtant cela aurait dû la réveiller très rapidement. Parce que oui, s'il y avait bien une louve que Andrew adorait presque autant qu'elle, c'était Abi, il l'aimait vraiment beaucoup. Clignant alors des yeux plusieurs fois.

- Hey tu te trompes, Andrew t'aime, il t'aime énormément! Il t....

Elle relevait les yeux pour bien appuyer ce qu'elle allait dire, mais déjà Abi n'était plus là! La bouche ouverte, un peu prise au dépourvu, elle se mettait sur la pointe des pieds, la cherchant partout dans le magasin jusqu'à ce qu'elle l'appelle. Elle fonçait jusqu'aux cabines d'essayage, restant bouche bée devant Abi. Il était vrai que la robe était un peu trop lâche pour elle mais, elle lui allait tellement bien. Anita était si peu habituée à la voir féminine. Elle rigolait

« Regarde ce truc! On dirait du papier cu. D'un autre coté, ca tombera beaucoup mieux sur toi que sur moi, toi t'as des formes, moi je suis plantée dans mon corps de gamine. Et puis moi j'en ai pas l'utilité, alors que toi ca peut toujours servir. »

Ouvrant grand les yeux, elle sentait qu'elles étaient en train de se faire dévisager par toutes les femmes autour. Elle rougissait instantanément, le feu lui montant férocement aux joues. Elle voulait mourir ou être toute minuscule pour se cacher. Elle tentait un sourire qui sonnait faux avant de pousser Abi dans la cabine et de refermer le rideau sur elles, la regardant droit dans les yeux, prête à hurler. Mais en croisant son regard, son attaque se baissait immédiatement. Il fallait dire que Abi avait des yeux emplis d'innocence, de bonté. Elle ne se rendait même pas compte qu'elle était excessive. Elle souriait.

- On essaie un autre magasin, d'accord? On va juste prendre... Les deux jeans là! Au pif tiens! Ca nous libèrera un peu pour la suite!

Invité

« Les gens sont débiles, on apprend rien. Dommage pour eux. Et dommage pour nous, on a pas le droit de les croquer. Sinon... »
« Sinon on pourrait les trucider, les machouiller et les equarteler pendant des heures... » soupira-t-elle avec envie. »

Puis elle s'eclipsa en un souffle, partant à la recherche de vetements acceptables, revenant les bras chargés d'habits qu'elle tendit à la jeune femme, un léger sourire aux lèvres. Elle les accepte avec plaisir apparemment;

Alors, Anita débuta sa théorie ennuyeuse sur «l'amour d'Andrew», son affection paternelle, etc... Elle s'enfuit presque en courant, peu interessée par ces paroles trop philosophiques pour elle, et lorsqu'elle tomba sur la robe échancrée, elle finit par lacher sa phrase, qui fit rougir Anita de telle manière qu'elle semblait prete a s'enfoncer dans le sol. Elle l'entraina presque violemment dans la cabine, observant son visage calme et pensif d'un air menacant. Mais sa colère s'apaisa bien vite, et elle se contenta d'oublier l'incident sur la phrase suivante:

« On essaie un autre magasin, d'accord? On va juste prendre... Les deux jeans là! Au pif tiens! Ca nous libèrera un peu pour la suite! »
« Et la robe aussi. Ca te liberera d'un poids considérable. Elle se tut quelques secondes, puis reflechissant, reprit ainsi: Tu sais, je vois pas pourquoi tu t'enerves, elle ont rien comprit de ce que j'ai insinué. P'tet qu'elles ont cru que t'allait jouer les styliste en série... Mais tout à l'heure, je parlais pas de cet amour là. »

Elle sortirent du magasin, silencieuse devant la soudaine sagesse de la gosse, qui restait muée dans un mutisme étonnant, surement plongée dans des reflexions bien a elle, dans son monde qui lui appartenait. Soudain, elle passèrent devant la devanture d'un magasin chinois, et la jeune fille s'exclama:

« Les nems je les n'aimes et les sushi auchi!! »

Et elle se tut à nouveau, poursuivant son chemin sans faire attention à sa camarade. Elle avait planté ses mains dans ses poches, de cet air borné qu'elle arborait souvent, comme si elle était seule contre le monde entier. Puis, revenant à la hauteur d'Anita, elle reprit la conversation.

« C'est toi qu'il aime vraiment. Il ment toujours, parce qu'il croit qu'aimer le rendra plus faible. Mais moi je crois pas ca du tout. Je suis sure que c'est l'inverse. Et ca m'enerve qu'il te le dise pas... parce que moi si je pouvais le dire a quelqu'un je le ferais. D'un autre coté, tu es aussi idiote que lui, parce que au lieu de tuer celles qui l'approche, tu devrais te contenter de lui donner une bonne claque, histoire de le reveiller une bonne fois pour toute. Sans ça il se rendra jamais comtpe que tu l'aimes. Enfin je crois. J'y connais rien en fait, mais c'est comme ca que je m'imagine les choses. »

Elle n'avait jamais autant parlé de sa vie, et surtout pas sur un tel sujet. Elle avait des mots enfantin, une manière de parler simpliste, mais cette tirade avait été le fruit d'une longue réflexion sur les sentiments qui habitaient les deux jeunes gens, et de toute manière, l'avis des gens lui importait peu.

Invité

Elle la regardait longuement, légèrement choquée. Elle en avait de l'imagination sa jolie Abi. Elle souriait de manière presque inconsciente, rien de forcée. Elle ne pouvait que rire devant cet éclat de sadisme dont la jeune louve faisait preuve. Elle appréciait sincèrement la vie et l'énergie qui émanait d'elle. C'était un peu comme si elle s'en nourrissait lorsqu'elle était avec elle. De nature plutôt calme, rester avec Abi la changeait complètement de ses habitudes de fille posée, et ce n'était pas pour la déranger.

- Je trouve que tu aimes beaucoup trop cette idée... Beaucoup trop. Hin hin.

Elle balançait la tête, signe de dénégation, il était hors de question qu'elle laisse Abi s'approcher encore une fois de ses vendeuses. Elle en ferait son goûter sinon, c'était certain. Ce qui lui faisait peur même, c'était de penser que la jeune fille voulait plus les faire souffrir que les manger. Elle ne craignait pas pour sa vie, ni pour la leur non, mais plutôt pour les idées sanguinaires de la louve. Elle la regardait du coin de l'oeil avant de la perdre totalement et de la retrouver, s'exhibant, amusée dans cette robe trop grande pour elle. Maintenant qu'elles se retrouvaient dans la cabine, il était vrai qu'Anita se sentait presque bête d'avoir réagi aussi rapidement. Mais, elle n'y pouvait rien, elle s'était sentie gênée, et tout son corps avait suivi du reste.
Elle lâchait doucement le bras de sa jolie complice, baissant la tête, préférant ignorer ce qu'elle avait dit, non pas que cela lui déplaisait. Cependant, elle n'était pas certaine de vouloir comprendre maintenant. Elle écoutait néanmoins ses conseils, prenant la robe avec le reste, puis elles sortaient.

Silencieuse, elle pensait à ce que Abi lui avait dit plus tôt, et alors qu'elle avait une question qui lui brûlait la langue, elle se retournait vers elle pour lui parler, quand, comme à son habitude, Abi lui sortait une phrase complètement folle et sortie de son contexte. Elle rigolait, n'arrivant que très rarement à garder son sérieux lorsqu'elles étaient ensemble. Les sacs dans les mains, posait une main dans le dos de la jeune louve pour la faire tourner dans un nouveau magasin. Cependant, cette dernière semblait avoir quelque chose à dire. Anita la regardait.

« C'est toi qu'il aime vraiment. Il ment toujours, parce qu'il croit qu'aimer le rendra plus faible. Mais moi je crois pas ça du tout. Je suis sure que c'est l'inverse. Et ca m'énerve qu'il te le dise pas... parce que moi si je pouvais le dire a quelqu'un je le ferais. D'un autre coté, tu es aussi idiote que lui, parce que au lieu de tuer celles qui l'approche, tu devrais te contenter de lui donner une bonne claque, histoire de le réveiller une bonne fois pour toute. Sans ça il se rendra jamais compte que tu l'aimes. Enfin je crois. J'y connais rien en fait, mais c'est comme ça que je m'imagine les choses. »

Lâchant inconsciemment les sacs qu'elle tenait, elle restait là, plantée comme un objet de décoration devant ce que venait de lui dire Abi. Elle n'en revenait pas. Elle avait l'habitude de la voir dire ce qu'elle pensait, mais elles n'avaient que rarement abordé le sujet de Andrew. Sinon lorsque Anita essayait de la convaincre qu'il l'aimait beaucoup, même plus que cela. Mais jamais le contraire n'était arrivé. Elle toussotait, pour tenter de reprendre un peu de contenance. Elle attrapait ses sacs avant d'entrer dans la boutique de vêtements trop climatisée à son goût. Elle hochait la tête.

- Tu les vois plutôt bien pour une personne qui n'y connaît rien si tu veux mon avis... Le problème, c'est qu'il y a toujours des circonstances pour ne pas lui dire. Il est trop fatigué... Il est trop occupé... Il est trop préoccupé! Et j'en passe et avec le temps, j'ai compris qu'il ne faisait même pas exprès de m'ignorer... Pendant un moment, tu n'imagines pas combien j'ai eu envie de la lui donner cette baffe. Et puis, rien. Elle esquisse un sourire. Tu as raison, on est complètement nuls tous les deux, trop vieux sûrement, plus dans le coup. J'espère que tu connaîtras l'amour et que tu frapperas ton conjoint comme il se doit.

C'était le moment qu'elle choisissait pour rigoler avec elle et lui faire un clin d'oeil.

Invité

When the smoke is going down ; Anita 2zjmi4y

When the smoke is going down ; Anita 2qsbays

« Just when you make your way back home
I find some time to be alone
I go to see the place once more
Just like a thousand nights before »

Je trouve que tu aimes beaucoup trop cette idée... Beaucoup trop. Hin hin.

Comme si toi ca te plaisait pas... fichue enfant sage. Et si je pactisai avec les Volturi? Andrew serai ravi. J'vais lui demander son avis tout de suite. Enfin quand on rentrera. Genre je les infiltre, je joues la super espionne de choc, et j'en bouffe deux ou trois. Histoire de me lustrer les canines.

Elle eut un léger rictus d'amusement, songeant à cette idée pendant quelques secondes, puis secouant la tête de déception: cette idée n'était malheureusement pas envisageable. Andrew serait surement mort de peur ou de stupéfaction à l'annonce. Elle haussa les epaules, dans l'air, laissant cette idée saugrenue de coté, pour une autre fois, si jamais elle s'ennuyait.

Dans la cabine, Anita sembla oublier toute rancoeur, et se sentit peut-etre meme génée de sa vive réaction. Abiagil l'ignora. Il était inutile de revenir là dessus, et elle se sentait opressée dans ce magasin. Ce fut ainsi qu'elles sortirent, et Abigail nota qu'elle finit par rpendre la robe, ainsi que les autres habits. Elle sourit doucement, plongée dans ses pensées, s'imaginant déjà le couple. Et discretement, elle sortit un callepin blanc de sa veste, et se mit à dessiner un croquis, tout en marchant aux cotés d'Anita, qui rigolait lorsqu'elle lachait des remarques décalées. Plusieurs minutes plus tard, Abigail sentit la main de sa compagne se poser dans son dos, la poussant dans un magasin, mais elle stoppa son mouvement, en laissant ses pieds racler le sol, ce qui obligea Anita a se stopper à son tour.

Et Anita lacha les sacs. Ne pouvant se retenir, elle eclata d'un rire tonitruant, faisant plusieurs personnes se retourner sur elles, avant de replonger dans son dessin. Elle avait esquissé une silhouette, puis deux, et enfin, lorsque les details apparurent, les visages d'Andrew et d'Anita se dessinèrent sur le papier. Et, au comble de sa malice, Abigail lui montra le final: Andrew l'embrassant, elle, Anita. Elle la pinca, histoire d'etre sure qu'elle n'allait pas mourir sur place, et elles entrèrent dans le magasin, prenant l'air conditionné dans la figure, ce qui fit voler leurs cheveux. Abigail replaca ses meches folles d'un geste desinvolte de la main, tout en écoutant le discours d'Anita.

Tu les vois plutôt bien pour une personne qui n'y connaît rien si tu veux mon avis... Le problème, c'est qu'il y a toujours des circonstances pour ne pas lui dire. Il est trop fatigué... Il est trop occupé... Il est trop préoccupé! Et j'en passe et avec le temps, j'ai compris qu'il ne faisait même pas exprès de m'ignorer... Pendant un moment, tu n'imagines pas combien j'ai eu envie de la lui donner cette baffe. Et puis, rien. Tu as raison, on est complètement nuls tous les deux, trop vieux sûrement, plus dans le coup. J'espère que tu connaîtras l'amour et que tu frapperas ton conjoint comme il se doit.

Vous etes completement has been. Serieux. La prochaine fois, tu le menaces de mort si jamais il t'embrasse pas, et tu lui en colle une de ma part. Une bonne pastèque, ca devrait le reveiller. D'un autre coté, avec ses deux mille ans, il commence à se momifier un peu, faut lui pardonner. Le retour de la momie.

Elle eut un rire un peu idiot, accompagnant celui de son amie. Puis, songeant à ses dernières paroles, elle rajouta:

Un pushing ball personnel, ce serait plutot cool. En fait, si jamais vous vous mariez, je veux bien faire la petite fille angélique.

Elle rigola à nouveau, et bondit sur le dos d'Anita. Etant légère, cela ne posait aucun problème, et de toute facon, elle avait besoin de la taquiner, histoire de la sortir de ses pensées. Elle s'empara des sacs et se mit à diriger Anita à l'aide de legeres tapes amicales sur les cuisses, laissant echapper un gloussement d'amusement de temps à autre.